TdF : FCSM – Interview de

Foot123 vous propose depuis mardi, un Tour de France des clubs de l'élite, avec analyse de la saison passée, chiffres, forces et faiblesses, interviews de joueurs, d'un ancien du club, mais aussi l’œil d'un supporter. Aujourd'hui, découvrez l'interview de Gérard Soler, attaquant du FC Saochaux entre 1972 et 1978.

Il est important de savoir, déjà, quel effectif l’équipe aura pour la prochaine saison, notamment si Maïga, Boudebouz seront là. Mais aujourd’hui, Sochaux part un peu à l’aventure, dans le sens où il y a une nouvelle histoire à écrire. Reste à savoir avec qui. D’ici au 31 aout des joueurs peuvent partir, donc ça s’annonce compliqué. Mais il faudra beaucoup de courage je pense, car ils perdent Martin, un grand joueur. S’il en est de même pour Boudebouz et Maïga, ça sera un beau challenge de repartir avec les jeunes. Mais c’est la culture de Sochaux, qui depuis mon époque, est un club formateur, avec des pousses, bien arrosées, qui font généralement une belle plante, qui deviennent des fleurs pour finalement partir. C’est la vocation du club et les supporters doivent bien le comprendre, le savoir. Il ne faut pas en être surpris, il faut simplement l’admettre

C’est une belle reconnaissance pour l’image du club. Mais pour savoir si un club est vraiment formateur, il faut regarder si les joueurs atteignent l’équipe première. Quand on voit que chez nous un jeune de 21 ans peut avoir entre 40 et 60 matches de L1 dans les jambes, et que par exemple au PSG le même jeune n’en aura peut-être que 2… C’est aussi ça la force des Lionceaux : les joueurs peuvent jouer à Sochaux. Ils peuvent faire un nombre de matches suffisants pour montrer leur valeur. C’est ce qu’il faut garder. Ce qu’il leur manquait ces dernières années, ce sont des bons ‘’tuteurs’’. En reprenant des garçons comme Daf ou Kanté, ces joueurs vont continuer à progresser. Mais ils doivent garder leur amour du maillot, mais aussi du football. Mais il ne fait pas calculer. Un jeune qui est bon, il joue. A Barcelone, les jeunes qui rentrent ont parfois 17 ans. Et c’est Barcelone ! Alors pourquoi nous en France on attend toujours qu’il ait 22 ou 23 ans… A Sochaux ils ont la chance de jouer dès 18 ou 19 ans, et Lopy en est un exemple fracassant. Il y a de quoi être confiant quand il y a de la qualité ! Quand on sort des Lopy, ou d’autres joueurs formés au club, l’important est vraiment qu’ils jouent.

Le souvenir est constant. A Sochaux, le souvenir c’est aussi notre pelouse, la plus belle de France. Et puis, on y retrouve une famille. Même quand on s’éloigne un peu de la région, on y revient. Ici, on peut se construire une vie, une vie d’homme. Ce club m’a fait grandir, c’est pour ça que je lui dois beaucoup. Et si j’en parle avec tant d’affection, c’est parce que ce club doit garder ses valeurs qui font que quand tu y viens tu es bien. C’est un héritage qu’il faut transmettre, joueurs comme dirigeants. Les gens disent souvent que Sochaux est un petit club, mais c’est un grand club de Première Division. Il ne faut plus être aussi réductifs à notre sujet.