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Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/10/2012 à 14:58 GMT+2

Lorient, Bordeaux, Toulouse, Valenciennes et Reims sont parvenus à se caler dans le sillage du trio de tête. Durablement? Eléments de réponse.

FOOTBALL - 2012/2013 - Toulouse-Reims - Ben Yedder

Crédit: AFP

A LORIENT, L'ÉTÉ A FAIT DU BIEN
Oubliées la première moitié d'année 2012 et la longue glissade jusqu'à la 17e place de la Ligue 1. Sauvé pour un petit point, le groupe lorientais a profité de l'été pour se remettre à l'endroit. Avec des recrues immédiatement dans le rythme (Alain Traoré au premier rang) et une philosophie de jeu retrouvée. Le milieu offensif franco-burkinabè accélère, et c'est tout un groupe qui prend son sillage. Lorient a retrouvé du mordant, du percutant, et s'est trouvé des vertus de finisseur intraitable, capable de faire la différence en toute fin de match pour préserver son invincibilité.
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Lorient's French midfielder Alain Traore celebrates after scoring during the French L1 football match Rennes against Lorient on September 16, 2012 (AFP)

Crédit: AFP

La question : combien de temps Traoré tiendra-t-il ? Ce bon début de saison, Lorient le doit en bonne partie à l'activité de son nouveau milieu offensif. Déjà auteur de quatre buts et une passe décisive, Alain Traoré a enflammé l'été. A lui de confirmer dans la durée, afin de dépasser le simple feu de paille. L'année dernière déjà, il était parti sur les chapeaux de roues (5 buts sur les 4 premières journées) avant de s'essouffler. Les Auxerrois, bien partis, le regrettent encore. Ils observent désormais les prouesses de leur ancien talent brut depuis la Ligue 2.
Le piège : bien tourner la page. Août 2011, déjà Lorient vient bousculer un PSG qui connaît ses premiers émois qatariens. Après sept journées, les Merlus comptent 12 points et s'installent durablement dans la première moitié de tableau. Jusqu'à cette phase retour catastrophique. Mais l'entraîneur Christian Gourcuff pense avoir trouvé dans les nouvelles recrues "la justesse technique" qui permettra d'éviter un délitement du jeu lorientais. A confirmer quand l'hiver viendra.
BORDEAUX INSUBMERSIBLE
La déroute de Newcastle (défaite 3-0 jeudi en Ligue Europa) a mis un terme à la série de 17 matches sans défaite des Bordelais. Mais en Ligue 1, les Girondins n'ont pas mordu la poussière depuis début avril, et un déplacement à Caen (1-0). Soit une invincibilité qui court sur 14 matches (9 victoires, 5 nuls). Pour ce faire, les Bordelais ont pris l'habitude de frapper les premiers. Les Stéphanois sont les derniers à avoir ouvert le score face aux joueurs de Francis Gillot en Ligue 1 (38e journée). Ce qui ne leur avait pas épargné un revers, les Girondins se révélant intraitables en cette fin de championnat pour accrocher une qualification européenne.
La question : quelle capacité de réaction ? Cette saison, Bordeaux a concédé l'ouverture du score à une seule reprise. C'était face à Newcastle, et la défense girondine a fini par prendre l'eau, pour une défaite sévère (3-0). Contre Paris (0-0) et surtout Lyon (0-2), les joueurs de Francis Gillot ont évité ces écueils, mais de l'aveu de tous, ils s'en sont bien sortis. La réussite participe aux bons parcours, mais les Girondins ne peuvent miser sur elle à chaque match.
Le piège : enchaîner tous les trois jours. De retour dans le top 5 de la Ligue 1 la saison passée, les Bordelais n'avaient plus eu à enchaîner joutes européennes et nationales depuis trois ans. Les Girondins s'étaient offert un beau parcours en Ligue des champions (quart de finale). Sur la scène française, ce fut plus compliqué, avec une véritable dégringolade en fin de saison pour échouer au sixième rang après avoir survolé la première moitié de saison.
TOULOUSE SUR UN NUAGE
Des internationaux, de belles histoires et un début de saison convainquant. En grappillant deux points par journée, les Toulousains avancent sur un rythme de prétendant au podium. Et entre Ali Ahamada (héros du début de saison), Etienne Capoue (buteur avec les Bleus), Moussa Sissoko (de retour en sélection) et Wissam Ben Yedder (2e meilleur buteur du championnat avec 5 réalisations), les belles réussites individuelles viennent s'ajouter aux satisfactions collectives pour un club qui n'attendait pas tant de ce début de saison.
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Ali Ahamada

Crédit: Sharkfoot

La question : Jusqu'où ira Ahamada ?Titulaire à Toulouse comme avec les Espoirs, Ali Ahamada a fracassé le plafond qui le séparait du grand public. Face à Rennes, le gardien est venu placer un coup de tête décisif dans le temps additionnel pour arracher l'égalisation. Un geste rare pour un portier. L'occasion aussi de mettre en lumière tout ce qu'Ahamada apporte à Toulouse depuis plus d'un an. Avec près de 80% de tirs arrêtés, il était le gardien le plus efficace de Ligue 1 la saison passée. Et le voilà reparti sur des bases très élevée.
Le piège : attention à la surchauffe. Epargnés par les sorties européennes, les Toulousains n'en vivent pas moins un début de saison éprouvant. Leur belle entame, symbolisée par quelques figures phares, appelle des sollicitations plus importantes. Les internationaux, A comme Espoirs, s'exposent également, physiquement comme mentalement. A bien gérer pour éviter d'exploser en plein vol et de connaître une nouvelle fin de saison frustrante.
LE FREMISSEMENT VALENCIENNOIS
"Ce n'est pas nous l'équipe surprise du championnat. C'est Lorient." Daniel Sanchez, l'entraîneur de Valenciennes, veut détourner les regards. Mais les Nordistes sont les premiers à avoir arraché le scalp marseillais (4-1 le week-end dernier). Une performance qui, conjuguée au bon bilan comptable du début de saison, suscite l'intérêt. "On a eu une prise de conscience lorsque le coach nous a signalé qu'on serait moins compétitif après la perte de joueurs de qualité, explique le gardien Nicolas Penneteau. Finalement, ce n'est peut-être pas la qualité qui nous manquait mais la mentalité."
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Valenciennes' Anthony Le Tallec (L) celebrates after scoring a goal during their French Ligue 1 soccer match against Olympic Marseille at the Hainaut Stadium

Crédit: Reuters

La question : VA peut-il enfin s'exporter ? C'est une vérité bien connue : intraitable à domicile, le VAFC flanche loin du Hainaut. Valenciennes ne l'a emporté qu'une seule fois en déplacement l'an dernier (2-1 à Dijon, 22e journée), c'est déjà chose faite cette saison, avec le succès à Troyes (0-1) en ouverture du championnat ! Les Nordistes ont chuté lors des deux déplacements qui ont suivi.
Le piège : Tenir la distance sans maître à jouer. Leader technique la saison passée, Renaud Cohade a quitté Valenciennes libre cet été. Sans être remplacé. Pour l'instant, VA s'en sort bien, grâce notamment à l'apport de Gaël Danic. Le Breton a déjà délivré trois passes décisives, et inscrit un superbe but sur coup-franc contre Marseille. Mais il n'est pas le régulateur du jeu que pouvait être Cohade, et qui risque de manquer à Valenciennes dans les moments chauds.
REIMS, PROMU A GRATTER
Difficile de dire qu'on les attendait à ce niveau. De retour en première division après plus de trente ans d'absence, les Rémois faisaient figure d'attraction eu égard au glorieux passé du club, moins pour leur capacité à jouer les trouble-fête dans la première moitié de tableau. Sauf que depuis le début de saison, Kossi Agassa est en feu (37 arrêts réalisés, total le plus élevé en Ligue 1), et c'est toute l'équipe qui en profite pour se glisser à la 8e place de la Ligue 1.
La question : combien de temps la magie peut-elle tenir ? C'est une belle histoire que celle du Stade de Reims en ce début de saison. Mais la réussite n'accompagnera pas les joueurs d'Hubert Fournier jusqu'au bout du championnat. Comme tout promu, Reims finira par toucher du doigt ses limites (physiques, techniques, tactiques ou encore liées à l'expérience) face à l'élite. L'insouciance des premiers pas devra alors laisser place à d'autres intentions.
Le piège : résister à la pression. Onze points dans la besace, et déjà les rêves les plus fous. Les supporters rémois n'ont pas oublié les plus grandes heures du club, qui reviennent tourmenter les acteurs du présent au moindre frémissement. Déjà sur les bords du terrain peut-on en entendre certains appeler les joueurs à faire "comme il y a cinquante ans". Attention à ne pas se laisser griser. Plus dur sera le contrecoup.
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