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ASSE - OL : Six raisons pour lesquelles le derby reste un match à part pour Lyon

Julien Huet

Mis à jour 30/11/2014 à 16:05 GMT+1

Invaincu à Saint-Etienne depuis 1994, l'Olympique Lyonnais ne se lasse pas de ce court déplacement chez son voisin. Pour de multiples raisons.

Maxime Gonalons (Lyon) face à Saint-Etienne

Crédit: Panoramic

Car c'est inscrit dans ses gènes

Fondé en 1950, l'Olympique Lyonnais a immédiatement constaté que le match face au voisin stéphanois était le préféré de ses supporters. Le duel était au moins autant culturel que sportif : c'était Lyon "la bourgeoise" contre Saint-Etienne "l'ouvrière". Le 28 octobre 1951, le premier derby à Gerland avait réuni 18 000 spectateurs et permis aux dirigeants de l'OL d'empocher une recette record pour l'époque (4,2 millions de francs). Depuis, le derby n'a cessé de monter en puissance. "C'est un match à part" qui l'est toujours resté, même quand l'OL courait en vain après la Ligue des Champions.
Gérard Collomb, le maire de Lyon, et Yann Cucherat, l'adjoint aux sports, seront du déplacement, signe que cette rencontre n'est pas un match de championnat comme les autres : il n'y a d'ordinaire qu'en coupe d'Europe et à l'occasion d'une finale de coupe que Gérard Collomb encourage l'OL à l'extérieur.

Car Jean-Michel Aulas adore ce match

Président de l'Olympique Lyonnais depuis 1987, "JMA" n'a pas perdu beaucoup de derbies : cinq sur quarante ! Une statistique qui en dit long sur la façon dont le boss de l'OL est passé maître dans l'art de gérer cet avant-match : "Le président est dans son derby depuis plusieurs jours, sourit Hubert Fournier. Le jour où il n'aura pas cette adrénaline pour ce match contre notre voisin stéphanois, il sera temps qu'il passe la main. Mais, là, je vous assure qu'il n'est pas prêt de passer la main!" Ce dimanche, Jean-Michel Aulas prendra en fin d'après-midi la route de Geoffroy-Guichard avec sa garde rapprochée, dont l'acteur Clovis Cornillac, le plus célèbre des supporters lyonnais.

Car cela fait 20 ans que ça dure

Quand l'OL a perdu pour la dernière fois dans le Chaudron, son capitaine actuel, Maxime Gonalons, avait… quatre ans : "C'est long, c'est impressionnant, j'espère que cela va continuer. Ce serait extraordinaire de poursuivre cette série." Tout aussi étourdissant, Lyon reste sur sept victoires de suite à Saint-Etienne : "En pro, j'ai toujours gagné là-bas, se félicite Maxime Gonalons. Ce n'est pas anodin, cela atteste de notre culture du derby. Il faudra se mettre minables pour poursuivre cette série."

Car les Lyonnais sont en force

C'est l'argument qui ressort saison après saison : si l'OL est autant dominateur, c'est sans doute parce qu'il y a davantage de Gones au sein de son équipe professionnelles que de Stéphanois à l'ASSE. Ce dimanche, au coup d'envoi, Hubert Fournier devrait aligner pas moins de huit joueurs formés à l'OL : Lopes, Umtiti, Gonalons, Ferri, Tolisso, Malbranque, Fékir et Lacazette. "Je peux vous dire qu'on baigne depuis tout petit dans ce derby, on sait ce qu'il représente, c'est un match complètement à part du reste de la saison", témoigne Maxime Gonalons. Une passion savamment entretenue tout au long de la semaine à tous les étages de l'OL : Bernard Lacombe, Florian Maurice, Stéphane Roche, Gilles Rousset, Maxence Flachez, Cris... Ils sont nombreux à avoir glissé cette semaine un petit mot à leurs "successeurs".
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Gonalons (Lyon) face à Gradel (Saint-Etienne)

Crédit: Panoramic

Car ils veulent revivre "ça"

"Ça", c'est une victoire (ou un nul) arraché dans les ultimes minutes à Geoffroy-Guichard. L'OL est devenu coutumier du fait ces dernières années : Govou en 2004 (3-2), Benzema en 2008 (1-1), Gomis en 2009 (1-0) et 2012 (1-0) et Briand il y a un an (2-1)."Les Stéphanois ont juste eu le temps d'engager et l'arbitre a sifflé la fin du match, je peux vous dire que c'était très, très fort", se délecte encore Maxime Gonalons. Même sentiment d'éternité dans la bouche de Sidney Govou, buteur décisif il y a dix ans dans le temps additionnel : "C'est forcément quelque chose qui te marque." Christophe, un supporter, se délecte de ses scénarios : "J'aime tant ce silence de la 93e minute..." "On peut ne pas marquer de toute la saison, on ne vous le reprochera pas si vous avez marqué lors du derby", résume joliment Steve Marlet, buteur à Saint-Etienne en 2000 (2-2).

Car ses supporters préfèrent (presque) gagner "là-bas"

Absents la saison passée, les fans de l'OL s'étaient rattrappés en étant près d'un millier à les accueillir à une heure du matin, un dimanche soir, deux heures après leur victoire arrachée à l'ultime seconde. Cette fois, ils seront 600 chanceux à encourager les Lyonnais dans le Chaudron, dont Thierry : "On attend encore plus le derby là-bas... Le fait de se déplacer si proche et pourtant si loin... Et puis, on est invaincus depuis 20 ans, on veut faire durer cette série".
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Les supporters de l'Olympique Lyonnais

Crédit: Panoramic

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