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Après Marseille-Nice (0-1, 28e journée de L1) : Il est temps pour l’OM de regarder dans le rétro

Geoffrey Steines

Mis à jour 07/03/2014 à 23:51 GMT+1

Incapable de battre Nice vendredi (0-1) au terme d’une prestation insipide, Marseille pourrait faire la très mauvaise opération du week-end dans la course à l’Europe. Où il est plus question de Ligue Europa que de Ligue des champions désormais pour les Phocéens. Notre antisèche.

Anigo Nkoulou OM-Nice Ligue 1 2013/2014

Crédit: Panoramic

Le jeu : 15 minutes de folie, puis le néant

Pressing, récupération haute du ballon, mouvement et justesse technique : les Marseillais ont mis tous ces ingrédients ce vendredi contre Nice. Le hic, c’est que ça n’a duré qu’un petit quart d’heure. Les hommes de José Anigo ont abandonné au fil des minutes leurs excellentes intentions de départ et le soufflé est retombé aussi vite qu’il était monté. Incapables de mettre à mal un bloc niçois appliqué et sérieux, ils ont maîtrisé le ballon mais n’en ont rien fait. ils ont même utilisé trois système différents (4-4-2, 4-2-3-1, 4-3-3) sans cela n'influe vraiment sur les événements. Ils n’ont jamais réussi à emballer le match et sont tombés dans un faux-rythme à la convenance des Aiglons. Ces derniers en ont profité pour prendre confiance et crucifier les Marseillais dans un second acte insipide. La récompense de l’opportunisme pour les Azuréens, dont l’efficacité a fait défaut à l’OM ce vendredi. Entre beaucoup d’autres choses.
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Florian Thauvin et Mathieu Valbuena, OM 2014

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Thauvin seul dans le désert

Florian Thauvin avait touché le fond au Parc des Princes dimanche dernier. L’international Espoir français a relevé la tête vendredi. Il a beaucoup tenté, souvent avec déchet et individualisme, mais il a eu le mérite d’oser. Ses partenaires du secteur offensif ne peuvent pas tous en dire autant. Sans André-Pierre Gignac, l'attaque de l'OM n'est plus tout à fait la même. Le symbole se nomme Saber Khlifa, entré juste avant la pause et qui n’a pas marqué des points pour gagner du temps de jeu d’ici la fin de la saison. Loin s’en faut. Benoît Cheyrou a rendu une copie propre au milieu, tandis que la défense a affiché sa fébrilité désormais traditionnelle sur les rares offensives niçoises. Battu sur la seule frappe cadrée des Aiglons, Steve Mandanda est coupable d’une faute de placement sur le coup-franc de Valentin Eysseric.
Avant de donner la victoire à son équipe, l’ancien Monégasque n’avait quasiment pas pesé sur la rencontre, comme un Dario Cvitanich volontaire mais très esseulé à la pointe de l’attaque. Fabrice Abriel et Nampalys Mendy ont formé une paire complémentaire à la récupération. Elle est montée en puissance pour finir par régner sur l’entrejeu dans ce match. Dans son rôle de libéro à l’ancienne, Mathieu Bodmer a dominé son sujet dans les airs et n’a pas commis le moindre impair. Jordan Amavi a réussi une prestation de haut niveau, ce que ses vingt premières minutes ne laissaient pas imaginer.
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Amavi Romao OM-Nice Ligue 1 2013/2014

Crédit: Panoramic

La stat : 1

Comme le nombre de point que les Niçois avaient engrangé à l’extérieur sur leurs dix derniers déplacements en championnat avant de se rendre au Vélodrome. Depuis un succès à Lille le 15 septembre dernier (0-2), les Aiglons avaient concédé neuf défaites, pour un seul petit nul (0-0 à Rennes). Dans l’intervalle, l’OGCN avait néanmoins glané deux victoires en déplacement en Coupe de France, à Nantes (0-2) et... Les Azuréens auront d’ailleurs vaincu l’OM à trois reprises cette saison, puisqu’ils s’étaient déjà imposés lors du match aller (1-0).

Le tweet qui nous a fait sourire

L’état-major marseillais avait annoncé dans la semaine sa volonté de disputer onze finales d’ici à la fin du championnat dans sa quête d’une place en Ligue des champions pour la saison prochaine. Un chantier bien mal engagé...

Le tournant qui n’a pas eu lieu

10e minute : Au cœur du seul temps fort marseillais de la partie, Dimitri Payet combine bien avec André Ayew avant de décocher une frappe puissante des 20 mètres. Bouillant en début de rencontre, David Ospina se détend parfaitement pour écarter le danger. Ce sera la dernière occasion franche des Marseillais dans cette rencontre. Avant qu’elle ne plonge dans l’ennui.

La question : L’OM peut-il tout perdre ?

Neuf points, c’est l’écart qui séparera Marseille du podium dimanche soir en cas de succès de Lille contre Montpellier. Un gouffre à dix journées de la fin du championnat. Plutôt que de regarder devant et de rêver à la C1, que la copie rendue contre Nice rend illusoire, les Phocéens seraient bien inspirés d’avoir un œil dans le rétro. En fonction des autres résultats du week-end, ils pourraient dégringoler au septième, voire au huitième rang. Même si la cinquième place pourrait devenir qualificative pour la Ligue Europa, par exemple si le PSG remporte la Coupe de la Ligue, l’OM voit l’Europe s’éloigner. Peut-être pour de bon, surtout que le club n’est plus engagé dans les deux coupes nationales. Le déplacement vendredi prochain à Reims, un concurrent direct désormais, en dira plus sur la capacité des Olympiens à rebondir. Une saison sans compétition continentale à disputer, ce n’est plus arrivé aux Marseillais depuis 2004-2005. Ce serait un vrai coup d’arrêt dans le projet à long terme lancé par Vincent Labrune l’été dernier.
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Labrune Anigo Marseille Ligue 1 2013/2014

Crédit: AFP

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