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Affaire Willy Sagnol : Pour Pape Diouf, "c'est facile de dire que c'est une maladresse"

ParAFP

Mis à jour 06/11/2014 à 17:19 GMT+1

Pape Diouf n'accepte pas la défense de Willy Sagnol et des Girondins après les propos de l'entraineur bordelais sur "le joueur type africain".

Pape Diouf

Crédit: Panoramic

"C'est très facile de dire que c'est une maladresse, histoire de sauver le soldat Sagnol", a fustigé jeudi Pape Diouf, l'ancien président de l'OM, au sujet des propos de l'entraîneur bordelais sur le "joueur type africain" qui font polémique depuis 48 heures.
"Mais Sagnol au fond n'est que l'un des éléments d'une énorme machine qui rejette, qui ne fait aucune place à ces nombreux hommes venus d'Afrique, sans lesquels il n'y aurait pas de compétition, à la fin de leur carrière, ni une place de dirigeant, ni une place de technicien, et encore moins dans les instances" du football, a insisté Pape Diouf, l'ancien patron de l'Olympique de Marseille de 2005 à 2009, sur France Inter.

Racisme ordinaire

Si c'était le cas, "le mur de l'ignorance tomberait et il y aurait moins cette bêtise, ce que j'appelle racisme ordinaire, qui n'est quand même pas un racisme organique", a poursuivi Pape Diouf, au lendemain de sa tribune dans Le Monde dans laquelle il avait appelé "les joueurs issus d'Afrique à ne pas prendre part à une journée de championnat".
Au sujet du capitanat des Girondins de Bordeaux décerné en début de saison par Willy Sagnol au Sénégalais Lamine Sané, -fait avancé par le club pour défendre son entraîneur de toute accusation de racisme-, Pape Diouf l'a qualifié d'"argument misérable".
Il faut une vraie réforme dont le football a besoin
"Il ne faut pas tomber dans le piège du 'sauvons coûte que coûte le soldat Sagnol', c'est tout le système qu'il faut revoir et qu'il faut remettre en question", a insisté M. Diouf. "Si on continue comme ça, même en adoptant une sanction contre Sagnol, dans un mois, dans deux mois, après l'affaire des quotas, après l'affaire Sagnol, i y en aura une troisième".
"Il faut une vraie réforme dont le football a besoin, tout comme le reste de la société française, le football ne saurait être isolé", a plaidé l'ancien dirigeant de l'OM: "Ce qui se passe dans le foot c'est exactement ce qu'on voit aujourd'hui dans la société française où de plus en plus, cette liberté de parole dont on se félicite, permet tout".
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