Après Girondins-TFC (2-1) : Marc Planus n'est "pas mort" et c'est tant mieux pour Bordeaux

Marc Planus ne devait plus vraiment s’y attendre. Cinq mois après sa dernière apparition en L1 (en clôture de la saison précédente à Monaco), l’international français a foulé la pelouse pour la première fois de la saison face à Toulouse (2-1), ce dimanche. Un choix par défaut qui s’est avéré décisif. Le joueur de 32 ans a en effet ouvert le score pour les Girondins en reprenant au deuxième poteau un coup franc de Khazri prolongé de la tête par Touré (52e). Le cinquième but de sa carrière en L1. Et une réalisation largement fêtée avec les supporters bordelais qui réclamaient son retour dans le groupe.

Car le joueur formé au club n’entrait pas dans les plans de Willy Sagnol depuis l’arrivée de ce dernier aux commandes des Girondins cet été. Même les blessures de Lamine Sané et Tiago Ilori n’ont pas poussé l’ancien latéral droit du Bayern Munich à lui faire confiance. Le milieu de terrain Grégory Sertic ou le jeune Younes Kaabouni lui ont ainsi été préférés dans l'axe de la défense. Même en Coupe de la Ligue, Planus n’a pas eu sa chance. Mais la suspension de Nicolas Pallois a finalement poussé Sagnol à faire appel à ses services. Et le natif de Bordeaux ne l’a pas déçu.

Après deux interventions pleines d’autorité en début de match, le dernier champion de France 2009 de l’équipe a livré une copie propre dans une défense à trois. Il l'a agrémentée d’un but juste avant de céder sa place à Diego Rolan sous une belle ovation de Chaban-Delmas. "Pour moi, c'est un petit clin d'oeil vis-à-vis du staff qui me fait confiance et avec qui j'ai une superbe relation, qui m'a donné ce soir la possibilité de m'exprimer", a-t-il salué après la rencontre. "J'ai une pensée pour eux, pour le coach car ce n'est pas souvent que l'on peut avoir des relations comme ça avec l'entraîneur, que l'on peut discuter librement."

Malgré son temps de jeu nul jusqu’à ce dimanche, Planus reste en bons termes avec Sagnol. Ils ont même aménagé, d’un commun accord, l’emploi du temps du défenseur. "Avec le coach, ça se passe bien, il y a une bonne entente. On pas mal discuté ces trois dernières semaines", explique-t-il.  "Venir sur le banc et ne pas jouer, c’est contre-productif. Je fais donc du travail physique lors des week-ends où il n’a pas besoin de moi. Il m’a toujours dit qu’il aurait peut-être besoin de moi dans une défense à 3. Je ne suis pas mort, je suis encore là." Un consensus qui a payé pour Planus et Bordeaux ce dimanche.