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Après ASM-OM (2-0): Marseille, lâché par sa défense, ne parvient plus à réagir

Alexandre Coiquil

Mis à jour 27/01/2014 à 11:41 GMT+1

Après sa déroute face à Nice, mercredi dernier en Coupe de France (4-5), l'Olympique de Marseille a affiché les mêmes carences défensives à Monaco (2-0). Un problème souligné depuis le début de la saison qui complique grandement la vie de cet OM branché sur courant alternatif. "Les problèmes ne sont pas que défensifs", a assuré José Anigo.

AS Monaco - Olympique de Marseille Ligue 1

Crédit: Panoramic

En l'espace d'une semaine, l'Olympique de Marseille, implacablement battu par l'AS Monaco à Louis-II dimanche soir (2-0), a complètement changé de visage et semble s'ouvrir à des lendemains compliqués. L'équipe qui avait su remonter deux buts à l'Olympique Lyonnais à Gerland et face à Bordeaux fin décembre, a laissé place à une équipe sans ligne directrice dans le jeu et surtout sans réaction, ce qui était pourtant sa force depuis la prise en main de l'équipe par José Anigo le 7 décembre dernier. Si le technicien marseillais a parlé d'un blocage psychologique concernant l'attitude générale de ses joueurs, en conférence de presse, la clé du problème semble vraiment se situer sur un plan plus "sportif". Après Louis-II, c'est incontestablement la défense qui joue de mauvais tours aux Olympiens depuis le début de l'exercice 2013/2014.
Si le fait que le socle de base n'est plus celui de la saison dernière est un fait entendu depuis longtemps, la déroute subie au Vélodrome face à l'OGC Nice (4-5) et la mauvaise prestation effectuée dans ce secteur du jeu à Monaco ancrent définitivement ces carences défensives comme problématiques. A Louis-II, José Anigo, privé de Nicolas Nkoulou - qui était de la déroute en Coupe de France - en défense centrale, et Jérémy Morel, n'a pas eu beaucoup de choix pour remodeler son arrière-garde. Il a logiquement réintégré Lucas Mendes dans l'axe. Mais le Brésilien, préféré à Rod Fanni, n'a pu qu'alterner le chaud et le froid face aux Asémistes sans apporter la solidité escomptée.
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anigo

Crédit: Eurosport

Le froid, c'est une non-intervention sur le premier but de Valère Germain (44e). Le chaud c'est les quelques ballons qu'il a pu gratter dans les airs sur les nombreux centres monégasques. A ses côtés, l'Auriverde a dû composer avec le fantôme de Souleymane Diawara. Complètement passé à côté de la rencontre face à Nice, mercredi dernier, le Sénégalais n'a pas du tout rassuré dimanche soir. Il a été pris de vitesse par Germain sur le premier but et a semblé désorienté et incapable d'intervenir sur le centre de Kondogbia qui mène au second but d'Emmanuel Rivière (57e).
Les problèmes n'ont pas été que défensifs
Marseille a eu le mérite de vouloir revenir dans la partie, mais s'y est mal pris et l'a payé cher. Kassim Abdallah et Benjamin Mendy, les deux latéraux, ont eu une activité intéressante sur le plan offensif en multipliant les montées et les centres. Le revers de la médaille, ils l'ont payé défensivement parlant en laissant des espaces assez conséquents dans leurs couloirs respectifs. Valère Germain le soulignait à la mi-temps au micro de Canal+ : "Il y a de l'impact, ce n'est pas un match facile. Il y a beaucoup d'espaces sur les côtés à Marseille, on devrait plus en profiter et accélérer le jeu dans ces secteurs-là". C'est du couloir gauche qu'est venu son premier but et c'est du côté droit qu'est venu le second où Kondogbia a grillé la politesse à Benjamin Mendy, qui a souffert du même mal que son compère Abdallah. La très bonne performance de Steve Mandanda dans la cage a évite à l'OM un score plus lourd. Le 2-0 est un trompe-l'oeil.
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Emmanuel Rivière (Monaco) - Steve Mandanda (OM) 2013-2014

Crédit: Panoramic

En conférence de presse, José Anigo n'a pas voulu culpabiliser le seul secteur défensif de son équipe. "Les problèmes n'ont pas été que défensifs. Il nous a manqué de l'agressivité. Mais gagnés par le doute, c'est difficile. Sur la première période, jusqu'à la quarantième minute, il y a des situations pour Monaco, mais ce n'est pas dramatique. Ensuite, on prend un but avec des erreurs individuelles et cela change tout", a précisé le technicien de l'OM. Avant d'en venir aux problèmes, le technicien avait souligné ce problème d'ordre mental : "On n'est pas réjouis (par ce résultat, ndlr). C'est une équipe qui est en plein doute. Ce sont de bons joueurs, mais il faut qu'ils en soient convaincus. Il y a des choses que l'on sait faire mais qu'on ne fait pas. Cela commence par la tête. Ensuite, les jambes suivront. Il faut donc vite panser les plaies. Mais aujourd'hui, il y a de la souffrance dans les vestiaires."
Après 22 journées, la défense de l'Olympique de Marseille n'est pourtant pas la pire de la Ligue 1, loin de là. Avec 23 buts encaissés, elle permet à l'OM d'occuper une officieuse septième place à ce classement. Un chiffre qui renvoie presque le champion de France 2010 à sa place actuelle au classement, neuvième (avec un match en retard à disputer face à Valenciennes). Ce qui semble pointer une forme de logique. Mais ce qu'il faut souligner après le déplacement à Monaco, c'est que l'OM a encaissé des buts à chaque rencontre disputée cette saison à l'exception de cinq (Evian, Valenciennes, Bastia et Lorient en Ligue 1 entre la deuxième et la huitième journée, puis Reims en Coup de France). Une vraie plaie pour espérer mieux en ce moment. Comme l'a souligné José Anigo, énigmatique à souhait : "On a connu pire à Marseille. Il n'y a pas si longtemps d'ailleurs."

Voir le tweet de l'Olympique de Marseille
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