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Avant OL-OM : Cette fois, c'est sûr : Fekir s'est définitivement mis Lyon dans la poche

Julien Huet

Mis à jour 26/10/2014 à 09:31 GMT+1

Remercié une première fois du centre de formation, un temps boudé par Rémi Garde, Nabil Fékir est devenu aujourd'hui indiscutable à Lyon. Cette saison est celle de l'éclosion pour lui.

Nabil Fekir à la lutte avec Marko Basa

Crédit: Panoramic

Avec lui, l'OL n'a jamais perdu cette saison. Blessé dès la première journée, Nabil Fekir a raté l'intégralité du mois d'août apocalyptique de Lyon. Depuis son retour début septembre contre Monaco, l'OL a gagné quatre matches sur six et le Franco-Algérien (21 ans) a marqué quatre buts et signé une passe décisive. Systématiquement titulaire - d'abord en meneur de jeu puis en deuxième attaquant -, ce gaucher explose sous les ordres d'Hubert Fournier après une première saison chez les professionnels mitigée avec Rémi Garde : 11 matches de Ligue 1, dont 6 seulement comme titulaire, pour un but marqué et deux passes décisives lors du même match contre Bastia au printemps (4-1).
"A l'intérieur du club, beaucoup de gens pensaient qu'on pouvait en tirer beaucoup plus", révèle Hubert Fournier, qui parle ici sans les nommer de Florian Maurice et de Bernard Lacombe, parfois surpris quand Rémi Garde préférait donner du temps de jeu à Jimmy Briand. "La plupart d'entre nous ne sommes pas étonnés de son évolution, renchérit le capitaine Maxime Gonalons. On le voyait aux entraînements, on attendait juste qu'il enchaîne les matches." "La saison passée a été importante pour lui", nuance quand même Hubert Fournier : "Il a appris à s'armer de patience, à travailler au contact des professionnels. C'est aujourd'hui le juste retour de son investissement de l'an dernier." Ce que confirme Maxime Gonalons : "Comme je le dis tout le temps, le travail paie un jour. C'est aujourd'hui le cas pour lui."
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Nabil Fékir avec Lyon face à Monaco en Ligue 1.

Crédit: AFP

A quinze ans, l'OL ne l'avait pas conservé
Pur Lyonnais, Nabil Fekir n'en est pas à son premier retournement de situation : à quinze ans, jugé trop juste physiquement, il n'avait pas été conservé par le centre de formation de l'Olympique Lyonnais. Retourné à son premier amour, le FC Vaulx-en-Velin, puis à l'AS Saint-Priest, le milieu offensif était revenu par la grande porte chez les Gones trois ans plus tard au sein des U19 nationaux. Discret et travailleur, ce fan de Ronaldinho, Messi et Ben Arfa a rapidement affiché des similitudes avec ses modèles : une technique exceptionnelle au service d'un jeu sans cesse en percussion. Sans oublier un état d'esprit à la hauteur de ses promesses : "J'ai des exemples de joueurs qui avaient joué avec moi et qui avaient signé pro très jeunes mais qui se retrouvent aujourd'hui dans des petits clubs. Dans le football, tout va très vite dans les deux sens, il ne faut pas oublier cela."
Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que le néo-international espoir tricolore n'a pas de rêves : "J'aimerais bien réussir une belle carrière. D'abord démontrer à Lyon puis, pourquoi pas, aller dans un grand club étranger. Quand tu vois jouer à la télé le Real Madrid ou le FC Barcelone, ce n'est que du bonheur, ils donnent envie! Il y a l'Angleterre aussi : j'aime bien Manchester United et Chelsea. Dans la vie, je pense que l'on avance qu'avec des objectifs. Pourquoi ne pas aller un jour dans ces clubs?"
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Nabil Fekir avec Christophe Jallet et Alexandre Lacazette après son but lors du match OL-Lorient

Crédit: AFP

Il est capable de faire la différence à tout moment
Si Rémi Garde estimait l'an dernier qu'il fallait qu'il progresse encore "dans le jeu sans ballon", Hubert Fournier loue aujourd'hui sa générosité : "Aujourd'hui, il n'a peut-être pas encore le coffre pour tenir un match entier (il n'a jamais fini une rencontre cette saison, Ndlr) mais c'est parce qu'il a un jeu tellement sollicitant : il est tout le temps dans les duels et dans la percussion, ce qu'il fait pendant 60 ou 70 minutes est très productif pour l'équipe." Prolongé en juin dernier jusqu'en 2019, ce garçon de 21 ans a sauté aux yeux du nouvel entraîneur : "Très vite, je l'ai trouvé très présent pendant la préparation. Il a gagné sa place pendant celle-ci en montrant des signes positifs, notamment grâce à une mi-temps de haut vol contre le Shakthar Donesk (4-1, un but de Fekir)."
En dépit de son entorse à l'épaule subie devant Rennes dès la première journée, la suite de sa saison a été du même registre. "C'est dans les duels qu'il m'impressionne le plus, nous a confié Maxime Gonalons. Quand il a de l'impact sur lui, il est capable de garder les ballons puis de faire la différence à tout moment." Sauf quand les adversaires décident d'utiliser des moyens illicites pour le stopper : Nabil Fekir provoque en moyenne 3 fautes par match, un chiffre très conséquent dans la mesure où il n'a jusqu'à présent disputé que 62 minutes en moyenne par rencontre. Le temps pour lui, cinq fois sur six, de laisser l'OL sur les rails de la victoire.
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Le Parisien Yohan Cabaye à la lutte avec le Lyonnais Nabil Fekir, lors de PSG-OL.

Crédit: AFP

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