Ligue 1 (10e journée) : Le PSG a créé un monstre

La réception de Bastia avait tout du traquenard : retour de trêve internationale, proximité de la Ligue des champions, turnover dans les grandes largeurs. Mais Paris a déroulé. Ibrahimovic a joué 45 minutes et planté un doublé. Comme Cavani. Tranquillement, presqu’en marchant. Ce PSG n’alignait au coup d’envoi que quatre titulaires récurrents (Sirigu, Alex, Matuidi et Ibrahimovic). Au final, une leçon (4-0) et une impression de facilité et de fluidité à faire frémir n’importe quelle formation de l’élite. Ce qui est inquiétant pour la concurrence, c’est que Paris est de plus en plus facile. Accroché face à Ajaccio ou Montpellier en début de saison, le PSG semble désormais évoluer dans une autre galaxie. Quels que soient les hommes alignés, quels que soit l’adversaire. Bien sûr, Bastia, en ne refusant pas le combat, a donné le bâton pour se faire battre. Mais plus la saison avance, plus le PSG assimile la méthode Blanc. Paris est en train de créer un monstre. Combien de temps Monaco va-t-il encore résister ?

Romain Alessandrini honorait ce samedi sa première titularisation de la saison avec le Stade Rennais pour cause d’entorse au genou suivi d’une communication maladroite sur son départ avorté cet été. Discret depuis quelques semaines, le milieu offensif breton n’a pas arrangé son cas face à Valenciennes (2-2). 72e minute : Contre rennais, Alessandrini décale Féret à l’entrée de la surface qui lui redonne la balle. Alessandrini crochète son défenseur et se retrouve seul face à Penneteau. Il tente un nouveau crochet mais s’emmêle les pinceaux. Erreur fatale. Valenciennes égalise sur le contre, Alessandrini est érigé en bouc-émissaire d’un nul scandaleux (Rennes menait 2-0 à la 65e minute) et sort sous les huées de la Route de Lorient. Il a voulu trop en faire alors qu’il aurait dû la jouer profil bas. Ce n’est pas ni son sourire narquois à sa sortie du terrain ni son tout droit vers le vestiaire qui arrangeront son cas.

Non, Cabella n’a pas perdu une finale de Coupe du monde ou d’Europe. Il a simplement raté un penalty lors de la 10e journée de Ligue 1 2013-14. Mais c’est cruel car ce penalty à la 85e minute aurait pu permettre au MHSC d’arracher le point du nul. On peut trouver la réaction de Cabella disproportionnée ou émouvante. Seul René Girard, son ancien coach, a pu le réconforter. Mais Cabella est comme ça, à fleur de peau. Quand les supporters le sifflent, il montre les dents et répond la semaine suivante sur le terrain. Cabella a du caractère. Sa saison est sinusoïdale. Héros un samedi, souffre-douleur le suivant. Mais il tient Montpellier à bout de bras. Comme Enyeama a guidé le LOSC ce samedi. Un penalty arrêté, quelques parades et une invincibilité en Ligue 1 qui s’étend 250 minutes désormais. Mavuba et Rozenhal ne s’y sont pas trompés. L’ange gardien du LOSC a encore frappé.

Nantes est quatrième de Ligue 1. Oui, oui, le FC Nantes auquel on promettait l’enfer en début de saison. Où les Canaris vont-ils s’arrêter ?

Rennes, les saisons se suivent…. Même le meilleur coach de la Liga l’an passé semble impuissant. Et si le stade de la Route de Lorient était construit sur un ancien cimetière indien ?

Bérigaud blessé et absent un mois, qui va marquer à Evian ? Jonathan Mensah va devoir bosser sa frappe du droit.

Alléluia, Valenciennes a accroché un point à l’extérieur. L’effet Ariël Jacobs sans doute.

Ok Zlatan Ibrahimovic a inscrit le but de l’année. Mais avec 5 buts cette saison en L1, il ne fait pas mieux que Yatabaré et Diabaté.