Les notes du PSG: Maxwell-van der Wiel, les ailes de l'enfer

Organisation / jeu : La prédiction - ou plutôt la crainte - de José Anigo était juste. Paris a eu le ballon dans les grandes largeurs, en exploitant parfaitement les couloirs. C’était une consigne de Laurent Blanc. L’entraîneur du PSG n’a pas dérogé à son traditionnel 4-3-3. Il a même reconduit l’équipe alignée lors des deux dernières sorties, à Leverkusen (0-4) et à Toulouse (2-4). Résultat : le PSG n’a même pas eu à forcer. Ses automatismes lui ont suffi pour maîtriser son sujet. Et pour dominer l’OM.

Peu de ballons chauds à négocier. Mais le gardien italien a tenu la baraque quand il a été sollicité. D’une main ferme, il a détourné une frappe enroulée de Valbuena (25e). En seconde période, il a boxé un corner dangereux de Thauvin (52e). Il s’est enfin couché sur une nouvelle tentative de Valbuena (82e). Une prestation sans fioriture.

Le latéral néerlandais n’a pas ménagé ses efforts pour offrir des solutions offensives dans son couloir droit. Il a aussi connu du déchet dans ses centres. Mais paradoxalement, il a réussi le plus difficile : celui qui, de volée, a offert le second but à Cavani (79e). Ce geste égaye une copie qui était déjà honorable.

Pas grand-chose à signaler. Le roc brésilien a fait le boulot. Notamment dans les airs, où il a imposé sa puissance. Sobre et propre, comme d’habitude.

Une sérénité à toute épreuve. Le capitaine parisien n’a laissé aucun répit à Gignac. Il lui a pris tous les ballons de la tête. Et ses relances sont toujours un délice de précision. C’est pour ces raisons-là qu’il a été désigné meilleur joueur brésilien d’Europe pour la troisième année consécutive.

Impeccable défensivement, le Brésilien a été efficace offensivement. C’est lui qui a débloqué ce PSG-OM, sur une passe d’Ibrahimovic (49e). Son but, le 3e en Ligue 1 cette saison, récompense un match complet.

Peu de fautes, aucune contestation. Le jeune milieu italien s’est concentré sur l’essentiel : ses tâches balle au pied. Il l’a fait avec brio. Sa justesse technique a éclairé le jeu parisien. Pour une fois, il n’en a pas abusé.

La vraie plaque tournante du milieu parisien. Sa qualité de transmissions a encore fait merveille. On pourra toujours lui reprocher une malice dans les contacts. L’ancien Barcelonais s’est parfois laissé tomber trop facilement. Il a joué des coudes pour se faire respecter. Un peu trop au goût de l’arbitre, qui l’a averti (41e).

Son apport offensif a été limité. Et pour cause : il s’est moins projeté que d’habitude. Sans doute pour mieux verrouiller le milieu de terrain. L’ancien Stéphanois a pressé, gagné des duels, récupéré les ballons. Un travail de l’ombre. Mais si précieux pour l’équilibre de son équipe. Remplacé par Cabaye (86e), pour mettre davantage le pied sur le ballon.

Ah, si seulement il avait conclu son raid solitaire au quart d’heure de jeu ! Le Brésilien a failli inscrire un but d’anthologie. Failli, car il a, une fois de plus, pêché dans le dernier geste. Au-delà de cet éclair, son coup de rein a donné quelques sueurs froides à la défense marseillaise. Remplacé par Pastore (86e), quelconque durant ses quelques minutes sur le terrain.

Le Suédois aime toucher le ballon. Ça s’est vu. Il a décroché, parfois jusque dans le rond central, laissant Lavezzi prendre la profondeur dans l’axe. Zlatan n’a pas réalisé une prestation de haut vol. Il s’est contenté du minimum : un délice de passe décisive pour Maxwell (49e). Pour reprendre les termes de Laurent Blanc, "même quand il ne marque pas, il est décisif". C’est la marque des grands joueurs.

Il a retrouvé du jus. Ses accélérations côté gauche ont fait très mal à l’OM. Mais il a manqué une occasion en or dès la 7e minute. Généreux, remuant, entreprenant : bref, du Lavezzi dans le texte. Le Parc des Princes a salué ses efforts en l’ovationnant à sa sortie. Il a cédé sa place à Edinson Cavani (70e). Le buteur uruguayen n’a pas mis longtemps à oublier son mois d’absence. Il a converti son premier ballon dans la surface. Son 14e but en Ligue 1.