PSG - LOSC (2-2) : Ibra a frappé le premier, Enyeama a eu le dernier mot

Le duel a tenu toutes ses promesses. Entre le PSG et Lille, mais aussi entre Zlatan Ibrahimovic et Vincent Enyeama. Dans ce "match dans le match" qui opposait le meilleur joueur de L1 des deux derniers mois et le meilleur buteur du championnat, Ibrahimovic a commencé par prendre le dessus en ouvrant le score en première période. Mais s'il a perdu ce face à face, Enyeama, auteur de deux parades décisives face à Jérémy Ménez et Javier Pastore en fin de match, restera le moins frustré des deux duettistes par le résultat du match (2-2).

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Enyeama n'a pas été impressionné par son duel face à Ibrahimovic. Le gardien de Lille s'est même fendu d'un crochet dans sa propre surface devant le Suédois, venu au pressing, en début de match (18e). Le buteur parisien a en revanche parfois semblé privilégier une autre option que la frappe face au Nigérian, notamment sur un coup franc sur lequel il a préféré combiner (16e) ou sur un décalage alors qu'il était en position de frappe (39e). Deux situations où il a perdu le ballon. En fin de match, Ibrahimovic n'a pas hésité à frapper un coup franc bien placé, mais son tir a frôle la lucarne. Pas de chance pour le Suédois, cette fois-ci.

On ne saura jamais si le coup franc de Zlatan Ibrahimovic aurait trouvé les filets s'il n'avait pas été légèrement dévié par Franck Béria (36e). Comme souvent, la frappe du Suédois était d'une puissance extrême mais Vincent Enyeama a prouvé dans un passé récent sa faculté à sortir les parades les plus improbables. Victime ou non de cette légère déviation, le gardien lillois n'a pu que s'incliner, perdant ainsi une bataille dans son duel à distance avec le buteur parisien.

Avant cela, la réussite était plutôt du côté d'Enyeama. Après sa parade exceptionnelle sur Ezequiel Lavezzi (22e), le gardien lillois avait eu la chance de voir Thiago Silva manquer un but tout fait. A la réception d'un centre-tir d'Ibrahimovic, le défenseur brésilien a trouvé le moyen de manquer le cadre à un mètre de la ligne de but (32e). Un petit miracle.

Vincent Enyeama n'avait pas sa défense habituelle. Mais l'absence de Simon Kjaer a été bien compensée par David Rozehnal. Dans un stade qu'il connaît bien pour avoir porté les couleurs du PSG de 2005 à 2007, le Tchèque a été très présent d'entrée de match en évitant quelques situations dangereuses grâce à son sens de l'anticipation et sa faculté à couper les trajectoires. Il est ainsi venu contrer la première frappe de Zlatan Ibrahimovic, évitant un premier duel entre le buteur suédois et son gardien (8e).

Zlatan Ibrahimovic n'avait pas non plus tous ses partenaires habituels en attaque. Amené à compenser l'absence d'Edinson Cavani, Lucas a apporté des qualités différentes de celles de l'Uruguayen sur son côté droit. C'est surtout Ezequiel Lavezzi qui a tenté d'apporter la présence de Cavani dans l'axe, mais sans l'impact athlétique et l'efficacité de son ancien coéquipier à Naples. Comme en témoigne l'échec d'El Pocho face à Enyeama après une feinte inspirée d'Ibra sur un centre de Lucas Digne (22e).