OM, ASSE, Sochaux : Dans une semaine, ce sera vraiment la fièvre du samedi soir

Il faut encore s'attendre à des rebondissements la semaine prochaine. Alors que les courses aux Coupes d'Europe et au maintien pouvaient trouver leur épilogue ce samedi, c'est tout le contraire qu'il s'est passé. Paradoxalement, les équipes qui chassent (Saint-Etienne, Marseille et Sochaux) semblent avoir pris un avantage sur les équipes chassées (Lille, Lyon et Evian).

A cinq points de Lille, Saint-Etienne n'avait plus franchement la tête à la Ligue des champions. Une victoire face à Nantes (1-3) combinée à la défaite de Lille face au PSG (1-3) plus tard, l'espoir de jouer les barrages de la Ligue des champions est plus vif que jamais dans le Forez. Deux points séparent les deux clubs mais la différence de buts est favorable aux Verts. Si l'ASSE s'impose la semaine prochaine et que Lille ne gagne pas, c'est Saint-Etienne qui finira sur le podium. Et quand la bande à Galtier recevra Ajaccio, lanterne rouge déjà condamnée, Lille se déplacera à Lorient. Alors oui, l'ASSE a quelques raisons d'y croire.

Marseille aussi. L'Europe n'est plus une douce chimère pour les Marseillais. L'OM a même occupé la cinquième place l'espace de 35 minutes entre l'ouverture du score de Cheyrou et l'égalisation de Diabaté. Certes l'OM a lâché deux points mais Lyon en a lâché trois face à Lorient (0-1). Marseille n'est plus qu'à une unité de l'OL avec une différence de buts favorable (+12 pour l'OM, +11 pour l'OL). La semaine prochaine, les deux équipes affronteront des équipes qui n'ont plus rien à jouer. Mais l'OM recevra Guingamp quand Lyon se déplacera à Nice.

Pour le maintien, les choses sont beaucoup plus limpides. Tout se jouera à Bonal en 90 minutes. Une finale, une vraie pour sauver sa peau. Sochaux et Evian se sont imposés ce samedi et, comme prévu, joueront un match au couteau pour survivre. Sur la dynamique, les Lionceaux, cinquièmes depuis la phase retour, semblent avoir un vrai avantage. Mais, jusqu'à preuve du contraire, c'est bien Evian qui garde un avantage au classement. Mince certes (un point) mais qui sera suffisant en cas de match nul. 

On les disait peu concernés par la fin de saison, on a condamné certains sourires sur le banc de touche après la défaite face à Rennes. Mais ce samedi, Paris a démontré à la Ligue 1 qu'il ne partirait pas en vacances avant la 38e journée. A Lille, le Paris rouleau compresseur a refait surface (65% de possession). Avec une équipe remaniée mais un Lucas étincelant, le PSG, qui n'avait plus rien à jouer, a dominé pour la première fois de la saison une équipe du top 3. Et pourtant, Lille jouait son avenir européen.

Paris, qui en a profité pour battre le record de points sur une saison (86), a, lui, joué le jeu. On ne peut pas en dire autant de Nice et Rennes. Azuréens et Bretons n'avaient plus rien à jouer. Problème, ils ont affronté des équipes dont l'avenir en L1 reste incertain (Sochaux et Evian). Leur apathie aurait pu fausser la course au maintien. Fort heureusement pour l'équité sportive, Nice et Rennes se sont montrés aussi médiocres l'un que l'autre.

Claude Puel avait décidé de faire jouer ses réservistes (Hansen, Palun, Amavi, Rafetraniaina, Honorat). Rennes, après un sursaut inattendu, a sombré sur le second but où son manque d'implication a sauté aux yeux. Dans l'attitude, Paris a justifié son statut de champion. Nice et Rennes n'ont fait que confirmer la médiocrité de leur saison.

A Gerland, la tension était extrême en fin de match à l'image de Jordan Ferri expulsé en fin de match. Parce que l'OL sent le souffle de l'OM dans sa nuque. Parce que l'OL, une nouvelle fois, a des raisons de se plaindre de l'arbitrage. "On s'est fait entuber", a osé Alexandre Lacazette au micro de Canal Plus. "Je suis inquiet pour l'arbitrage français c'est ce qui me crée des cernes depuis des semaines", a renchéri Jean-Michel Aulas. Il est temps que la saison se termine pour les Gones.

Claude Puel était tellement peu concerné par le match à Evian, qu'il s'est organisé une petite réunion de famille sur le banc avec ses deux fils  Grégoire et Paulin.

Si quelqu'un sait pourquoi l'OM a enfilé un pyjama ce samedi…

Non Marvin Martin, il ne suffit pas de fracasser la cheville de Yohan Cabaye pour revenir chez les Bleus. C'est beaucoup plus compliqué que ça. Il faut d'abord commencer par être décisif avec Lille.

Ruffier excellent face à Nantes, Digne moyen à Lille, Payet et Gignac pas franchement inspirés à Bordeaux, Lacazette brouillon contre Lorient : cette 37e journée a livré quelques enseignements à Didier Deschamps, si toutefois il en avait encore besoin.