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Antisèche OL-OM (1-0) : Lyon aurait tort de ne pas viser haut, et Marseille de regarder vers le bas

Martin Mosnier

Mis à jour 27/10/2014 à 01:09 GMT+1

Le choc de la 11e journée a démontré que les deux Olympiques devraient être des concurrents coriaces pour le PSG cette saison. Cela ne fait plus de doute. Notre antisèche d’OL-OM (1-0).

Bédimo (Lyon) au duel avec Gignac (OM)

Crédit: AFP

Le jeu : Lyon a planté un couteau dans le dos de l’OM

D'abord, le match s'est joué sur le tableau noir. Une bataille tactique avec un marquage individuel des Marseillais qui a considérablement gêné l'OL. Incapable de mettre le pied sur le ballon, l'OM a subi les évènements durant les 25 premières minutes mais a su contenir la menace.  Peu d 'espace entre les lignes, une grande rigueur de chaque côté qui a annihilé bon nombre de situations : la première période n'a pas soulevé les foules même si l'intensité de la rencontre a témoigné du niveau élevé d'une rencontre qui s'est jouée un ton largement au-dessus de la moyenne des matches de L1.
La mi-temps a inversé le rapport de force, Payet a retrouvé des couleurs et entrainé l'OM dans son sillon. Et c'est dans son temps fort que Marseille s'est fait piéger. Lyon aime les espaces, en particulier ses flèches Fékir et Lacazette. L'OL a profité de la confiance engrangée par l'OM lors de la seconde période pour lui planter un couteau dans le dos.

Les acteurs : Lopes sauve l'OL, Imbula plombe l'OM

Trois hommes ont construit le succès de l'OL : Anthony Lopes qui a multiplié les miracles face à Gignac et Ayew, Alexandre Lacazette, intenable et passeur décisif sur le seul but du match, et, bien sûr, Yoann Gourcuff, longtemps en difficulté mais auteur d'une inspiration décisive qui a mis toute la défense de l'OM dans le décor. Ce fut plus compliqué pour Jallet, en difficulté en défense, et qui n'a rien réussi en attaque. Fékir, privé de munitions, ne s'est pas montré aussi à l'aise que lors de ses dernières sorties.
A Marseille, Benjamin Mendy a dévoré Jallet sur son côté. L'ancien Havrais était partout : dans le cœur du jeu, sur l'aile, en attaque, en défense, au milieu, à gauche, à droite. Partout. Et heureusement pour l'OM parce que ses créateurs n'ont pas assez pesé sur le jeu. Thauvin a beaucoup tenté mais n'a rien réussi comme trop souvent depuis le début de saison. Dimitri Payet s'est réveillé durant 20 minutes, les 20 meilleures de l'OM, c'est trop peu. Imbula, lui, a lâché Gourcuff lorsqu'il ne le fallait. Une erreur qui coûte un point.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : A deux centimètres près, Mendy aurait pu tout changer

56e minute : voilà dix minutes que l'OM pilonne le but lyonnais. Les vagues successives se fracassent sur un Lopes irréprochable. Payet est sorti de son sommeil, il lance parfaitement dans l'axe Mendy. Seul à l'entrée de la surface, l'ancien Havrais place un intérieur du pied qui cloue Lopes sur place. Marseille va enfin concrétiser sa domination mais le poteau éteint les espoirs de l'OM. Dix minutes plus tard, c'est Gourcuff qui décidera de l'issue du match. Cruel pour Marseille.
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Benjamin (OM)

Crédit: Panoramic

La stat : 0

C'est la première fois cette saison que l'OM n'inscrit pas de but à l'extérieur. Et il faut remonter très loin pour trouver trace de pareil mutisme ailleurs qu'au Vélodrome : le 2 mars 2014 et un déplacement au Parc des Princes (défaite 2-0).

Le tweet qui nous a fait sourire : Et si l'OL augmentait Gourcuff ?

La décla : Fournier impressionné par l'OM

C'est une victoire difficile. On voit bien que Marseille n'est pas leader du championnat pour rien. C'était un match avec beaucoup d'intensité. Nous avons livré une grosse première période, mais nous avons mal entamé la seconde, laissant un gros temps fort aux Marseillais. Il a fallu le talent d'Anthony Lopes pour rester dans le match et la classe de Yoann Gourcuff pour prendre l'avantage.

La question : Les deux Olympiques sont-ils à leur place ?

Oui. Trois fois oui. Cette ultime rencontre de Ligue 1 a validé une vérité observée depuis quelques semaines : l'OL et l'OM sont les deux équipes les plus séduisantes du championnat. Elle a accouché d'un paradoxe : ces 90 minutes placent très haut les ambitions de Lyon mais elles démontrent aussi que l'OM a des raisons de croire à un grand destin cette saison. Cette défaite est paradoxalement plus rassurante pour Marseille que certaines victoires. Car son adversaire marchait sur l'eau et que l'OM a su le maitriser en seconde période.
Le podium que la 11e journée dessine laisse deviner les contours d'une lutte à trois entre l'OM, le PSG et l'OL. Avec quelques inconnues : l'OL reste dépendant du bulletin de santé de Gourcuff et de ses défenseurs, le PSG de celui de Zlatan Ibrahimovic et il est bien difficile d'affirmer que l'OM tiendra le même rythme avec le même niveau d'exigence jusqu'en mai prochain.
L'OM et l'OL ont le vent dans le dos mais ce premier tiers de championnat a livré suffisamment d'éléments pour laisser croire que le podium ne leur échappera pas cette saison. Surtout lorsque l'on compare leurs performances et leurs dynamiques à celles des poursuivants. L'ASSE a le même nombre de points que Lyon ? Oui mais les Verts ne battent que des sans grades et leur attaque est d'une fébrilité angoissante. Bordeaux ? L'effectif manque de talent. Monaco peut encore inquiéter le trio de tête mais il lui faudra plus de constance pour suivre le rythme. Car, si Lyon et Marseille poursuivent leur saison avec la même rigueur, la même audace et la même intensité que ce dimanche, ils seront bien difficiles à déloger du podium.
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Yoann Gourcuff (OL) et Benjamin Mendy (OM)

Crédit: Panoramic

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