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"Jouer avec les stars, du bonus" pour Valère Germain selon son père Bruno

ParFoot-Express.com

Mis à jour 08/03/2014 à 15:13 GMT+1

Avec trois buts et une passe décisive, Valère Germain réalise une deuxième partie de saison complète. Son père, Bruno, ancien joueur d'Angers, de l'OM et du PSG, revient sur la période difficile qu'a vécu son fils après la montée de l'AS Monaco en Ligue 1 et l'arrivée des stars. Il évoque aussi ses qualités et ses défauts.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Bruno Germain, Valère était le capitaine de Monaco en Ligue 2. Qu'a-t-il ressenti en portant le brassard ?
Bruno Germain : Ça a été une fierté. C'est toujours agréable que l'on vous propose de porter le brassard, surtout dans une équipe comme Monaco qui espérait remonter et qui avait un gros projet. Pour moi, c'est une fierté qu'il s'éclate dans son club et qu'il s'épanouisse, Pour un père c'est l'essentiel.
Comment jugez-vous sa saison l'an dernier ?
B.G : L'année dernière il fait une bonne saison personnellement mais aussi collectivement. Monaco a réalisé une saison pleine. Même si c'était un effectif de qualité, ce n'est jamais gagné d'avance. Ils ont réussi à monter avec pas mal de points d'avance avec un titre à la clé et des objectifs atteints.
Comment Valère a-t-il vécu l'arrivée des stars cet été sur le Rocher ?
B.G : Très bien parce qu'il savait ce que le projet impliquait. Monaco a des ambitions, veut conquérir l'Europe donc c'était évident que des noms allaient se greffer à l'effectif. Il s'est dit que pour lui ça ne pouvait être que du bonus, qu'il allait progresser aux côtés de grands joueurs. Et c'est ce qu'il a fait et qu'il continue de faire.
Malgré tout, ses débuts en Ligue 1 ont été difficiles...
B.G : Effectivement, il s'est blessé en tout début de saison, juste après le stage de préparation. Il a donc été absent pendant trois bonnes semaines. L'équipe a fonctionné. Le coach a raison. Quand une équipe a des résultats, et que les joueurs répondent présents, ce n'est jamais facile de faire des changements. C'était difficile pour Valère, mais même si l'année dernière c'était un joueur important, il fallait être patient, attendre, en espérant avoir à son tour sa chance.
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Germain

Crédit: Panoramic

Valère a toujours eu le soutien de Ranieri malgré tout, cela a dû compter pour lui.
B.G : Ranieri est vraiment quelqu'un de bien qui se fait apprécier des joueurs car c'est quelqu'un de franc. L'année dernière, Valère a fait une bonne saison et il a un bon état d'esprit. C'est un gamin qui est humble. Il est donc important dans un collectif. Pour un entraîneur, c'est bien d'avoir des joueurs comme lui sur lesquels il peut compter. Même si cela n'a pas été évident pour Valère puisqu'il n'a joué que dix minutes de temps en temps et, ce, pendant plusieurs mois... C'était compliqué à gérer. Mais, en même temps, c'est le football de haut niveau. L'équipe a  monté d'un cran, en Ligue 1. C'était à Valère de prouver qu'il avait le niveau. Par bonheur, il y a eu quelques résultats moyens, Ranieri a fait tourner et remis Valère dans le bain. Il a été efficace, marqué trois buts et a montré qu'il pouvait apporter à l'équipe de Monaco.
Que représente Monaco pour Valère ?
B.G : Valère est à Monaco depuis l'âge de 15 ans, c'est son club, sa famille, c'est donc un honneur de se rendre compte qu'il peut encore apporter à Monaco au haut niveau. Layvin (Kurzawa), lui et quelques autres sont issus du centre de formation, donc c'est une fierté pour eux de montrer que Monaco peut aussi former des jeunes. On ne peut pas acheter des joueurs à l'extérieur continuellement donc c'est important.
Parlez-nous de la gestion du mercato d'hiver, où Valère a été annoncé un peu partout (Montpellier, Nice, Ajaccio...)
B.G : Ça a failli se faire, il a failli partir et puis, il s'est dit que ce n'était pas évident d'arriver dans un club sans stage ni matches de préparation, il faut être efficace tout de suite. Il a hésité. Avec le recul, il a bien fait car il a assuré et qu'il fait partie à part entière de l'équipe et pour lui ce n'est que du bonheur.
Quels sont les points forts du jeu de Valère ?
B.G : Son dévouement pour l'équipe sachant que pour les attaquants aujourd'hui ce qui est important ce sont les statistiques. Mais, en même temps, dans une équipe, on ne peut pas avoir que des joueurs qui veulent améliorer leurs stats, il faut aussi des joueurs qui pensent au collectif. Valère ce n'est peut-être pas un mec qui va marquer 20-25 buts dans la saison, par contre c'est un gamin qui va travailler, défendre, essayer de faire le geste juste. Tant qu'il peut donner un bon ballon, il le fera. Le temps où les attaquants attendaient la balle dans la surface adverse est fini. Valère n'est pas fainéant, est généreux et surtout il pense collectif.
Quels sont les points qu'il peut encore améliorer ?
B.G : Il faut qu'il travaille physiquement, qu'il soit plus présent dans les duels. Il m'a surpris car il s'est bien amélioré dernièrement. Et puis, comme tous les attaquants il faut qu'il soit plus réaliste. S'il a deux occasions dans un match il doit marquer un ou deux buts et rechercher un pourcentage de réussite maximum. Il est jeune, à 23 ans il peut aussi progresser techniquement. Je me rappelle que mes meilleures saisons de footballeur j'avais 29-30 ans. A cet âge-là, on fait de meilleurs choix car on a plus de maturité. Il a donc une grande marge de progression.
Quelle est votre relation avec lui ?
B.G : Au niveau foot, je le conseille. Après chaque match, on parle ensemble, on décrypte ce qu'il a fait. Mais, surtout, j'essaie toujours d'être positif avec lui comme peut être un père avec son fils. Dans des moments où il est un peu moins bien, j'essaie toujours de lui donner de la confiance. J'ai été joueur professionnel donc je sais quoi lui dire. Je lui rappelle qu'il faut avoir de l'humilité, se dire que ce que l'on a fait c'est bien, mais cela n'empêche pas qu'au match d'après il faut faire mieux. Il faut toujours prouver, être régulier.
Vous étiez milieu, il est attaquant. Existe-t-il des similitudes dans vos jeux ?
B.G : Le match contre Reims, il dévie le ballon au premier poteau de la tête et marque. Je mettais 5-6 buts comme cela par saison, donc ça m'a fait plaisir. Valère est pourtant plus petit que moi, mais il a un bon jeu de tête, il se place bien et a un bon timing.
Vous avez évolué à Nancy, Angers, Paris et Marseille. Pourquoi Valère a-t-il choisi Monaco ?
B.G : Lorsqu'il était à l'IFR de Châteauroux, à 15 ans, plusieurs clubs se sont intéressés à Valère. Nous avons choisi ensemble Monaco.
Vous avez connu les honneurs de l'équipe nationale. Valère pense-t-il à l'équipe de France ?
B.G : Il ne pense pas encore aux Bleus. L'année dernière il a eu quelques sélections chez les Espoirs.  Il n'a fait que quelques matches en Ligue 1 donc il veut se prouver qu'il a un bon niveau en Ligue 1 et s'éclater dans son club. Rendre tout ce qu'il peut rendre à Monaco.
Son avenir s'écrit donc à Monaco...
B.G : Pour l'instant, oui. Valère souhaite finir la saison au mieux avec son club, avoir la chance d'être titulaire sur un maximum de matches et marquer 3-4 buts de plus, ce serait parfait. Au mois de juin, on verra. Malgré son jeune âge, c'est un vieux de la vieille à Monaco. Il s'y plaît beaucoup, on fera le point cet été. L'an prochain, Monaco jouera la Ligue des Champions, le championnat et les Coupes, et doit donc doubler ses postes et peut-être même tripler son nombre d'attaquants...
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