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PSG : Carlo Ancelotti au Real? Il suspend son avenir à Paris à des "clarifications"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/05/2013 à 12:08 GMT+2

Pour sa première prise de parole significative sur son avenir, Carlo Ancelotti explique ce jeudi dans L'Equipe pourquoi il a une chance sur deux de rester.

Carlo Ancelotti champion de France / Lyon-PSG 12/05/2013

Crédit: AFP

Carlo Ancelotti reste le maître du calendrier sur la question de son éventuel départ du PSG, notamment pour le Real Madrid, où il est une priorité. Bonne nouvelle pour les partisans de la continuité : dans l'entretien qu'il a accordé à L'Equipe, diffusé jeudi en page 3 du journal, l'Italien ouvre grand la porte à l'idée qu'il peut encore rester dans le club de la capitale. Visiblement sensible à la campagne qui s'est ouverte en interne pour le voir poursuivre son travail entamé il y a un an et demi, le coach italien compte cependant faire usage de son bilan et son prestige pour imposer une condition : celle de ne pas voir tout son travail voler en éclat à cause d'un passage à vide, comme ceux que le PSG a connus au coeur de cette saison. "Bien sûr qu'il y a une possibilité que je reste, affirme le coach du PSG. Aujourd'hui, c'est du 50/50". Voici comment il faut comprendre les quelques pistes qu'Ancelotti donne au quotidien sportif.
CE QU'IL N'AVAIT JAMAIS DIT
Si cet entretien constitue la première prise de parole significative de Carlo Ancelotti sur la question de son avenir, après moult habiles déviations ou indices laissés en conférence de presse, l'Italien ne fait finalement qu'une réponse de Normand aux questions du quotidien sportif. Peut-être bien qu'il va rester, peut-être bien qu'il va partir : à la lettre, le coach du PSG ne fait que maintenir un flou qui perturbe le club en interne depuis trois semaines. Les plus optimistes diront qu'il a placé relativement haut la barre de l'option du maintien, après plusieurs fuites faisant état d'un départ quasi acté. Les plus pessimistes relèveront que Carlo Ancelotti donne finalement lui-même un crédit immense à l'option d'un départ prochain.
Pour un coach sous contrat, apprécié, qui a atteint ses objectifs et qui adhère au projet, une chance sur deux de partir, cela constitue un taux anormalement élevé de possibilités de rupture. Le grand mérite de l'entretien d'Ancelotti, c'est qu'il confirme qu'il n'y a pas 150 points d'interrogation autour de son cas. Il n'y en qu'un seul et celui-ci est bien, comme nous l'affirmons depuis plusieurs semaines, le manque de sécurité que ressent Ancelotti face au "court-termisme" de sa direction. "Il s'est passé des choses au cours de la saison que je veux clarifier, des moments difficiles après la défaite contre Rennes, puis la défaite contre Nice, dit Ancelotti. Après, je prendrai la décision." Epargnant Nasser Al-Khelaïfi de ses propos, Carlo Ancelotti parle, sans le nommer, du lointain mais puissant et mystérieux Palais de Doha, signataire des chèques et commanditaire de l'ambition sans limite du nouveau PSG.
Qu'il reste ou qu'il parte, Carlo Ancelotti aura en tout cas porté sur la place publique le seul débat qui peut altérer la continuité technique du PSG : quel est le niveau de patience et d'impatience de Doha face aux moyens déployés, certes colossaux, mais aussi face à l'ambition exceptionnelle du projet ? "Je veux comprendre, insiste Ancelotti. Je suis ici pour un projet ou un résultat? (...) Si on a gagné, c'est parce qu'on a été habiles dans la gestion des moments difficiles". L'Italien a bien senti cet automne que deux ou trois défaites en peu de temps pouvaient suffire à justifier l'activation du siège éjectable. C'est incompatible avec ce qu'il sait de la construction d'une équipe de haut niveau. "La chose la plus importante est de travailler dans une ambiance où vous sentez que vous avez la confiance" affirme-t-il, comme pour confirmer qu'il ne l'a pas toujours ressentie. Ancelotti semble craindre que le tout-puissant actionnaire exige une victoire en Ligue des champions à très court terme. Or, "personne ne peut programmer une victoire en Ligue des champions", prévient-il.
LES PHRASES A RETENIR :
"Ce n'est pas une question d'avoir plus de pouvoir..." : Ancelotti ne se servira pas de cet épisode pour demander une rallonge ou un amendement à son contrat en forme de parachute doré. Il veut un meilleur feeling avec son actionnaire face à l'immensité de la tache. Il compte rester entraîneur de terrain. La coopération avec Leonardo sur le volet du recrutement ne le dérange pas.
"Je suis correct, je l'ai toujours été" : Carlo Ancelotti ne semble pas prêt à aller au bras de fer pour rompre sa dernière année de contrat. Cette phrase est un bémol à celle d'il y a dix jours sur le fait qu'il était "très difficile" pour un club de s'opposer au départ d'un coach engagé mais décidé à partir.
"Au début, nous eu des problèmes de relation" : Sur un tout autre volet, Ancelotti confirme la difficulté qu'il a eu à faire cohabiter Français et étrangers dans son effectif, même si elles ne sont pas estompées de façon aussi nette qu'il semble le suggérer.
"Avec une mentalité différente, on aurait pu passer" : l'entraîneur italien apporte une lecture frustrée du quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone (2-2, 1-1). S'il ne nie pas que son équipe n'a sans doute pas mieux joué qu'au Camp Nou cette saison, Ancelotti n'a pas grand chose à faire du "visage" de son équipe dans un pareil moment. Elle pouvait se qualifier, elle ne l'a pas fait, et c'est par conséquent un échec à ses yeux.
"Pas à Monaco!" : Carlo Ancelotti exclut de voir Jérémy Ménez et Mamadou Sakho vendus à l'autre grande force de frappe financière de la L1. Une phrase qui, en creux, dessine le portrait d'un entraîneur encore structuré pour bâtir l'avenir de son équipe.
L'INSTANT DRÔLE
"J'étais tellement énervé à la fin (du quart de Coupe contre Evian) que j'ai donné un coup dans une valise qui a atterri sur la tête d'Ibra." Ancelotti prêt à prendre le relais de Ferguson parmi les entraîneurs qui balancent des objets au visage de leur joueur les jours de mauvais match ? Cette anecdote rappelle celle de la chaussure dans la tête de Beckham, lancée par Fergie il y a dix ans. On aurait aimé être une petite souris pour voir la réaction du Suédois, sur laquelle Ancelotti ne dit mot.
OU LIRE CET ENTRETIEN EN INTEGRALITE
L'ensemble de l'interview est disponible en page 3 de L'Equipe du jeudi 16 mai, journal vendu en kiosque ou en ligne. Le quotidien sportif en a publié des extraits sur son site internet.
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