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Antisèche, Lyon-Paris (1-0) : La belle mécanique est enrayée, à Blanc de la réparer

Geoffrey Steines

Mis à jour 14/04/2014 à 13:00 GMT+2

Toujours marqués par Chelsea, les Parisiens ne se sont pas rassurés à Lyon (1-0). Et la capacité de Laurent Blanc à les relancer pose question. Notre antisèche.

Laurent Blanc pendant OL-PSG (saison 2013/2014)

Crédit: Panoramic

Le jeu : Cette fois, le plan de l’OL a fonctionné

Rémi Garde ne s’était pas compliqué la vie pour préparer la réception du PSG : il avait concocté aux Parisiens le même plan que pour contrer la Juventus en quarts de finale de la Ligue Europa. Sauf que les Lyonnais ont réussi là où ils avaient échoué face aux Turinois, grâce à davantage d’efficacité dans les deux surfaces. Dans leur 4-3-1-2 traditionnel, les Gones ont gêné la première relance parisienne par un énorme travail défensif des attaquants et ont disposé leur bloc très bas pour bloquer les attaques adverses. S'ils se sont d'abord appuyés sur Gomis pour ressortir les ballons, ils ont ensuite croqué dans chaque opportunité de contre après avoir ouvert le score, même s’ils ont manqué de justesse technique pour conclure. Ce à quoi ils ont survécu.
Sans rendre copie blanche à Gerland, les Parisiens ont démontré qu’ils n’avaient pas encore digéré l’échec à Chelsea. Si Laurent Blanc s’est adapté tactiquement au positionnement lyonnais en faisant rentrer Javier Pastore à l’intérieur, pour évoluer en soutien d’Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi, le PSG est trop rarement parvenu à changer de rythme. Il n’a pas soufflé sur les braises d’une entame très intéressante. La flamme s’est estompée au bout de dix minutes et s’est rallumée par intermittence jusqu’au coup de sifflet final. Bien trop peu pour vaincre une courageuse équipe lyonnaise, qui ne cesse de surprendre par sa vaillance semaine après semaine.
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Lavezzi (PSG) à la lutte face Gonalons et Ferri (Lyon)

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Ferri, le héros qui ne verra pas Saint-Denis

Jordan Ferri est bien l’homme en forme de l’OL. Une semaine après son bijou à Valenciennes (1-2), le pur produit du centre de formation lyonnais a récidivé pour battre un Salvatore Sirigu impuissant. En dehors de cette réalisation, il a réussi un match plein et n’est pas passé loin du doublé en deuxième période. Mais le hic, c’est qu’il sera suspendu pour la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG samedi prochain. Dans la lignée de ses dernières prestations, Anthony Lopes a multiplié les parades décisives. Le portier portugais a définitivement fait oublier les doutes qui l’accompagnaient en début de saison. Devant une défense où le moindre espace a été comblé collectivement, Maxime Gonalons a régné en maître. Précieux pour faire remonter le bloc lyonnais au plus fort de la domination parisienne, Bafétimbi Gomis s’est éteint au fil des minutes. Mais il a tout donné sur la pelouse de Gerland.
Méconnaissable depuis son retour de blessure fin février, Edinson Cavani n’a pas rallumé la lumière. Contrôles manqués, occasions vendangées, attitude parfois désinvolte : l’Uruguayen est encore passé au travers. Certainement pas remis des efforts consentis contre Chelsea, Ezequiel Lavezzi a peiné dans cette rencontre. Comme Thiago Silva, visiblement nerveux et pas toujours concerné. Dans un rôle de meneur, Javier Pastore s’est imposé comme l’un des seuls Parisiens à pouvoir apporter une étincelle offensive. Yohan Cabaye a réalisé une prestation solide, au contraire d’un Digne décevant. Ce qui est rare lorsque Laurent Blanc fait appel à lui.
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Edinson Cavani en désaccord avec l'arbitre d'OL - PSG

Crédit: AFP

La stat : 7/9

Comme le nombre de victoires des Lyonnais sur leurs neuf derniers matches à domicile contre le tenant du titre en Ligue 1. Le PSG sait déjà ce qui l’attend la saison prochaine. A moins que…

Le tournant qui n’a pas eu lieu :

3e minute : Le PSG réalise une entame quasi parfaite. Selon un schéma vu et revu depuis le début de la saison, Yohan Cabaye parvient à décaler Gregory van der Wiel sur la droite. Son centre parfait trouve Edinson Cavani, dont la tête est déviée sur son poteau par Anthony Lopes. En ouvrant le score, les Parisiens se seraient mis dans une situation dans laquelle ils excellent cette saison.

Le tweet qui nous a fait sourire :

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé…

La décla : Laurent Blanc sur Canal+

J’ai l’impression qu’on aurait pu jouer très longtemps sans marquer de but, c’est rare pour le PSG et je pense qu’il faut remettre les têtes à l’endroit.

La question : Blanc, une semaine pour convaincre ?

Depuis le début de sa carrière d’entraîneur, Laurent Blanc s’attire le plus souvent les louanges des observateurs. De Bordeaux à Paris, en passant par l’équipe de France, le Cévenol a toujours réussi à donner un style séduisant à ses équipes. Il a su leur transmettre sa philosophie de jeu, à laquelle il est profondément attaché, et ses résultats parlent globalement pour lui. Mais le doute entoure encore sa capacité à remobiliser un groupe dans les moments difficiles, dans le dur. Le constat vaut autant pour son passage chez les Girondins qu’à la tête des Bleus. Emoussés physiquement et mentalement à Gerland, les champions de France en titre ne se sont pas encore remis de leur élimination en C1. Une situation à laquelle Blanc va devoir répondre, alors qu'il s'est mis une forme de pression en repoussant le timing de sa prolongation avec le PSG.
S’il joue gros dans les prochaines semaines, c’est surtout dans sa faculté à rassembler toutes les forces restantes chez les Parisiens pour boucler la saison dignement, y compris en championnat malgré un sacré quasi assuré. Mais le moment de vérité, le champion du monde 1998 le vivra samedi prochain, lors d’une finale de Coupe de la Ligue brûlante contre Lyon, qui déterminera en grande partie la façon dont sera jugée sa première saison avec le PSG. Un revers et tout le travail accompli, dans le jeu comme au niveau des résultats (seulement cinq défaites toutes compétitions confondues), sera remis en question. C’est la dure loi du foot et d’un exercice long de dix mois, où seuls les derniers comptent vraiment à l’heure du bilan. Cruel, mais implacable.
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Laurent Blanc sur le banc du PSG en 2014

Crédit: AFP

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