Battu à Caen (3-0), Lyon a désormais six points de retard sur le PSG

La défaite de trop. Dévoré tout cru sur la pelouse de Caen samedi au terme d'un match d'une grosse intensité (3-0), l'OL a éteint ses derniers rêves de titre. A deux journées du terme, le PSG compte six points d'avance et une différence de buts largement favorable (+45 pour Paris, +38 pour Lyon). Rien n'est encore officiel mais la messe est dite. Pour Caen en revanche, tout va bien. Cette victoire convaincante et méritée permet au Stade Malherbe de compter cinq points d'avance sur le premier relégable. A moins d'un énorme concours de circonstances, les Normands seront en L1 la saison prochaine.

Ce samedi, il n'y a pas eu photo. Comme face à Lens (0-1) ou à Metz (2-1) en début de saison, l'OL n'a pas combattu et pour n'avoir pris que 9 points sur 18 possibles face aux promus, il ne sera pas champion. Lyon a manqué d'agressivité, d'imagination et de rigueur à Michel d'Ornano. Inexistants dans les duels en première période, les Lyonnais ont perdu leurs illusions en 45 minutes. Ils sont aussi tombés sur deux hommes bouillants.

Nicolas Benezet d'abord, auteur d'un doublé. C'est sa frappe, après un corner inexistant, qui a ouvert la voie à Caen (1-0, 41e), puis sa mine du droit trois minutes plus tard qui a scellé l'issue du match (2-0, 44e). Sloan Privat a donné plus d'ampleur à la marque dans une fin de match décousue (3-0, 85e). Plus entreprenants après la pause, les Lyonnais ont buté sur un Rémy Vercoutre immense. Auteur de six interventions décisives (!), l'ancienne doublure lyonnaise a écoeuré ses anciens équipiers. Notamment sur deux duels face à Fekir (72e) et Yattara (75e) qui auraient pu redonner espoir à l'OL.

Mais la bande à Fekir, très timide ce samedi comme depuis plusieurs semaines désormais, ne méritait pas mieux. Hormis Gonalons et Lopes, qui a sauvé les meubles à plusieurs reprises devant Benezet (3e, 26e), Nangis (40e), Privat (87e) ou Kanté (79e), les individualités n'ont pas été à la hauteur. Un non-match qui coûte cher. Il faudra désormais se remobiliser. Non plus pour le titre, définitivement envolé ou presque, mais pour sécuriser la deuxième place car, en cas de succès de l'ASM au Vélodrome dimanche, Monaco reviendrait à trois longueurs. Lyon fut tellement enthousiasmant cette saison que ce serait tout de même dommage de tout gâcher.