PSG - Troyes (4-0) : Zlatan Ibrahimovic, difficile d’y échapper

"En face, ils ont un joueur phénoménal…"  Jean-Marc Furlan, l’entraîneur de Troyes, résume bien l’impression générale laissée samedi et depuis le début de la saison. Vendredi, Carlo Ancelotti avait pourtant annoncé vouloir construire une équipe "avec une identité".  Ne pas trop s’appuyer sur "un leader" mais avoir "une formation apte à être la patronne sur le terrain." Ces directives attendront encore quelque temps avant d’être mises en pratique. Contre Troyes (4-0), le PSG a "volontairement défendu bas pour avoir un rythme pas trop élevé et avoir des possibilités de contres." Surtout, un joueur a encore presque tout fait en attaque : Zlatan Ibrahimovic, qui faisait son retour après deux matches de suspension et a permis au PSG de renouer avec la victoire après trois rencontres de L1 sans succès.

Auteur d’un doublé, Ibra est impliqué sur les quatre buts du PSG. Une prouesse qu’il avait déjà réalisée face au Dinamo Zagreb en C1 (4-0). "Naturellement, on est plus efficace en attaque quand il est là. C'est l'un des meilleurs attaquants du monde", concède simplement Ancelotti, qui préfère souligner la performance de Blaise Matuidi – excellent au milieu par ailleurs -. "Les deux matches où il n’a pas joué, ça n’a pas été terrible", reconnaît, de son côté, Sylvain Armand. On ne va pas jeter la pierre au club parisien d’être dépendant de son géant suédois. Quand un club achète un tel talent et lui offre un salaire mirobolant, tout le monde attend de lui monts et merveilles. Mais il faut le souligner : Ibra répond de la plus belle des manières aux attentes et le PSG ne peut pas s’en passer pour le moment.

Après le match contre l’ESTAC, il est d’ailleurs impossible de ne pas s’incliner encore une fois devant le roi Zlatan. Car à chacune de ses sorties en L1, il martyrise les défenses adverses et affole les compteurs. Samedi, Ibrahimovic a trouvé le chemin des filets pour la douzième fois en onze rencontres de championnat. Il a marqué plus de la moitié des buts du PSG dans l’élite et sa prestation contre l’ESTAC renforce encore le sentiment d’Ibra-dépendance. "L’essentiel, c’était la victoire. Maintenant on ne peut pas cacher le fait que c’est un super joueur et un grand travailleur aussi. C’est ça, les grands joueurs", avoue Armand.

Si ses chiffres donnent le tournis et si son impact n’en finit plus de donner mal à la tête aux entraîneurs du Championnat de France, Zlatan Ibrahimovic, lui, ne s’emballe pas. Il n’a de toute manière pas besoin d’en rajouter. Sur sa performance, il explique ainsi qu’il essaye juste de faire "(son) travail". Ce n’est pas non plus la période compliquée traversée par le PSG qui va le tracasser : "La crise? Ça fait dix ans que je vis la crise, c'est ce qui fait que je gagne...", lâche-t-il calmement. Et ce n’est pas son rendement impressionnant ou son 250e but marqué samedi en 511 matches avec ses clubs depuis le début de sa carrière qui vont le changer.  "Je marque des buts, j'aide l'équipe, j'essaye vraiment de faire de mon mieux... ", annonce-t-il avant de prévenir : "Je veux jouer encore mieux que je joue aujourd'hui". Voilà qui promet. La L1, déjà bluffée par le phénomène, en tremble rien qu’en y pensant.