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ASSE-Bordeaux (1-1), notre antisèche : Sagnol lui a donné le match, Saint-Etienne ne l'a pas pris

Vincent Bregevin

Mis à jour 26/09/2014 à 09:10 GMT+2

Willy Sagnol a aligné un onze bordelais tellement remanié à Saint-Etienne que cela semblait suicidaire. Les Verts n'en ont pas profité. Notre antisèche.

Malgré un onze très remanié, Bordeaux a pris un bon point à Saint-Etienne.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Les Verts auraient dû payer leur inefficacité

Avec sept titulaires en moins, sur blessure et sur décision de Willy Sagnol, Bordeaux a été logiquement et largement dominé en première période. Désorganisés à la récupération, incapables d'enchaîner les passes dans l'animation offensive, les Girondins ont subi la pression stéphanoise. Saint-Etienne a multiplié les situations, mais n'en a concrétisé qu'une. Les Verts ont été trop maladroits dans le dernier geste pour en exploiter davantage. Et ils ont été sanctionnés avec le but égalisateur bordelais, chanceux mais symbolique du contraste avec l'efficacité girondine.
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Kevin Monnet-Paquet contre Bordeaux lors de la 7e journée

Crédit: AFP

Avec une mi-temps dans les jambes, le onze inédit de Bordeaux a trouvé quelques repères et Saint-Etienne a eu plus de mal à imposer son jeu à la reprise. Il a fallu attendre l'entrée de Renaud Cohade et le retour au 4-3-3 habituel pour que les Verts reprennent le contrôle des débats. Mais ils n'ont pas été plus réalistes que dans le premier acte. La sanction serait de nouveau tombée si Lionel Jaffredo avait accordé le penalty qui s'imposait en faveur des Girondins en fin de match. Et les Stéphanois peuvent finalement s'estimer heureux de ne pas avoir payé jusqu'au bout leur manque de réalisme.

Les joueurs : Carrasso dans tous les coups

Il a commencé le match un genou à terre, déstabilisé par un pétard venu s'éclater près de lui. Il n'a pas toujours été irréprochable, à l'image d'un mauvais geste sur Ricky van Wolfswinkel en seconde période. Mais Cédric Carrasso, imbattable à défaut d'afficher le style le plus académique sur toutes ses parades, restera le principal artisan du point pris par Bordeaux à Geoffroy-Guichard. Devant lui, Tiago Illori a connu une entame délicate avant de monter en puissance au fil du match. Il a surtout été décisif en inscrivant le but égalisateur, là aussi dans un style peu académique.
A Saint-Etienne, le jeune Allan Saint-Maximin a affiché tout son potentiel, posant énormément de problèmes à la défense bordelaise par sa vitesse. Et sa marge de progression, avec trop de déchet dans la finition. Franck Tabanou, passeur décisif, a été très dangereux par son apport offensif et la qualité de ses centres. Paradoxalement, Ricky van Wolfswinkel a marqué sur son occasion la plus difficile et manqué les plus faciles. Max-Alain Gradel a beaucoup tenté sans réussir grand-chose. Kevin Monnet-Paquet a pour sa part été moins en vue que lors de ses derniers matches.

La stat : 16

Saint-Etienne pourra regretter son manque de réalisme et les deux points perdus à domicile face à Bordeaux. Maigre consolation, les Verts poursuivent leur série d'invincibilité à Geoffroy-Guichard, qui dure désormais depuis 16 matches. Et encore, ça ne s'est pas joué à grand-chose pour que les Girondins s'imposent en fin de match.

Le tweet qui nous fait sourire : La composition de Bordeaux en a surpris plus d'un

La décla : Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne)

Nous avons obtenu 11 corners. Sur de tels matches cela peut se décanter sur les phases arrêtées, situation qui a souri à nos adversaires.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Ce penalty non sifflé qui donne des regrets à Bordeaux

93e minute : Saint-Etienne se jette à l'attaque pour faire la différence, mais c'est Bordeaux qui se crée la dernière occasion sur un contre. Thomas Touré hérite du ballon dans l'axe du terrain et décale parfaitement Nicolas Maurice-Belay, qui se présente seul face à Stéphane Ruffier. Il tente le crochet extérieur sur le portier stéphanois, qui manque le ballon et accroche le pied du Bordelais avec son bras. Lionel Jaffredo laisse le jeu se poursuivre, n'accordant pas un penalty qui aurait pu permettre aux Girondins de s'imposer, et de rejoindre l'OM en tête du classement.
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Willy Sagnol tente de calmer ses joueurs après le penalty refusé à Bordeaux face à Saint-Etienne.

Crédit: Panoramic

La question : Pourquoi Sagnol a-t-il aligné une équipe aussi remaniée ?

A la lecture de la composition de Bordeaux, on aurait pu croire que Willy Sagnol avait décidé de "balancer" ce match à Saint-Etienne, qui était pourtant un choc entre le deuxième et le troisième du classement, avec la perspective de revenir à la hauteur du leader marseillais. Déjà privé de deux éléments clés sur blessure, Lamine Sané et Gégory Sertic, l'entraîneur girondin a surpris tout le monde en laissant Mariano, Jaroslav Plasil, Diego Rolan, Cheick Diabaté et Nicolas Maurice-Belay sur le banc. Seuls quatre de ses titulaires habituels ont débuté à Geoffroy-Guichard.
La décision de Sagnol paraissait d'autant plus suicidaire qu'elle ne semblait pas s'imposer. Certes, Bordeaux rejoue dans moins de trois jours face à Rennes, dimanche à 14h00, mais les Girondins avaient bénéficié de six jours de récupération depuis leur victoire face à Evian (2-1), et ils ne sont pas engagés en Coupe d'Europe la semaine prochaine. Si une rencontre semblait propice au turn-over, c'était plutôt celle face à Rennes, à domicile face à une équipe qui reste sur deux lourdes défaites. Sagnol en a décidé autrement. L'inefficacité des Verts ne lui fera pas regretter cette décision.
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Willy Sagnol, l'entraîneur de Bordeaux, lors d'un match face à Saint-Etienne

Crédit: Panoramic

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