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Lille - Rennes (1-1) : Les Dogues vont s'en mordre les doigts

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 24/01/2014 à 23:36 GMT+1

Incapable de concrétiser ses occasions pour dominer Rennes (1-1), le Losc enchaîne un 4e match sans victoire en Ligue 1. Le duo de tête PSG-ASM peut prendre le large. L'ASSE a l'occasion de revenir à un point du podium.

2014 lille losc rennes

Crédit: AFP

Lille a perdu le fil et ça lui coûte de plus en plus cher. Spectaculaire et réaliste en 2013, le Losc a confirmé ses limites actuelles en concédant le nul face à Rennes (1-1). Décevants dans le jeu et maladroits dans la finition, les Lillois ont échoué à trouver la solution contre une équipe du Stade Rennais pourtant en difficulté en championnat. Malgré l’ouverture du score de Kalou (34e), les Dogues n’ont jamais semblé à l’abri contre des Bretons appliqués, qui ont très vite égalisé par Doucouré (41e). La large domination du LOSC en seconde période n’a pas suffi, les hommes de René Girard butant sur un Benoît Costil en très grande forme. Avec ce point, Lille est assuré de rester 3e à la fin de cette 22e journée de Ligue1 mais l'ASSE peut revenir à un point en cas de succès sur Bordeaux dimanche.
En 2013, Vincent Enyeama a souvent été l’homme clé des rencontres du LOSC. Mais, une fois n’est pas coutume, c’est le portier adverse qui a été le plus décisif. Tour à tour, Marko Basa (13e, 17e), Mendes (53e), Djibril  Sidibé (54e), Ronny Rodelin (57e) et surtout Nolan Roux (64e, 73e) ont buté sur Benoît Costil, impeccable sur sa ligne. Le dernier rempart rennais aura finalement presque tout repoussé. Seule la tête de Salomon Kalou sur un centre de Nolan Roux a surpris le portier de 26 ans (34e). La réalisation de l’Ivoirien, sa 7e de la saison, était au passage le 2 800e but de Lille en Ligue 1 et le 500e de la saison. Mais Benoît Costil a permis à ses coéquipiers d’accrocher un précieux match nul, à Lille, là où ils n’ont plus gagné depuis désormais 48 ans !
On reprend le même but que la semaine passée
Ce bon point, le Stade Rennais le doit aussi aux choix effectués par Philippe Montanier. Titulaires au milieu de terrain, Anders Konradsen et Abdoulaye Doucouré ont été prépondérants dans les rares moments de relances rennaises. Le Norvégien a parfaitement dirigé le jeu des Bretons durant la première demi-heure tandis que le jeune Français de 21 ans s’est souvent projeté vers l’avant, apportant son soutien à Ola Toivonen. Le Suédois n’a pas démérité pour son premier match sous les couleurs rennaises mais son manque de rythme a été criant. La solution pour les hommes de Montanier est d’ailleurs venu du milieu de terrain : à la 41e minute, Doucouré a repris un centre parfait de Romain Alessandrini pour inscrire son premier but de la saison (41e).
"On a un vrai problème de concentration, s’est énervé le capitaine lillois Rio Mavuba, au micro de BeIn Sports. On reprend le même but que la semaine passée à Saint-Etienne !". A cet instant, l’égalisation de Rennes et le point du match nul pouvaient encore sembler logique tant Lille avait du mal à s’approcher de la cage de Costil. Mais une fois leur but inscrit, les Rennais ont brusquement reculé, laissant le pauvre Toivonen - puis Nelson Oliveira – seul devant pour tenter vainement de conserver le ballon.

L'indispensable Doucouré

Acculé sur ses propres buts, le Stade Rennais s’est alors résolu à faire la seule chose qui lui était possible de faire : défendre. Créative et incisive en première mi-temps, la doublette Konradsen-Doucouré a totalement changé de registre, au grand dam du Norvégien, incapable de garder les ballons qu’il a eu l’occasion de toucher après la pause. On a en revanche compris très vite pourquoi Newcastle et Alan Pardew avait des vues sur Abdoulaye Doucouré. Impressionnant physiquement, le jeune Français a comblé chacune des brèches axiales rennaises, obligeant Lille à passer par les côtés.
Homme fort de l’entrejeu breton, le joueur de 21 ans a clairement surnagé dans un milieu de terrain dépassé par la technique lilloise. Sorte de milieu "box-to-box" à l’anglaise, Doucouré aurait même pu offrir une incroyable victoire au Stade Rennais si Vincent Enyeama n’avait pas sorti sa frappe du gauche (83e). Mais une défaite aurait été injuste pour le LOSC, qui a su se créer des occasions à défaut d’être réaliste. Mais, sans but, Lille ne redeviendra pas l’équipe qui avait enchanté la Ligue 1 et tenu tête au PSG en première partie de saison.
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