Fernandez espère le déclic

L'entraîneur de Nancy Jean Fernandez espère que la venue de Rennes ce vendredi sera le "déclic" tant attendu qui permettra à son équipe de quitter la dernière place de la L1, occupée depuis trois journées. Mais en cas de succès, les Bretons prendraient provisoirement la cinquième place.

"Aujourd'hui, il faut un déclic. Il y a des matches qu'on ne perdait pas l'an dernier mais qu'on perd cette année. Il y a toujours une erreur qui coûte le match. Ce n'est pas un problème d'organisation. A un moment, on entre dans un engrenage où on n'a pas la réussite avec soi. Pour changer cela, il faut gagner un match" résumé Jean Fernandez, pas loin d'être résigné alors que l'ASNL occupe toujours la dernière place de la L1. Par chance, avec Rennes, c'est tout ou rien : cinq victoires, cinq défaites et un seul match nul pour les Bretons après 11 journées. Et comme ils restent sur un succès en Championnat, à domicile contre Reims, on se dit qu'il y a un bon coup à jouer pour Nancy. Problème : l'ASNL n'a plus gagné un match depuis le 11 août (1-0 contre Brest). Entraîneur depuis 1984 et ses débuts à Cannes, Jean Fernandez a connu toutes les situations, les bonnes et les mauvaises. D'ailleurs, Nancy était déjà très mal la saison dernière à la même époque (19e), avant de finir 11e. Et il sait que la confiance est déterminante dans le déroulement d'une saison: "Je sais par expérience qu'un joueur et une équipe en confiance n'ont rien à voir avec un joueur et une équipe qui ne le sont pas. Aujourd'hui, les joueurs font le maximum avec leurs qualités".

"On a besoin d'une victoire. Un entraîneur, quand il n'a pas de résultat, est toujours en danger. Mais je ne pense pas au fait que je peux être licencié. L'idée, c'est de travailler et trouver des solutions pour faire avancer l'équipe" a estimé le technicien lorrain. Mais Nancy sait-il encore gagner ? L'équipe a perdu neuf de ses 10 derniers matches, en incluant la Coupe de la Ligue (défaite 3-2 à Rennes), alors que les joueurs sont les mêmes (à deux exceptions près) que ceux qui avaient terminé le précédent championnat en boulet de canon. Le système de jeu également est identique (un 4-1-4-1 en phase défensive se transformant en 4-3-3 en attaque). Jean Fernandez a bien procédé à quelques essais lors des derniers matches (défense à cinq contre Sochaux, organisation en 4-4-2 à Nice) mais il s'en tiendra à la formule initiale désormais, qu'il justifie : "Ce n'est pas un problème d'organisation mais plus de rendement individuel", affirme l'entraîneur. "Le problème, c'est qu'il y a des joueurs sur lesquels on comptait beaucoup qui n'ont pas le rendement escompté. La qualité des matches de certains des joueurs est insuffisante. Il faut qu'ils retrouvent leur niveau". Et, avec cinq points de retard sur le premier non relégable, il y a vraiment urgence.