Après ASSE-OM (2-2), l'antisèche : Bielsa a beau tout tenter, l'OM ne tient pas la distance

Il y a eu un premier match, durant la première heure de jeu, où Saint-Etienne a globalement maîtrisé le jeu, en partie grâce à sa supériorité numérique au milieu, et ouvert le score sur penalty. Puis un deuxième, après le coup de poker de Bielsa qui a changé son système en sortant Gignac, Romao et Dja Djédjé pour Batshuayi, Alessandrini et Aloë. L'OM a trouvé plus de profondeur et plus d'appuis en attaque, et la défense stéphanoise a craqué deux fois en trois minutes.

Enfin, il y a eu un troisième et dernier match, avec la réponse de Galtier à Bielsa. Les entrées successives de Mollo, Erding et Monnet-Paquet ont redynamisé l'attaque de l'ASSE, qui a notamment pu exploiter un côté droit marseillais affaibli après la sortie de Dja Djédjé. C'est en passant par ce côté que Saint-Etienne a réussi à revenir à la marque. Et permis à Galtier d'égaliser dans son duel à distance avec Bielsa.

Romain Hamouma et surtout Max-Alain Gradel ont posé beaucoup de problème à la défense de l'OM. Ismaël Diomandé, même s'il n'a pas pu garder le même rythme en seconde période, et Fabien Lemoine ont bien contribué à la domination stéphanoise dans l'entrejeu par leur activité. Derrière, Bayal Sall, de retour de blessure, a été en difficulté. Loïc Perrin a été plus performant, mais il a une part de responsabilité sur les deux buts. Belle entrée de Mevlut Erding, buteur dans le temps additionnel.

A l'OM, Dimitri Payet, bien pris, et André-Pierre Gignac, diminué, n'ont pas eu l'impact attendu en attaque. A l'inverse, Michy Batshuayi (2 buts) et Romain Alessandrini (2 passes décisives) ont fait la différence dès leur entrée en jeu. Lucas Ocampos n'a pas fait oublier un Florian Thauvin pourtant moyen. Alaixys Romao et Brice Dja Djédjé ont été trop souvent en retard. Steve Mandanda n'a pas été souverain non plus. En défense, Jérémy Morel a été globalement le plus performant, mais il est impliqué sur les deux buts stéphanois.

75e minute de jeu : Entré même pas un quart d'heure plus tôt, Michy Batshuayi a déjà trompé Stéphane Ruffier à deux reprises au moment de se retrouver de nouveau en duel face au portier stéphanois. Qui s'impose, cette fois-ci, mais le ballon revient vers Dimitri Payet. L'international français a le temps d'ajuster son lob, mais il manque de précision et le ballon passe au-dessus. L'OM vient de manquer une balle de break.

Cela ne s'est joué qu'à quelques secondes, comme face à Reims. Mais le coup d'arrêt de l'OM se confirme. Pour la première fois depuis près d'un an, le club phocéen a enchaîné trois matches sans victoire en L1 et perd du terrain sur l'OL et le PSG.

Entre David Ngog et Mevlut Erding, l'OM n'est pas verni avec les anciens Parisiens...

Cela faisait sa force dans la première moitié de saison, et sa faiblesse aujourd'hui. En deux journées, l'OM vient d'abandonner quatre points en toute fin de match. D'abord au Vélodrome, où il a concédé le but égalisateur de David Ngog à la 90e face à Reims (2-2). Puis à Saint-Etienne (2-2), où Mevlut Erding l'a privé de deux points en marquant dans le temps additionnel. Avec ces quatre points, l'OM serait à l'heure qu'il est à la hauteur de Lyon, leader de L1. Sans, il apparait distancé dans la course au titre, comme jamais depuis l'été dernier.

La question de la responsabilité de Marcelo Bielsa se pose. Sans le coup de poker de son entraîneur, l'OM aurait peut-être perdu à Saint-Etienne. Le technicien argentin a vraiment été inspiré de lancer Batshuayi et Alessandrini. Beaucoup moins de sortir Brice Dja Djédjé, et c'est d'autant plus regrettable que ce remplacement part d'une incompréhension avec son joueur. La semaine dernière, Bielsa avait aussi condamné son équipe à subir en sortant Dimitri Payet pour Baptiste Aloë à dix minutes du coup de sifflet final contre Reims. Des détails qui font toute la différence pour l'OM.