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Après ASM-PSG (1-1), l'antisèche : Monaco – PSG, c’est autre chose que la Ligue 1

Martin Mosnier

Mis à jour 10/02/2014 à 01:36 GMT+1

Paris n’est pas tout seul au sommet de la L1 et son duel avec Monaco dessine un championnat à deux vitesses après le nul 1-1 de dimanche. Notre antisèche.

Ibrahimovic Carvalho PSG Monaco Ligue 1 2014

Crédit: Panoramic

Le jeu : L’erreur de coaching de Blanc

Intense, accrochée, rythmée : la première période de Monaco-PSG (1-1) a accouché de l’affiche que l’on attendait avec des Monégasques très efficaces au pressing et des Parisiens incisifs en contre. Le 4-4-2 à plat de l’ASM a certes dépeuplé le cœur du jeu de l’ASM qui s’en est remise à un Toulalan esseulé. Mais Monaco y a gagné en poids offensif en mettant constamment la défense parisienne sous pression.
Ranieri a essayé de rééquilibrer les débats au milieu en sortant un Ocampos pourtant incisif et en lançant Kondogbia. Mais Monaco a perdu sa maitrise offensive et n’a plus fait peser le moindre danger sur le but de Sirigu avant le dernier quart d’heure. Mais comme face à Montpellier en Coupe de France, après un départ canon, Paris a eu du mal à tuer le match. Le PSG s’est endormi et Blanc lui a porté le coup de grâce.
A la 65e minute, le coach parisien décidait de sortir Pastore, pourtant solide défensivement pour lancer un Jérémy Ménez pas franchement connu pour sa rigueur défensive. L’ailier du PSG a oublié à deux reprises Fabinho dans son dos. Le premier oubli a coûté l’égalisation, le second aurait pu offrir les trois points à l’ASM. Paris s’est clairement tiré une balle dans le pied.  

Les joueurs : Subasic écoeure Ibrahimovic, Abidal hors sujet

Subasic a d’abord maintenu Monaco dans le match en sortant tous les coups francs d’Ibrahimovic et il a sauvé le point du match nul dans les dernières minutes toujours devant un Suédois entreprenant mais moins efficace qu’à son habitude. Ce dimanche, Ibrahimovic est tombé sur un os. Pourtant, Subasic n’a pas été franchement aidé par Eric Abidal devant lui. L’international français continue d’empiler les bourdes. Non content d’avoir été pris de vitesse par Pastore en première mi-temps, pas un mince exploit, Abidal a semblé fébrile sur chacune de ses interventions. Inquiétant.
En attaque, Rivière a fait le job au contraire d’un Germain discret devant et coupable d’avoir oublié Pastore sur l’ouverture du score avant de se faire remplacer par Berbatov, qui n’a rien eu à se mettre sous la dent. Les deux pointes de l’ASM n’ont pas pu compter sur un James Rodriguez complètement transparent. Mention spéciale au Brésilien en difficulté en première période mais décisif en seconde.
A Paris, la charnière Thiago Silva-Alex a encore dégagé une grosse autorité. Le capitaine du PSG a aimanté tous les ballons jusqu’au centre de Fabinho qu’il a dévié dans son but. Verratti est retombé dans ses travers. Sa gourmandise dans ses vingt mètres a coûté deux grosses occasions monégasques.  Pastore a confirmé qu’il n’était jamais aussi efficace que lors des grosses affiches et Lucas, en nets progrès, s’est astreint à un travail défensif acharné. Contrairement à Jérémy Ménez toujours aussi agaçant. Sa nonchalance et ses oublis ont fait mal à Paris.

La stat : Monaco-Paris, frères jumeaux

Le bilan de la double confrontation entre Paris et Monaco accouche d’un constat sans équivoque : les deux équipes sont restées très proches durant 180 minutes même si le PSG domine largement la possession du ballon (55%).

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Ibrahimovic et la balle de match

56e minute : coup franc à 25 mètres pour le PSG. Paris maitrise les débats désormais et a l’occasion de sceller le scénario du match. Zlatan Ibrahimovic balance une frappe lourde qui transperce un mur désuni.  Le ballon file le long du poteau droit de Subasic, le match est plié et la Ligue 1 aussi par la même occasion. Mais le gardien de l’ASM sort une horizontale délicieuse et détourne en corner. Paris a laissé passer sa chance. Il le regrettera vingt minutes plus tard.

Le tweet qui nous a fait sourire :

La question : Est-on certain que le PSG écrase la L1 ?

Week-end après week-end, Paris étale sa supériorité sur la Ligue 1 en écrasant sur son passage tout ce qui se présente à lui. Après 24 journées, le PSG a 55 points. Aucun club n’avait jamais fait mieux depuis l’instauration de la victoire à trois points. Reste un bémol qui permet à la Ligue 1 de garder un semblant d’intérêt dans la course au titre : Paris est incapable de gagner contre les meilleures équipes de l’élite. Le PSG a concédé quatre nuls contre le top 4 de la L1. Il a frôlé la correctionnelle à Geoffroy-Guichard (2-2) et a attendu le dernier quart d’heure pour égaliser face à Lille (2-2). 
Face à Monaco, Paris a trouvé à qui parler. Leur double confrontation a démontré que l’ASM, même privée de Falcao au retour, a le niveau pour enquiquiner le PSG jusqu’au bout. Elle a également étalé aux yeux de la Ligue 1 la supériorité des deux nouveaux riches sur le commun des mortels. Le souvenir du Toulouse – Saint-Etienne de vendredi (0-0) en ouverture, nous enseigne qu’il ne s’agit pas du même sport. Si on excepte les 35 premières minutes de la seconde période de ce dimanche, l’intensité et le niveau technique de leur confrontation placent l’ASM et le PSG loin devant la concurrence.
Paris est plus spectaculaire et efficace depuis le début de saison parce qu’Ibrahimovic et Cavani font plus de dégâts que Falcao, Rivière, Germain ou Martial et parce qu’Alex et Thiago Silva dégagent plus d’autorité qu’Abidal et Carvalho. Mais la marge n’est pas immense. L’ASM est là, au contact. Elle s’accroche dans une Ligue 1 à deux vitesses. Les cinq points d’avance du PSG ne lui garantissent pas un boulevard jusqu’à mai. Monaco reste le garant d’une fin de saison toujours incertaine.
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Zlatan Ibrahimovic, Monaco - PSG, 2014

Crédit: Panoramic

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