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Après PSG-ASSE (5-0), notre antisèche : Même en marchant, Paris dévore la concurrence

Martin Mosnier

Mis à jour 01/09/2014 à 07:47 GMT+2

Paris n'a pas eu à forcer son talent pour démolir les Verts ce dimanche (5-0). Son mois d'août, même inégal, confirme que Paris n'aura rien à craindre de la L1 cette saison. Notre antisèche.

Edinson Cavani (PSG) a participé à l'orgie offensive du PSG face à l'ASSE

Crédit: AFP

Le jeu : Le 3-5-2 de Galtier, pari… raté

Christophe Galtier a tenté un coup de poker : aligner un 3-5-2 inédit avec Théophile-Catherine en défense centrale et Monnet-Paquet arrière droit. Saint-Etienne voulait maîtriser les latéraux parisiens et le milieu de terrain en créant le surnombre. Un plan qui a fonctionné… 25 minutes. Après la boulette de Ruffier, les Verts ont complètement déjoué, incapables de prendre la mesure d'un système dans lequel ils n'ont jamais évolué.
Perdu, Monnet-Paquet, débordé par Maxwell sur le deuxième but, a offert un but tout cuit à Ibra et Théophile-Catherine n'a jamais trouvé ses marques, couvrant les appels en profondeur du Suédois. Saint-Etienne a pataugé dans l'approximation et le PSG n'a pas eu à forcer son talent. Il a joué le rôle qu'il préfère : celui du rouleau compresseur. Sans jamais accélérer le rythme mais en profitant des erreurs stéphanoises. A sa main, tranquille en cherchant simplement la profondeur dans le dos d'une défense balourde. Paris n'a eu qu'à sortir la règle pour frapper sur les doigts de Verts indisciplinés.

Les joueurs : Quand Ibra joue, ça change tout et quand Perrin n'est pas là, rien ne va

Zlatan Ibrahimovic n'a joué que 177 minutes depuis le début de saison, soit moins de deux matches en intégralité, et il flotte déjà au sommet du classement des buteurs grâce à son triplé du jour. Tout y était ce dimanche : de la puissance, du sang-froid et de l'intelligence dans la construction. Du grand Ibra, comme souvent. Double passeur décisif, Maxwell a prouvé que Digne aurait bien du mal à prendre place dans le onze. Longtemps maladroit ce dimanche, Cavani a peut-être lancé sa saison sur une frappe lumineuse des 25 mètres. En défense, les sautes de concentration de David Luiz n'ont pas porté préjudice à Paris mais le Brésilien a causé quelques sueurs froides inutiles au Parc des Princes.
Difficile d'épargner un Stéphanois dans ce naufrage collectif. Le premier à blâmer est sans doute le plus talentueux d'entre eux : Stéphane Ruffier. Son csc ridicule a plombé toute son équipe et il ne s'en est jamais remis. Toujours à contretemps dans ses interventions, il a passé 90 minutes calamiteuses. La charnière Sall-Pogba, lente et pataude, ne l'a pas aidé pas plus qu'un Monnet-Paquet à contre-emploi et complètement perdu. L'absence de Loïc Perrin, meilleur Vert la saison passée, a fait mal à des Stéphanois complètement désorganisés sans leur capitaine. Devant, Ricky van Wolfswinkel a brillé par sa maladresse et sa lenteur.
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Zlatan Ibrahimovic a martyrisé les Verts.

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Et si Sirigu n'avait pas claqué la volée d'Erding…

35e minute : David Luiz concède un corner tout à fait évitable alors que Paris n'a pas encore mis les voiles. A la réception du centre de Gradel et après un mauvais dégagement de Marquinhos, Mevlut Erding se couche parfaitement et envoie un missile sous la barre de Sirigu. Au prix d'un réflexe parfait, le portier italien claque la volée du Turc et permet à Paris de maintenir son maigre avantage (1-0). Les Verts ont laissé passer leur seule et unique chance. Quelques minutes plus tard, Ibrahimovic aggravera la marque.

La stat :

Le tweet qui nous a fait sourire :

Ruffier est peut-être le meilleur gardien de L1 mais il a mal choisi son soir pour signer la boulette de l'été.

La décla :

Christophe Galtier n'en veut pas à Stéphane Ruffier car il sait qu'il lui doit, entre autres, une Coupe de la Ligue et une participation à la Ligue Europa.
Stéphane Ruffier est un homme. Il a eu cette première erreur en trois saisons depuis que je travaille avec lui. Il le sait, il en a parlé rapidement dans le vestiaire. Après ça a été difficile. Bien évidemment ça a une incidence, mais faire reposer la défaite uniquement sur ça, ce serait malvenu et ce serait un manque de respect.

La question : Paris a-t-il enfin réussi son mois d'août ?

L'impression est mitigée, rien de net ou de définitif mais un constat sans faille qui met d'accord toute la Ligue 1 depuis des mois et des mois : le PSG, même en jouant au petit trot, même avec des individualités qui se cherchent encore, même avec un collectif perfectible, a une telle marge de manœuvre sur le commun des mortels qu'il peut s'autoriser quelques approximations. Depuis l'arrivée de QSI, Paris n'aime pas le mois d'août. Le PSG y laisse des points contre des sans-grades et cherche souvent la bonne formule. Cette année n'a pas dérogé à la règle. Deux nuls à Reims (2-2) et Evian (0-0),  deux équipes qui ferment la marche au classement à ce jour et n'ont pris qu'un point en quatre matches (face à Paris donc!), ont perpétué la tradition. Mais face à Saint-Etienne, l'une des équipes les plus menaçantes du championnat depuis l'arrivée de QSI, Paris a rétabli sa vérité avec une facilité désarmante. 
Ce mois d'août accrédite la thèse selon laquelle Paris accélérerait contre les ténors du championnat mais ne nous y trompons pas, le PSG a encore fessé les Verts en marchant ce dimanche. Voilà sans doute ce qui est le plus décourageant pour les poursuivants. Le classement actuel maintient encore l'illusion mais plus le championnat avancera, plus l'implacable réalité rattrapera les courageux qui tenteront de s'accrocher aux basques du tenant du double tenant du titre. Rendez-vous compte : Paris est encore perfectible et très loin de sa vitesse de croisière et il vient d'infliger sa plus sévère défaite en 19 ans à une équipe qui a terminé quatrième l'an dernier. Désarmant.
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Edinson Cavani (PSG) face à Saint-Etienne

Crédit: AFP

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