Zlatan Ibrahimovic (PSG) règne sur l’Europe des buteurs

Plus rien ne l’arrête. Ni les douleurs au dos, ni les pelouses difficiles. Zlatan Ibrahimovic a encore survolé les débats contre Toulouse. Dimanche après-midi au Stadium, il a claqué trois buts et mené le PSG vers la victoire malgré la belle combativité des Toulousains (2-4). Avec un total de 37 réalisations en 36 matches avec son club toutes compétitions confondues, il compte trois longueurs d’avance sur le Ballon d’Or Cristiano Ronaldo au classement des buteurs européens. "Je ne sais pas s'il accomplit la meilleure saison de sa carrière, mais ces statistiques sont vraiment impressionnantes, note son entraîneur Laurent Blanc. Zlatan ne me surprend pas. Il marquera toujours des buts".

Déjà omniprésent en Ligue des champions lors de la victoire parisienne à Leverkusen (0-4), le géant suédois a de nouveau fait parler sa puissance et porté à 22 son total de buts inscrits en Ligue 1 cette saison. Il en a aussi mis dix en C1, trois en Coupe de France et deux en Coupe de la Ligue. "C'est quelqu'un qui sent le jeu, poursuit Blanc. On lui demande de décrocher, c'est notre jeu qui est comme ça. Il ne peut pas le faire tout le temps car cela demande beaucoup d'énergie. Il avait déjà été très bon dans ce registre à Leverkusen". Si le coach parisien lui fait évidemment totalement confiance, Zlatan Ibrahimovic devait encore faire ses preuves dans certains domaines. Parfois critiqué pour son manque d’efficacité dans les rencontres de Ligue des champions à élimination directe, il avait remis les pendules à l’heure lors du huitième de finale aller en terre allemande en réalisant un doublé.

"Ibracadabra" a fait de même à Toulouse en doublant d’un coup son nombre de buts inscrits à l’extérieur en championnat. Avant ce déplacement de la 26e journée, il n’avait marqué qu’à Marseille, à Rennes et à Reims dont deux fois sur penalty. C’est donc assez logiquement qu’il a ouvert le score dans cet exercice (32e). Dans un match très ouvert, Ibrahimovic a ensuite récidivé de la tête sur un coup franc de Cabaye (69e). "On sait quel joueur c'est, cela ne sert à rien de parler encore de lui, commente son coéquipier Salvatore Sirigu, lui aussi quelque peu blasé. Je pense que cela fait longtemps qu'il fait partie des trois meilleurs du monde".

Après 24 penalties transformés en championnat avec le Milan ou le PSG, l’attaquant suédois a pourtant fini par craquer en se montrant un peu trop gourmand. Resté au milieu de son but, Zacharie Boucher a repoussé sa Panenka (89e). "Je croyais que le gardien allait plonger, a reconnu Ibrahimovic au micro de Bein Sport. Il n’a toutefois pas eu le temps de douter puisqu’il a tout de suite suivi et envoyé le ballon au fond des filets. J’ai eu de la chance, a plaisanté le buteur en interview avec son coéquipier Zoumana Camara. J’ai mis le ballon et le gardien dans le but. J’aurai droit à un jour de repos de plus que mes partenaires."