Ajaccio et Lorient : (folles) séries en cours

La série : Après un début de saison médiocre (8 défaites jusqu’à la 13e journée), les Merlus enchaînent les victoires. Celle d’Ajaccio (1-2) fait suite aux claques administrées à Evian (0-4), Nice (3-0), Montpellier (0-2) et Rennes (2-0). Cerise sur le gâteau, c’est même le premier succès des Merlus en terre corse.

Mérité ou pas ? : A Ajaccio, Lorient a eu le mérite de se faire violence. D’abord dépassés physiquement, ils se sont trouvés bien heureux d’ouvrir la marque par Aboubakar (39e) alors qu’ils n’avaient toujours pas tiré au but. Rattrapés avant la mi-temps, ils démarrèrent la deuxième période pied au plancher, tentant de poser leur empreinte sur le match. Faute de pouvoir beaucoup construire, Lorient s’est appuyé sur ses deux ailiers, Yann Jouffre et Maxime Barthelmé, pour transpercer la défense de l’ACA grâce à Aliadière (73e)

Pourquoi la série continuerait : Lors de la prochaine journée, Lorient recevra Lyon. Une équipe en pleine bourre contre une autre qui reprend à peine confiance en elle. Lorient a fini par se libérer du pressing imposé par les Ajacciens pour développer un jeu de contres et assez peu construit. Que la L1 le sache : Lorient sait s'adapter.

Pourquoi la série s'arrêterait : Un seul détail vient atténuer la portée de ces cinq points : Evian, Nice, Montpellier, Rennes et Ajaccio ne sont pas exactement des cadors dans ce championnat. Lyon, le prochain adversaire, a-t-il suffisamment perdu de son lustre pour ne pas être une menace crédible aux yeux de Lorient ? Nous serons vite fixés.

La série : 8 défaites et 3 nuls depuis le 25 septembre. C’est le bilan que présente Ajaccio à une journée de la trêve. Seul Lyon a subi la loi des Corses, qui avaient auparavant vaillamment résisté à l’armada parisienne une belle soirée d’août (1-1). Depuis, plus rien ou si peu. L’arrivée de Christian Braconni a reposé un groupe traumatisé par l’expérience Ravanelli, mais le chantier mathématique est toujours aussi peu avancé (9 points, à 7 points du 17e).

Mérité ou pas ? : Ce n’est pas que la volonté des Corses fasse défaut. Contre Lorient, Ajaccio se présentait privé d’au moins cinq titulaires, soit suspendus (Pierazzi, Cavalli...) soit blessés (Pedretti, Zubar…). Malgré un pressing très insistant, qui aura longtemps handicapé Lorient, Ajaccio n’a pas su concrétiser ses temps forts, trop pénalisé par ses imprécisions techniques et son incapacité à éviter le jeu long.

Pourquoi la série continuerait : Un match ne fait pas l’autre, mais si Ajaccio persiste à conclure ses temps forts par des frappes écrasées déclenchées des 20 à 30 mètres, ce n’est pas de là que viendra sa deuxième victoire de la saison.

Pourquoi la série s'arrêterait : Samedi, Ajaccio a réussi à revenir au score en cinq minutes, par un Salim Arrache très remuant (44e). Les Corses ont du cœur : leurs courses et l’impact qu’ils mettent dans les duels le prouvent. Contre Lorient, ils n’ont eu de cesse de se lancer à l’assaut du camp adverse. A force de volonté, le verrou finira par sauter. A Reims la semaine prochaine, par exemple.