"La formation a toujours fait partie de la culture de l'OL", selon Stéphane Roche

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ParEurosport

Mis à jour 19/12/2012 à 15:41 GMT+1

Stéphane Roche, le patron de la formation lyonnaise, réagit à l'étude qui place Lyon juste derrière le Barça pour le volume de joueurs produits en Europe.

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STÉPHANE ROCHE, comment réagissez-vous au classement qui place l'OL comme le deuxième club d'Europe et le premier de France au nombre de joueurs formés pour les grands championnats?
S.R. : Deuxième derrière le FC Barcelone, c'est assez honorifique par rapport à tout ce que représente le Barça : c'est l'équipe qui pratique le plus beau football, tout en intégrant beaucoup de jeunes de la Masia. On est fier d'être derrière cet énorme club. Mais je rappelle que la formation a toujours fait partie de la culture de l'Olympique Lyonnais, même si elle a été plus ou moins mise en évidence en fonction des périodes.
L'étude révèle que vous avez formé 31 joueurs de haut niveau mais que dix d'entre eux seulement jouent à l'OL, comment faut-il interpréter ce chiffre?
S.R. : Il faut d'abord se réjouir qu'il y en ait dix qui jouent avec l'OL au stade de Gerland. C'est une plus-value pour l'équipe et pour le public qui peut davantage s'identifier à ces joueurs qui incarnent bien les valeurs du club et de la ville et qui ont un certain amour du maillot : ils sont fiers de porter au plus haut niveau les couleurs lyonnaises. A un moment donné, certains ne peuvent plus continuer leur carrière à Lyon, c'est la loi du football. Nous sommes plusieurs dans le club à l'avoir vécu : Rémi (Garde), Bruno Génésio, Florian Maurice, moi-même…Il arrive aussi que des éléments formés au club doivent partir pour laisser la place à d'autres joueurs du centre mais plus jeunes, c'est ce qui arrivera par exemple un jour à Iniesta… Pour s'imposer à l'OL, un jeune doit également pouvoir prétendre intégrer une équipe qui joue la qualification pour la Ligue des champions, c'est un certain niveau d'excellence et tous n'arrivent pas non plus à atteindre ce palier. Mais il est clair que le sens de notre centre de formation est de les amener à la disposition de notre équipe professionnelle.
L'OL deuxième de ce classement, Rennes quatrième, Bordeaux onzième et pourtant le football français ne brille pas dans les compétitions internationales, comment expliquer ce décalage?
S.R. : Dans les grands clubs, les budgets sont très importants. Par exemple, même si le Real Madrid possède certainement une très bonne formation, il y a peu de joueurs de l'équipe première issus du club. À Lyon, la confiance donnée aux jeunes n'est pas feinte : les Lacazette, Gonalons, Grenier… sont vraiment des éléments importants et pas uniquement des joueurs issus du centre. Mais c'est toute la difficulté : former des joueurs compétitifs pour jouer le haut de tableau en L1.
D'autant plus avec la nouvelle stratégie du club qui a renforcé le rôle du centre de formation auprès de l'équipe première…
S.R. : C'est en effet le discours annoncé en début de saison par le président et il a été relayé par les actes de Rémi Garde. Les portes étaient entrouvertes, mais il fallait malgré tout encore que les jeunes les ouvrent complètement.
Allez-vous vous servir de cette deuxième place au classement derrière le Barça pour convaincre de jeunes joueurs d'intégrer votre centre de formation?
S.R. : Non. Nous recevons à chaque fois le joueur qui nous intéresse et ses parents et nous attendons ensuite qu'il manifeste son envie lui aussi de nous rejoindre, c'est très important pour la suite. Quand les choix sont communs, c'est ensuite beaucoup plus facile de surmonter les difficultés.
En une formule, comment pourriez-vous définir la formation à la lyonnaise?
S.R. : Humilité, travail et compétitivité.
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