Après ASSE-PSG (0-1), notre antisèche : Une petite victoire mais un grand tournant

L'équipe alignée par Christophe Galtier pouvait paraître ambitieuse sur le papier, avec le duo Erding-van Wolfswinkel en attaque soutenu par Yohan Mollo et Romain Hamouma. Mais pas sur le terrain. Saint-Etienne n'est que trop rarement parvenu à faire remonter son bloc assez haut pour exploiter ce potentiel offensif. Ce qui explique en grande partie pourquoi la défense parisienne, solide par ailleurs, n'a pas été inquiétée avec seulement un tir cadré sur le but de Salvatore Sirigu. Les Parisiens n'ont pas été très dangereux eux non plus, manquant souvent de vitesse dans leurs enchaînements et de précision dans le dernier geste. Mais ils ont été plus conquérants que les Stéphanois, et c'est probablement ce qui leur a permis de faire la différence sur coup de pied arrêté.

Marquinhos a réussi son match au poste de latéral droit, tant défensivement qu'offensivement. Ce n'est pas la première fois, et il pourrait bien finir par prendre la place de Gregory van der Wiel. Thiago Silva, critiqué ces derniers temps, a été impérial dans l'axe tandis que Maxwell a parfaitement tenu son couloir gauche. Marco Verratti a été l'homme fort du milieu parisien et Zlatan Ibrahimovic a su être décisif. Malheureux avec un lob sur la barre, Edinson Cavani n'a pas ménagé ses efforts. Lucas a été plus effacé, mais pas autant que les attaquants stéphanois, Yohan Mollo, Romain Hamouma ou Ricky van Wolsfswinkel, pourtant performants ces dernières semaines. A l'ASSE, les principales satisfactions sont Loïc Perrin et Paul Baysse, qui a globalement bien compensé l'absence de Bayal Sall en défense centrale.

14e minute de jeu : En position d'attente depuis le coup d'envoi, Saint-Etienne place son premier contre. Au milieu de terrain, Yohan Mollo récupère le ballon, élimine Thiago Motta et réussit une percée jusqu'à l'entrée de la surface parisienne. L'ailier stéphanois a plusieurs solutions, mais il choisit la frappe en force, et manque le cadre. Pas le meilleur choix, sur l'une des situations offensives les plus intéressantes pour l'ASSE sur l'ensemble du match.

Saint-Etienne réussit décidément bien à Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois avait déjà brillé à l'aller avec un triplé (5-0), avant de signer le but de la victoire parisienne à Geoffroy-Guichard en quart de finale de la Coupe de la Ligue il y a dix jours (0-1). Il a encore trouvé les filets de Stéphane Ruffier, sa "victime" préférée en Ligue 1, pour inscrire son septième but face aux Verts en championnat.

Oui. D'abord d'un point de vue comptable. Compte tenu de la victoire de l'OL et de la défaite de l'OM, Paris se devait de gagner à Saint-Etienne, d'autant plus que ça lui permettait de mettre les Verts à quatre points. En s'imposant à Geoffroy-Guichard, le PSG a en partie rattrapé les points perdus il y a deux semaines à Bastia (4-2). Sa quête d'un troisième sacre consécutif semblait tenir à un fil après sa défaite en Corse. Ce succès à Saint-Etienne l'a totalement relancé dans la course au titre, à deux semaines d'un déplacement à Lyon qui sera déterminant dans cette optique.

La manière a aussi son importance. Paris n'a pas brillé par sa qualité de jeu, mais Saint-Etienne n'a pas forcément cherché à jouer non plus. Les Verts sont plutôt réputés pour leur solidité et leur combativité, deux domaines dans lesquels le PSG a montré ses limites cette saison. L'équipe de Laurent Blanc a su afficher ces valeurs à Geoffroy-Guichard pour faire tomber une équipe invaincue depuis douze matches en championnat. Au-delà du résultat, c'est peut-être ça, le vrai tournant de la saison du PSG avant un mois de février capital pour les Parisiens.