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Bordeaux - PSG (3-2) - Tactique, joueurs, stats : Paris n'a pas été aidé par son banc

Vincent Bregevin

Mis à jour 15/03/2015 à 21:49 GMT+1

A Bordeaux (3-2), les réservistes habituels du PSG, Grégory van der Wiel et Lucas Digne en tête, n'ont pas été au niveau espéré par Laurent Blanc. C'est l'une des explications de la défaite parisienne, même si la performance d'ensemble des Girondins en est une autre. Notre antisèche.

Ezequiel Lavezzi, genou à terre, lors de la défaite du PSG à Bordeaux.

Crédit: AFP

Le jeu : Bordeaux est allé chercher le PSG, et ça a payé

Contrairement à la majorité des équipes de Ligue 1, Bordeaux n'est pas resté à attendre dans son camp. La stratégie a été d'autant plus payante face à des Parisiens émoussés après les 120 minutes disputées mercredi à Stamford Bridge, et régulièrement battus dans les duels. Les Girondins ont pressé très haut, avec six joueurs dans le camp d'un PSG qui n'a jamais pu afficher sa maîtrise habituelle du ballon. Et ils ont parfaitement exploité les lacunes du club francilien dans les couloirs, à l'image du but de la victoire. Paris a su exploiter des erreurs défensives pour revenir deux fois au score, mais il était visiblement trop juste physiquement pour ne pas finir par s'incliner.
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Lamine Sane (Bordeaux) après son but contre le PSG.

Crédit: AFP

Les joueurs : van der Wiel et Digne n'étaient pas à la hauteur

Amenés à remplacer Marquinhos et Maxwell dans les couloirs de la défense, Gregory van der Wiel et Lucas Digne n'ont pas eu le même rendement. Battus dans le placement ou dans le duel, ils ont symbolisé les lacunes défensives parisiennes en Gironde. Zlatan Ibrahimovic a sauvé un match assez pauvre par ailleurs avec son doublé, tandis qu'Ezequiel Lavezzi, généreux, n'a pas été assez efficace. Javier Pastore, Marco Verratti, Thiago Motta et Thiago Silva, fatigués, ont tenté de faire bonne figure mais ils n'ont jamais eu le même rayonnement qu'à Stamford Bridge.
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Gregory van der Wiel face à Wahbi Khazri lors de Bordeaux-PSG.

Crédit: AFP

A Bordeaux, Cédric Carrasso et Mariano ont commis des erreurs fatales, mais ils ont aussi contribué à la victoire bordelaise avec des gestes décisifs à des moments clés. Jaroslav Plasil a été brillant au milieu, tandis que Wahbi Khazri, très mobile, a posé des problèmes à la défense parisienne. Diego Rolan aussi, même s'il a été maladroit jusqu'à son but. Lui aussi buteur, Lamine Sané a été autoritaire face à Ibrahimovic tandis que Cédric Yambéré a gratté des ballons devant la défense. Isaac Kiese-Thelin s'est éteint après un bon début de match, mais il a été passeur décisif pour Khazri.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : La passe en retrait qui a fait sortir Ibra de ses gonds

86e minute de jeu : Peut-être un peu déconcentré juste après l'égalisation parisienne, Cédric Carrasso prend le ballon des deux mains sur une passe en retrait volontaire de Lamine Sané. Le coup franc indirect dans la surface bordelaise paraît incontestable, mais Lionel Jaffredo laisse le jeu se poursuivre. Provoquant ainsi une colère noire de Zlatan Ibrahimovic sur le terrain, et en dehors après le coup de sifflet final. Un coup de sang certainement amplifié par le but de la victoire girondine inscrit deux minutes plus tard par Rolan.
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Zlatan Ibrahimovic, incrédule après la décision de Lionel Jaffredo sur la passe en retrait de Lamine Sané à Cédric Carrasso.

Crédit: AFP

La stat : 14

Les lacunes défensives de Paris en Ligue 1 se voient dans les chiffres. Le PSG a déjà concédé 14 buts en championnat en 2015, après les trois encaissés en Gironde. C'est déjà un de plus que son total de but concédé sur la première moitié de la saison. Paris n'a gardé son but inviolé qu'à trois reprises en dix matches sur cette période.

Tweets : Pour Ibra, l'arbitrage devient un problème de dimension internationale

La décla : Laurent Blanc (entraîneur du PSG)

On a fait quelque chose de bien mercredi, tout le monde en parle et c'est normal mais jouer à 10 contre 11 contre une équipe comme Chelsea pendant une heure et demi, c'est sûr que ça laisse des traces.

La question : Le PSG est-il suffisamment armé pour jouer sur tous les fronts ?

Après les 120 minutes de combat à Stamford Bridge, le PSG s'est forcément présenté émoussé à Bordeaux. Laurent Blanc a fait une rotation mesurée en renouvelant un tiers de son onze de départ par rapport à mercredi. C'était le moment pour lui de montrer qu'il avait une profondeur d'effectif suffisante pour rester compétitif dans un match de championnat après une telle débauche d'énergie, et lancer ainsi un message à la concurrence dans la course au titre. Il va plutôt rassurer ses rivaux. Car Paris a justement affiché les limites de son effectif en Gironde.
Physiquement, Paris est touché. Les blessures de David Luiz et du malheureux Yohan Cabaye, qui les collectionne cette saison, en sont les symboles. Derrière, les réservistes n'ont pas répondu. Gregory van der Wiel et Lucas Digne n'ont pas affiché le niveau de performance exigé par le PSG à ce moment de la saison, contrairement à Marquinhos et Maxwell à Londres. Adrien Rabiot a des qualités indéniables, mais l'activité de Blaise Matuidi, qu'il remplaçait, a beaucoup manqué à Paris en Gironde. Pour Laurent Blanc, c'est problématique compte tenu du calendrier qui attend le PSG.
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Laurent Blanc lors de Bordeaux-PSG.

Crédit: AFP

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