A l'OL, on est "fiers" d'être deuxième et on veut le fêter comme il se doit

Tout va vite dans le football. Parfois même trop vite. Samedi dernier, l'OL caressait encore l'espoir de disputer le titre au PSG jusqu'à l'ultime journée. La déroute à Caen (3-0) a fait craindre le pire. Le dimanche, l'hypothèse de voir les Gones perdre leur deuxième place au profit de Monaco n'était pas à écarter. Un scénario catastrophe balayé en soirée après que Marseille ait eu raison des joueurs de la Principauté (2-1).

Du coup, quand il a été invité le lundi après-midi à commenter la deuxième place finale de son équipe, Hubert Fournier ne pavoisait pas vraiment : "C'est forcément une satisfaction même si ce n'est très glorieux par rapport à notre dernier match." Un point presse expédié en cinq minutes par un entraîneur qui n'avait visiblement alors pas digéré la perte du titre de champion de France. Quelques jours plus tard, ce vendredi, le technicien était d'humeur plus légère : "On est pleinement satisfait de cette deuxième place mais je souhaiterais qu'on l'obtienne en battant Bordeaux, pas parce que Monaco a perdu à Marseille."

Dès le début de semaine, Jean-Michel Aulas s'était déjà employé à magnifier la deuxième place de son équipe : "Une qualification en C1 va nous rapporter entre 30 et 50 millions d'euros, ce qui est très significatif. C'est une récompense logique, une belle satisfaction et un aboutissement formidable." Un point de vue partagé par la plupart des observateurs, dont l'ancien "Policier" de l'OL, Cris : "Lyon a mal débuté mais a bien travaillé pour revenir. L'objectif était de retrouver la coupe d'Europe, il a été atteint. J'ai eu le plaisir de voir grandir Gonalons, Grenier, Lopes et quelques autres, je suis heureux de voir qu'ils sont aujourd'hui les leaders de l'équipe."

S'il s'est un temps rêvé être le capitaine de l'équipe qui remporterait le huitième titre de l'histoire du club, Maxime Gonalons ne faisait pas la fine bouche à l'heure du bilan : "On pensait lutter jusqu'à la dernière journée mais, depuis le début de l'année 2015, le PSG est une machine quasiment intraitable. On est fiers de ce qu'on a fait, on s'est donné les moyens de retrouver la Ligue des Champions."

Une qualification directe qui offre une meilleure visibilité au staff technique pour planifier la préparation. La reprise a été fixée au 29 juin à Tola Vologe. Conformément au souhait d'Alexandre Marles – responsable du pôle performance-, le stage habituel en altitude à Tignes a été annulé au profit d'une semaine de tests physiques à Tola Vologe puis d'un séjour à Dallas pour y disputer un tournoi de pré-saison.

Si Jean-Michel Aulas a certainement reçu le message, le président s'efforce surtout pour l'instant à s'assurer de conserver ses meilleurs joueurs : "On va tout faire pour qu'Alexandre Lacazette et Nabil Fekir restent. Comme ils sont eux-mêmes très convaincus de leur intérêt de le faire, la probabilité de les conserver est de 99,9%." Ce qui permettra peut-être à l'OL de décrocher le titre dans un an, comme Maxime Gonalons ose déjà l'ambitionner : "Ce n'est que partie remise, on est capable de grandes choses."