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Boli, Ronaldinho, Fernandez... L'abécédaire d'OM - PSG (1re partie, de A à G)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/04/2015 à 07:44 GMT+2

Avant le choc de dimanche entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, nous vous proposons un petit abécédaire pour vous plonger dans la riche et croustillante histoire des duels entre ces deux monuments du foot français. Premier volet jeudi, de la lettre A à la lettre G.

OM-PSG : Ronaldinho face à Leboeuf et Runje en 2003.

Crédit: Panoramic

Par Laurent VERGNE et Maxime DUPUIS

A comme... Article

Chauffer l'adversaire par voie de presse interposée ? Un jeu dangereux. Artur Jorge l'a appris à ses dépenses en décembre 1992, au plus fort de la rivalité entre l'OM et le PSG. "Je ne sais pas comment l'OM va jouer, mais on va leur marcher dessus. L'OM va vivre l'enfer", lance dans France Football l'entraineur portugais du PSG. Il va s'en mordre la moustache.
Bernard Tapie, le président marseillais, saute sur l'occasion. Il imprime l'article et le placarde dans les vestiaires de la Commanderie. Son message : répondez sur le terrain et… marchez leur dessus. Di Meco, Boli, Desailly et les autres rentrent sur la pelouse du Parc la bave aux lèvres. Bilan de la tirade de Jorge : un match en forme de boucherie et un combat de rue auquel son équipe, battue 1-0 devant son public, n'était pas préparée. Artur avait réveillé la bête. Une faute stratégique majeure.

B comme... Boli et... But de martien

Face au Paris Saint-Germain, Basile Boli a marqué deux fois avec l'Olympique de Marseille. Une fois au Parc. Un but de raccroc qui avait offert un court succès à l’OM en février 1991. Tout le monde, ou presque, l’a aujourd’hui oublié. La deuxième fois que "Basilou" a fait trembler les filets parisiens sous le maillot olympien, tout le monde s’en souvient.
Au printemps 1993, trois jours après un coup de tête pour l’éternité, en finale de la Ligue des champions, le défenseur central remet ça face à Ricardo, qui'il voulait littéralement démonter. Dans un état second, après trois jours de fête discontinue, Boli conclut une action de légende. Un coup de boule de l'entrée dans la surface vient se ficher dans la lucarne de Lama. Il finit en larmes. De joie.

C comme... Cartons

Un PSG-OM, c'est souvent tendu. Pour l'arbitre non plus, ce n'est pas un match comme les autres. Ce 25 janvier 2003, en 16e de finale de la Coupe de France, Stéphane Bré va pouvoir en témoigner. La poche en feu, il va en sortir au total la bagatelle de 13 cartons, un record dans un match entre les deux équipes. Au passage, deux petites expulsions, une de chaque côté pour ne pas faire de jaloux : Manuel Dos Santos (OM) et Talal El Karkouri (PSG) rentrent aux vestiaires plus tôt que prévu.
Au-delà de ce match, mention spéciale à Ricardo, l'ancien défenseur brésilien du PSG, et Taye Taiwo côté OM : ils se partagent le record du nombre de cartons dans les duels PSG-OM : 5. Mais Ricardo est à 4 jaunes et 1 rouge, Taiwo à 5 jaunes. Sorry, good game. Dix joueurs ont été expulsés au total dans les rencontres entre les deux clubs. Ce qui, finalement, est relativement peu.
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PSG - OM 2003 : Lionel Potillon à Pascal Johansen

Crédit: Panoramic

D comme... Danse

Luis Fernandez est comme ça. L'enfant de Tarifa marche à l'émotion. Quand il aime, il le montre. Les Parisiens l'ont toujours su. Les Marseillais l'ont découvert à leurs dépens le 23 octobre 2002. Il n'y aura pas de match. Les Parisiens s'imposent 3-0 face aux Phocéens et Ronaldinho réalise un premier récital, quelques mois avant celui du Vélodrome, où les Parisiens s'imposeront sur le même score. Luis Fernandez, en costard, rugit de plaisir. Après le premier but, il ne peut s'empêcher de se mettre à la samba, quelques mètres devant son banc. Poings serrés et entraîné dans un rythme endiablé, il se tourne face aux supporters olympiens, les chambrant ouvertement. Au retour, il sera chaudement accueilli au Vélodrome.
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Luis Fernandez et sa petite danse face à l'OM en 2002.

Crédit: Panoramic

E comme... Equilibre

Alors, c'est qui les plus forts ? Le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille vont se croiser dimanche soir pour la 72e fois. Bilan : très léger avantage au club de la capitale, qui a signé 33 victoires, contre 32 à l'OM et 20 nuls. En termes de buts inscrits, l'égalité est également presque parfaite : 108-106 en faveur du PSG. Mais si l'on se tient aux seuls duels en Ligue 1, gros avantage aux Phocéens, qui totalisent 31 succès contre 23 à Paris. Le PSG archi-domine en revanche dans les Coupes avec huit victoires contre une seule à son grand rival.

F comme... Finale

OM – PSG. PSG – OM. Une affiche de Ligue 1, avant tout ? Oui, globalement. Une seule fois dans l'histoire, les deux formations se sont croisées en finale d'une coupe nationale. C'était en 2006. Les deux clubs se sont affrontés en finale de la Coupe de France. Au Stade de France, c'est le Paris Saint-Germain qui a eu le dernier mot face à un Olympique de Marseille sevré de trophée depuis 1993.
Une victoire 2-1 qui s'est rapidement dessinée. L'ouverture du score est signée Kalou, après un trou d'air signé Taiwo. Le deuxième but ? Improbable. Car signé Vikash Dhorasoo. Juste après la pause, l'international français décoche une frappe croisée qui laisse Barthez sur son séant. La réduction du score de Maoulida n'y changera rien. Paris décroche sa 7e Coupe de France. Aujourd'hui, le PSG en compte 8. Deux de moins que l'OM.

G comme... Génie

Des immenses talents, le Classique du foot français en a vu passer au gré des époques. Mais aussi éblouissant que celui de Ronaldinho ce 9 mars 2003 au Vélodrome, pas sûr. De sa carrière parisienne si erratique, Ronnie a laissé cet impérissable chef d'œuvre. Le Brésilien traine alors son mal de vivre et son conflit avec son entraineur Luis Fernandez n'est même plus larvé. Le PSG va mal. Ronaldinho aussi. Mais ce soir-là…
Jérôme Alonzo a raconté dans La folle histoire du PSG que le matin du match, à Marseille, lors d'une promenade, Ronaldinho lui avait confié son "feeling" du jour. "C'est beau ici. J'ai envie de jouer. Je vais te faire gagner ce soir." Le match venu, c'est un récital. Dix niveaux au-dessus de tout le monde, Ronaldinho laisse éclater son génie. Le PSG, qui n'avait plus gagné à Marseille depuis 15 ans, l'emporte 3-0. Ronnie marque un but et, après une action d'anthologie, offre le dernier sur un plateau à Jérôme Leroy.
Retrouvez la deuxième partie de notre abécédaire vendredi matin.
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