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Reims : 8 questions pour une saison

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/07/2013 à 09:53 GMT+2

Septième volet de notre série sur l'intersaison des 20 clubs de Ligue 1. C’est l’heure de s’intéresser à Reims, confronté à la fameuse deuxième saison du promu.

Grzegorz Krychowiak Reims

Crédit: Imago

Le deuxième exercice dans l’élite, le plus dur à venir ?

Il est de coutume de dire que la deuxième saison en Ligue 1 est la plus compliquée à gérer pour les clubs promus. Parmi les exemples récents, Caen ou Grenoble pourraient notamment en témoigner. Après un maintien assuré avec une relative aisance dans la foulée de leur promotion dans l’élite, le Stade Malherbe et le GF 38 avaient vécu un exercice suivant beaucoup plus compliqué. Le Stade de Reims devra éviter cet écueil pour s’inscrire dans la durée au plus haut niveau. L’effet de surprise n’existera plus pour les adversaires, qui ont appris à décrypter le jeu des Champenois. Il faudra aussi gérer l’attente grandissante du public, alors que le calibre des promus (Monaco, Nantes, Guingamp) indique qu’il sera compliqué de conserver sa place dans l’élite la saison prochaine.

Notre première réponse : La saison s’annonce compliquée.

Ne pas changer une équipe qui se maintient, est-ce la bonne stratégie ?

Les dirigeants rémois ont fait leur choix : ils maintiennent leur confiance à ceux qui ont réussi à décrocher la quatorzième place la saison dernière. Ils ont misé sur la stabilité de l’effectif et ont conservé tous leurs cadres. Les seuls départs enregistrés sont des retours de prêt (Souaré, Toudic) et des éléments arrivés en fin de contrat (Liébus, Ramaré). Ils ont opéré de légères retouches pour renforcer leur effectif, avec trois renforts déjà acquis (Atar, Albaek, Oniangue). Hubert Fournier devrait lui aussi prendre le parti de la continuité avec un 4-3-3 relativement défensif, un excellent quadrillage du terrain et des attaques rapides. Lors de leurs premiers matches amicaux, disputées contre des équipes inférieures sur le papier (Red Star, Charleroi), les Rémois ont pu encore constater leurs difficultés récurrentes à produire du jeu.

Notre première réponse : Cette recette a prouvé son succès la saison passée, même si la Ligue 1 est désormais prévenue.

Hubert Fournier, une dernière saison avant de passer la main ?

Homme clé du renouveau de Reims, qu’il a récupéré en National lors de la saison 2009-2010, Hubert Fournier ne dispose d’aucune certitude sur son avenir et pourrait bientôt rendre son tablier. Son bail arrive à son terme en juin prochain. Mais il fait abstraction de cette situation. "C’est difficile de se projeter car je suis en fin de contrat en juin 2014 mais ça ne m’empêche pas d’être pleinement dans le projet de cette année", a-t-il confié à notre partenaire de But ! Reims la semaine dernière. Jean-Pierre Caillot ne semble lui pas pressé de s’occuper du cas de son entraîneur, estimant que les priorités sont ailleurs pour le moment. "L’urgence, c’était de construire un groupe compétitif, de réussir ce mercato. On verra après tout ça comment les choses vont évoluer. Peut-être qu’il a envie de voir autre chose, je n’en sais rien. On n’en a pas du tout parlé. On est suffisamment proches et en confiance pour qu’on considère que ce n’est pas un problème majeur."

Notre première réponse : Difficile d’imaginer Caillot ne pas proposer de prolongation à Fournier.
Le stade Auguste-Delaune sera-t-il toujours un piège à gros ?

Pour décrocher son maintien en Ligue 1, les Rémois ont réussi un parcours probant à domicile. Autant ils ont peiné en déplacement (deux victoires sur l’ensemble de la saison, 18e du classement spécifique), ils ont empoché 72% de leurs points devant leur public. Ils ont surtout accroché le scalp de grosses cylindrées dans leur enceinte. Ils ont perdu seulement un match contre les six premiers du dernier championnat, s’inclinant contre Marseille lors de la première journée (0-1). Dans un stade en folie pour ces rencontres de gala, ils ont battu le PSG après avoir évolué en infériorité numérique durant une demi-heure (1-0). Ils ont aussi fait tomber Lyon (1-0), Nice (3-1) et Montpellier, alors champion en titre (3-1). En tenant en échec Lille (1-1) et Saint-Etienne (1-1), ils ont confirmé leur capacité à faire déjouer les meilleurs en Champagne.

Notre première réponse : Il sera compliqué de rééditer un tel parcours à domicile, et il faudra aller chercher davantage de points à l’extérieur pour se maintenir.

La porte est-elle fermée à double tour pour Grzegorz Krychowiak ?

Révélation rémoise de la saison passée, Grzegorz Krychowiak a réalisé un exercice plein. Buteur face au PSG et à Lyon (quatre réalisations en championnat au total), il a marqué les esprits par son abattage à la récupération et son impact dans les duels. Formé à Bordeaux, où il ne s’est jamais imposé, le milieu international polonais (9 sélections) a réussi son examen de passage en Ligue 1. Il est désormais le meilleur actif de l’effectif champenois. Evalué entre quatre et cinq millions d’euros, il est très courtisé cet été, en France (Saint-Etienne, Lyon) comme à l’étranger (Fulham, Liverpool, Stuttgart). Ouvert à un départ, y compris pour un autre club de l’Hexagone, Krychowiak devrait néanmoins rester une saison supplémentaire à Reims. Le président Jean-Pierre Caillot est définitif et estime que "l’affaire est classée", comme il l’expliquait fin juin dans L’Union. Il pourrait même revaloriser son contrat, qui court jusqu’en 2015.

Notre première réponse : Reims n’est pas à la recherche de liquidités et devrait se montrer ferme jusqu’au bout dans ce dossier, à moins d’une offre mirobolante.

Un buteur rémois dépassera-t-il les dix buts la saison prochaine ?

Un maintien qui tiendrait presque du miracle. Avec seulement 33 buts marqués, soit moins d’une réalisation par rencontre en moyenne, les Rémois ont terminé la saison avec l’avant-dernière attaque de Ligue 1. Leurs attaquants ont connu des problèmes récurrents dans la finition et ont vécu une saison compliquée. Seul Gaëtan Courtet a surnagé, avec neuf réalisations au compteur en Ligue 1. Julien Toudic reparti à Lens à l’issue de son prêt, Nicolas Fauvergue à la recherche d’une porte de sortie, les dirigeants rémois sont en quête d’un renfort pour occuper la pointe de l’attaque. La priorité se nomme Sloan Privat, auteur de neuf buts avec Sochaux la saison dernière. Saint-Etienne est aussi sur le coup mais le joueur donnerait sa priorité à Reims, où son temps de jeu serait quasiment garanti. Le hic : le FCSM réclame deux millions d’euros pour lâcher son attaquant. Un tarif rédhibitoire pour les Rémois, qui veulent temporiser pour faire baisser le prix.

Notre première réponse : La saison s’annonce encore compliquée sur le plan offensif pour le Stade.

Johny Placide pourrait-il bouleverser la hiérarchie des gardiens ?

Ancien international espoir français (6 sélections), Johny Placide (25 ans) ne se contentera pas d’un statut de numéro 2 la saison prochaine. Le gardien de la sélection haïtienne a débarqué dès janvier dernier à Reims pour pallier le départ de Kossi Agassa à la CAN et en prévision de celui de Julien Liébus, arrivé en fin de contrat cet été. Le temps de la compétition, Placide a disputé quatre matches de Ligue 1, sans en profiter pour bousculer réellement la hiérarchie (six buts encaissés).  Formé au Havre, réputé pour son école des gardiens, d’où sont issus Steve Mandanda, Carlos Kameni ou encore Nicolas Douchez, Placide sait qu’il est appelé à prendre la succession d’Agassa, libre en juin 2014 et qui pourrait ne pas être prolongé, à 35 ans. Mais il se verrait bien prendre de l’avance et s’imposer dès cette saison.

Notre première réponse : La concurrence sera intense entre deux gardiens d’un niveau comparable.
Eliran Atar et Mads Albaek, de futurs paris gagnants ?

Depuis le début du mercato, les Rémois ont officialisé trois recrues. Outre Prince Oniangué, milieu congolais venu de Tours, ils se sont attaché les services de deux joueurs quasi inconnus du grand public : l’Israélien Eliran Atar et le Danois Mads Albaek. Recruté pour 1,5 millions d’euros, le premier débarque en provenance du Maccabi Tel-Aviv. L’international (26 ans, 3 sélections) s’y est imposé comme un buteur régulier et a bouclé la dernière saison avec 22 réalisations en 25 matches dans le championnat israélien. Des statistiques très correctes, même si le niveau de la ligue locale oblige à relativiser cette performance. Acheté 700.000 euros au FC Midtjylland, Albaek (23 ans) sort lui aussi de sa saison la plus accomplie avec son club formateur. Milieu axial, il a compilé neuf buts et deux passes décisives dans le championnat du Danemark. Passé par les sélections nationales dans toutes les catégories d’âge, il compte deux capes chez les A et est considéré comme un espoir prometteur dans son pays.

Notre première réponse : Leur pedigree invite à l’optimisme, même s’ils devront se mettre au niveau d’un championnat européen majeur pour réussir la transition.
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