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Avant OM-Paris (31e journée de L1) : Pourquoi Mandanda ferait un meilleur gardien du PSG que Sirigu

Geoffrey Steines

Mis à jour 05/04/2015 à 17:19 GMT+2

De retour à son meilleur niveau, Steve Mandanda aurait les atouts pour prétendre à une place de titulaire au PSG. D'autant que Salvatore Sirigu y réalise sa saison la moins convaincante depuis son arrivée à Paris et ne possède pas le profil idoine pour permettre au club de la capitale de franchir un cap. Explications.

Steve Mandanda vs Salvatore Sirigu : un match dans le match lors d'OM-PSG

Crédit: Eurosport

Steve Mandanda et Salvatore Sirigu, ou la théorie des vases communicants. Référence en Ligue 1, le premier était considéré sur le déclin en fin de saison dernière, quand le second s’imposait comme l’une des valeurs sûres du championnat. En l’espace de neuf mois, le rapport de forces s’est inversé. Le gardien marseillais a retrouvé son meilleur niveau et accompagné l’OM jusque sur les cimes du classement, pour y aborder le sprint final en position de disputer le titre. A contrario, son homologue parisien vit un exercice contrasté et les sceptiques sur sa capacité à porter les Parisiens au plus haut niveau européen ont retrouvé voix au chapitre. Résultat, à l’approche du Classique entre l’OM et le PSG dimanche (21h00), Mandanda est le seul Marseillais à prétendre franchement à une place dans le onze-type parisien. Il a même tous les atouts pour être le gardien idéal à Paris. Voici pourquoi.

Mandanda est redevenu patron

Mandanda a mis derrière lui une flopée de saisons mitigées pour revenir au top. Avec 72,8% d’arrêts en Ligue 1, le portier formé au Havre n’avait jamais été aussi performant dans ce domaine depuis 2007-2008 (74,5%). Sa toute première saison à l’OM. Une explosion express, qui connaissait un sérieux coup de mou ces dernières années. Le Congolais de naissance n’était tout simplement plus aussi performant. Pire, il coûtait de plus en plus de points à son équipe. Tout le contraire de cette saison, où Mandanda en rapporte plus qu’il n’en fait perdre. Contre Lens (2-1), Evian-Thonon-Gaillard (1-0) ou Lyon (0-0), il a joué un rôle primordial pour figer le résultat en fin de match.
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Steve Mandanda (OM) s'impose dans les airs face à Metz

Crédit: Panoramic

Arrivé à maturité, le capitaine marseillais est un exemple sur le terrain autant qu’un guide dans le vestiaire. Il gagne en influence sur l’effectif année après année et diffuse un vrai sentiment de plénitude. Excellent dans les airs (87% de sorties réussies), il rassure son équipe et la renforce. Cette métamorphose, Mandanda l’attribue à une équipe qui a gagné en confiance sous l’impulsion de Marcelo Bielsa et d’une dynamique de résultats plus positive. Mais elle est aussi le fruit d’un changement physique opéré à l’intersaison. Mandanda s’est affûté. "Je suis mieux, c'est vrai, reconnaissait le principal intéressé en octobre dernier. Ça aide, effectivement, mais c'est un tout. J'ai maigri, d'accord, et après ? Ce n'est pas extraordinaire." Pas extraordinaire, mais suffisant pour se remettre dans le bon sens.

Sirigu a la tête à l’envers

Se remettre dans le bon sens, c’est ce que recherche Sirigu. Quasi inconnu en France au moment de son recrutement au cours de l’été 2011, il avait rapidement séduit par ses réflexes et son style élégant. A seulement 24 ans, il semblait avoir tout l’avenir devant lui et une marge de progression à même de l’amener au sommet de la hiérarchie des gardiens mondiaux. Le natif de Nuoro parait pourtant avoir du mal à briser le plafond de verre qui se dresse au-dessus de sa tête. Il stagne dans sa progression et interroge quant à sa capacité à franchir une nouvelle étape. Sirigu ne réalise pas une saison catastrophique pour autant, elle est tout simplement neutre (72,7% d'arrêts en L1, son plus mauvais ratio depuis son arrivée à Paris). Dans un club du standing du PSG, c’est insuffisant.
Rarement décisif dans les moments importants, le numéro 2 de la Nazionale a surtout des manques qui comptent double au très haut niveau. Il peine à dégager une vraie assurance dans le jeu aérien et cela s’est ressenti contre Chelsea en huitième de finale de la Ligue des champions. Cette compétition où les coups de pied arrêtés figurent parmi les détails qui font la différence. Plus inquiétant encore, l’ancien d’Ancona ne parvient à se débarrasser d’un jeu au pied désastreux. En championnat cette saison, il réussit à peine une relance longue sur deux (54%). Son sens douteux de l’anticipation fait aussi passer un frisson dans le dos des supporters parisiens à chaque sortie au sol. Et il y a de quoi.
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Le PSG de Salvatore Sirigu et Thiago Silva a signé une victoire importante à Saint-Etienne.

Crédit: Panoramic

Mandanda a le profil pour Paris

Les prestations en demi-teinte pour Sirigu ont accentué les rumeurs. Un départ cet été n’est plus si incongru, tant les dirigeants parisiens se questionnent sur son rendement, un ton en-deça des ambitions démesurées du club. Dans la quête d’un remplaçant, l’état-major du PSG songe à Hugo Lloris ou Petr Cech, annoncés sur leur départ lors du prochain mercato. Et pourquoi pas Mandanda ? Avec Marseille cette saison, il s’éclate à évoluer au sein d’une équipe qui place son bloc très haut. Une nouvelle donne qui lui laisse davantage de latitude pour participer au jeu et y mettre en valeur son excellent jeu au pied. Dans ce domaine, il affiche des statistiques bien supérieures à celles de Sirigu (88% de réussite sur les longues relances).
Sans être un grand expansif, Mandanda n’a plus à faire la preuve de sa force de caractère, qu’il a démontrée au fil des années et des périodes moins fastes avec Marseille. Un mental qui doit lui permettre de s’imposer dans le vestiaire parisien, où Sirigu est souvent considéré comme le maillon faible du groupe. Cette situation, l’Italien la subit. Tout comme le ras-le-bol prononcé de Laurent Blanc, que les journalistes ont pu observer pester contre les mauvais choix de son gardien à Stamford Bridge. Une preuve que le divorce est peut-être consommé entre Sirigu et le PSG. De là à imaginer Mandanda s’installer dans le but parisien la saison prochaine, il n’y a qu’un pas. Il n’y a pour l’instant aucune raison de le faire. Mais l’idée est finalement loin d’être aussi saugrenue qu’elle en a l’air au premier abord.
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