Après Bordeaux - Rennes (2-1) : le FCGB a "l’état d’esprit" du vainqueur et la réussite qui va avec

Bordeaux qui va chercher la victoire face à Rennes (2-1) dans le temps additionnel…  Tout un symbole. L’équipe désormais dirigée par Willy Sagnol était plus habituée des retournements de situation en sa défaveur lors des derniers exercices. Les deux affrontements contre Lyon l’année passée doivent donner encore quelques migraines aux supporters (1-1 et 1-2 alors que le FCGB menait avant le temps additionnel). Mais le Bordeaux nouveau, c’est aussi une équipe avec un état d’esprit irréprochable, qui, jusqu’au bout, s’accroche.

Willy Sagnol l’a bien noté même si tout n’a pas été parfait. "Au-delà de la performance technique, je retiendrais la performance de l'état d'esprit, a souligné l’entraîneur girondin après la victoire des siens face aux Bretons. Les joueurs n'ont rien lâché, ils ont fini cuits, mais ils ont quand même été chercher la victoire dans les dernières minutes." Ne rien lâcher, c’est un peu le leitmotiv des Girondins depuis le début de la saison. Ils l’ont montré contre Rennes, comme ils le démontrent depuis le début de la saison.

Pour preuve, seul Guingamp, bon dernier, a laissé plus de fois l’ouverture du score à son adversaire (6). La mésaventure est arrivée cinq fois à Bordeaux, qui s’en est sorti de manière bien différente que son homologue de l’EAG. Des retours parfois favorisés par les coups de sifflet du corps arbitral. Rolan était hors-jeu sur le deuxième but lors de la victoire face à l’ASM (4-1), Bastia doit encore penser à cette main de Pallois, juste avant l’égalisation bordelaise (1-1) ou Nice ruminer le but refusé à Eysseric pour un hors-jeu de position (1-3).

Contre Rennes, le but de Khazri a une nouvelle fois déclenché la polémique, difficile de dire cependant si le Tunisien était réellement hors-jeu au moment de la frappe de Touré. Mais Willy Sagnol l’a soutenu : "Les joueurs méritent ce qui leur arrive, on a 17 points, ce sont 17 points mérités parce que l'état d'esprit est là, parce que personne ne triche." Impossible de lui donner tort. Au-delà des décisions favorables, les Girondins ont su exploiter leurs capacités au maximum depuis le début de la saison, malgré quelques insuffisances techniques.

L'équipe s’est mise au diapason. Que ce soit les nouveaux venus comme Nicolas Pallois, convaincant en défense centrale, Wahbi Khazri et ses quatre buts ou des joueurs plus anciens qui ont haussé leur niveau de jeu comme Diego Rolan. "Tout le monde va au bout de ce qu'il sait faire," a admis le technicien bordelais. Qui s’inquiète aussi pour l’avenir. Car les absences de Sertic, Sané ou Jussié, tous des joueurs d’expérience, pourraient peser à plus long terme. Sagnol attend leur retour avec impatience. "J'espère que ce sera le plus rapidement possible car au bout d'un moment, la langue va finir par toucher le sol."

Lucide, il sait que son équipe a encore des lacunes techniques et organisationnelles : "Tout n'est pas parfait, loin de là." La défense centrale reste expérimentale, les montées des arrières latéraux ne sont pas toujours bien compensées mais pour l’instant le collectif tient, grâce à un comportement irréprochable. "Généralement c'est l'état d'esprit qui est garant des résultats à la fin de l'année, a appuyé Sagnol avant de conclure : juste avec l'état d'esprit, on ne pourra pas avoir des résultats." Bordeaux a su se surpasser depuis le début de la saison. S’il parvient à hausser son jeu à hauteur des ambitions qualitatives de Sagnol mais aussi de son état d'esprit, il continuera de voir haut.