Avec Lacazette et son centre de formation, l'OL a toutes les solutions sous la main

Des intentions. Du mouvement devant, du soutien au milieu. D'indéniables qualités techniques. La recette appliquée par l'Olympique Lyonnais d'Hubert Fournier a de bons ingrédients pour mener les Gones vers pas mal de succès convaincants, à l'instar de celui décroché dimanche contre Rennes. Il reste du déchet technique à gommer, il faudra aussi être un peu plus constant. Mais cette équipe lyonnaise ne sera pas perturbée tous les week-ends par la chaleur qui étouffait Gerland. Elle ne perdra pas non plus son meneur de jeu à chaque sortie, comme c'est arrivé à Nabil Fekir, dont la sortie a cassé le rythme de la première période.

Pour développer ses intentions, l'OL peut aussi espérer ne pas affronter chaque semaine une équipe aussi appliquée à étouffer le jeu que l'a pu l'être ce Stade Rennais. Après un début de match à sens unique, Philippe Montanier est bien intervenu pour réviser sa tactique… défensive. Les Bretons ont ainsi pu contenir un peu mieux l'apport des relayeurs lyonnais, au soutien indispensable dans ce 4-4-2 en losange. Par contre, ils ont laissé Toivonen et Ntep dans une belle galère. Et fini par céder devant l'activité irrépressible des rapides attaquants de l'OL.

Enfin, Alexandre Lacazette a trouvé le chemin des filets rennais après sept rencontres de mutisme. On pouvait craindre que cela dure un septième match. Ce n'est pas qu'on doute des immenses qualités de l'attaquant de l'OL mais la physionomie du match n'incitait pas à un optimisme lyonnais. Pendant que Lacazette multipliait décrochages bien sentis, percées parfaitement menées et frappes dangereuses, Benoît Costil brillait, la défense rennaise s'arrachait et Mohammed Yattara vendangeait.

Heureusement pour l'OL, Lacazette a insisté dans ses œuvres et les défenseurs rennais (M'Bengue en tête) ont insisté dans leurs interventions musclées mais douteuses. Au point d'offrir un penalty à l'attaquant lyonnais. À sa décharge, l'arrière-garde bretonne était bien moins protégée que celle de l'OL, avec un Maxime Gonalons rayonnant dans l'entrejeu.

Dans le jeu, le Stade Rennais n'a jamais su orienter le match dans une autre direction que cette logique victoire de l'OL. En revanche, une intervention douteuse de Lindsay Rose sur Henrique juste après l'ouverture du score aurait pu valoir un penalty aux Bretons. Longtemps frustrés, les Lyonnais auraient eu bien du mal à réagir. D'autant plus qu'ils s'estimaient eux aussi lésés d'un penalty en première période.

Depuis le début de l'année, l'OL tient un tyrhme de champion. Enfin, presque.

L'international l'a réaffirmé au micro de Canal+ : il est prêt à emmener l'attaque lyonnaise pour encore au moins un an.

Réaliser un bon début de saison ne servira pas toutes les causes qu'Hubert Fournier veut porter. Samedi, il affirmait qu'il lui fallait un attaquant supplémentaire, un joueur expérimenté pour accompagner Lacazette et encadrer les jeunes pousses (Yattara, Benzia, Njie…). L'entraîneur lyonnais n'en démordait pas, dimanche, après le succès sur Rennes. Mais, entre la Ligue Europa et la Ligue 1, les premiers matches de la saison donnent plutôt raison à son président Jean-Michel Aulas : l'attaque tourne, bien, et les huit buts inscrits par l'OL l'ont été par des joueurs formés au club ! Logique : 12 des 14 joueurs qui ont participé au match face à Rennes sont issus de Tola Vologe.

Dans le décompte, on trouve le vétéran Steed Malbranque. Maxime Gonalons et Samuel Umtiti ont aussi participé à la fête. Mais Lacazette et Yattara ont déjà marqué deux buts, Njie a débloqué son compteur pro et Benzia devrait bientôt les imiter. Si on peut rassurer Fournier : les occasions sont là, il faut juste régler la mire devant le but. Et son secteur offensif recevra bientôt le renfort de joueurs plus affirmés avec Gourcuff et Grenier, pour l'instant sur le flanc.