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Avant de lui dire adieu, l'OL doit reconquérir Gerland

Julien Huet

Mis à jour 24/08/2014 à 12:27 GMT+2

Lyon est soumis à un impératif : refaire de Gerland une citadelle imprenable. Autant pour son classement que pour retrouver son public alors que le déménagement vers le Grand Stade est programmé pour janvier 2016.

Lacazette et Malbranque (Lyon) ont marqué face à Rennes

Crédit: AFP

Comme pour les manifestations où le nombre de participants varie considérablement selon les organisateurs ou la police, il faut accueillir avec un certain recul les chiffres annoncés par l'OL concernant l'affluence au stade de Gerland. Dans un communiqué publié cet été, le club rhôdanien vantait un "record" avec 1 016 564 spectateurs tout au long de la saison 2013-2014. Un chiffre inédit à Lyon, d'après la même source, y compris au plein cœur des années de domination. Pour le moins étonnant. D'abord, une explication rationnelle : lors de l'exercice précédent, l'équipe de Rémi Garde a disputé la bagatelle de 32 rencontres à Gerland, un chiffre évidemment jamais vu (ni même approché) dans le passé.
Mais le club de Jean-Michel Aulas ne s'était pas arrêté là, avançant une jolie moyenne de 34 414 spectateurs en Ligue 1. Un chiffre irrationnel pour quiconque qui, comme nous, n'a pas manqué une miette de chacun des matchs de l'OL. Les responsables de la billetterie lyonnaise ont-ils, comme bon nombre de leurs confrères, comptabilisé les abonnements et les invitations non utilisés ? Certainement puisque, dans son classement, la Ligue ne plaçait l'Olympique Lyonnais qu'à la septième position en terme d'affluence avec une moyenne de … 27 811 spectateurs.
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Maxime Gonalons (Lyon)

Crédit: Panoramic

Une première depuis 1998-99

Bref, à des années-lumière du véritable record : 38 546 supporters de moyenne en 2005-2006, la première année de l'ère Houllier. Plus inquiétant, jamais l'OL n'était passé sous la barre des 30 000 spectateurs de moyenne en championnat depuis la saison … 1998-1999. De quoi inquiéter Jean-Michel Aulas alors que la construction du Grand Stade de 58 000 places progresse à toute vitesse et que l'équipe d'Hubert Fournier devrait s'y installer en janvier 2016.
D'ici là, le nouveau coach rhôdanien aura-t-il trouvé la solution pour que l'OL redevienne maître sur ses terres? Car les dernières statistiques ne sont guère réjouissantes : la saison passée, l'équipe de Rémi Garde n'a terminé que neuvième du championnat à domicile, ne gagnant que huit fois sur dix-neuf et laissant échapper pas moins de 26 points. Ici aussi, il faut fouiller dans les archives pour trouver trace d'une telle disette : jamais, depuis 1997-1998, l'OL n'avait remporté aussi peu de points dans son stade.
La confiance n'est pas entamée avant de jouer à Gerland
C'était la saison dernière, cela appartient au passé? La fébrilité affichée face au FC Astra (1-2) jeudi laisse à penser que le mal n'est pas résolu, bien au contraire : "Oui mais le match devant Rennes (2-0) ne nous avait pas donné cette impression-là, tempère Hubert Fournier. Sur ce que j'ai vu depuis mon arrivée, je ne ressens pas de fébrilité ou de peur avant les rencontres à domicile." Plus concerné par la question, Anthony Lopes ne dit pas autre chose : "La confiance n'est pas entamée avant de jouer à Gerland, même si c'est touchant de perdre à la maison. Nous devons lâcher moins de points à domicile que la saison précédente, mais je n'irai pas jusqu'à dire qu'il faut reconquérir Gerland dans la mesure où le public est toujours resté derrière nous." Référence aux fidèles parmi les fidèles, ceux qui n'ont pas déserté Gerland.
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Alexandre Lacazette (Lyon) face au Mlada Boleslav

Crédit: AFP

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