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Ce quadruplé oblige le PSG à encore plus d'excellence : mais comment faire ?

Benoît Vittek

Mis à jour 01/06/2015 à 11:08 GMT+2

LIGUE 1 - Ultra-dominateur sur la scène française, le Paris Saint-Germain vise encore plus haut. Indépendamment des contraintes du fair-play financier, il lui faudra donc encore mieux travailler pour exploiter des moyens extraordinaires, même à l'échelle européenne.

Nasser Al-Khelaifi

Crédit: Imago

L'horizon parisien a définitivement changé. Lancé vers les sommets européens depuis que QSI a bouleversé son économie à coups de centaines de millions de pétrodollars, le PSG est aujourd'hui détenteur de tous les trophées distribués dans l'Hexagone. Personne ne l'avait fait avant le club de la capitale, c'est historique, et cela fait donc de la saison 2014/2015 des Parisiens une saison réussie. Avant d'évoquer la Ligue des champions, leur président fixe désormais pour prochain objectif de "garder les quatre titres dans un premier temps".
Mais dès l'an prochain, le goût de l'inédit aura disparu et il faudra trouver de nouvelles conquêtes pour continuer à progresser. Le projet parisien est encore loin d'avoir abouti. L'entraîneur Laurent Blanc l'a affirmé à peine le grand chelem accompli.
Il faudra renforcer le collectif, l'effectif, le staff et être meilleur tout simplement même si on est déjà très bon. Parce que ça ne suffit pas et ça ne suffit pas aux propriétaires du Paris Saint-Germain. Il faut s'améliorer mais le fair-play financier nous gêne sur ce que l'on veut faire. On veut entrer dans la cour des grands mais ça va être compliqué.
L'aveu est là, le PSG ne ferait donc pas encore partie de la cour des grands. À l'échelle française, évidemment que si. Même si l'OL ou l'ASM, voire l'OM, parviennent parfois à le bousculer, le fleuron de Nasser Al-Khelaïfi n'a pas de concurrence hexagonale, ni sportive, ni médiatique, et surtout pas économique. Sur ces deux derniers points, les Parisiens effacent leur retard sur la concurrence européenne mais ils restent encore en retrait sur le premier.
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Xavi (FC Barcelone) face à David Luiz (PSG) - Ligue des champions 2014/2015

Crédit: Panoramic

Le PSG s'offre des exploits ponctuels mais continue de se casser les dents sur des cadors à la peau endurcie par des années d'excellence au plus haut niveau. Trois quarts de finale de Ligue des champions consécutifs, c'est du solide. Être dans les huit meilleures équipes européennes, c'est le seuil minimal atteint sur les sept dernières saisons par le Barça (pour deux titres), que le PSG prétend désormais concurrencer. Et de toute façon, seule la victoire est belle, seule la victoire peut justifier les investissements lourds consentis par le PSG.
Les plus gros transferts du PSG :
Edinson Cavani (été 2013)64 millions d'euros
David Luiz (été 2014)49,5 millions d'euros
Thiago Silva (été 2012)42 millions d'euros
Javier Pastore (été 2011)42 millions d'euros
Lucas Moura (été 2012)40 millions d'euros

Le FPF ne peut pas servir d'excuse au PSG

De l'entraîneur au président, les dirigeants parisiens accusent pour l'instant l'UEFA de contraindre leur progression avec l'encadrement des dépenses des clubs européens. Ils veulent également croire qu'un prochain assouplissement du fair-play financier leur permettra rapidement de renforcer leur effectif.
Sans FPF, le PSG pourrait effectivement libérer toute la force de frappe financière de son actionnaire étatique. Un Paul Pogba ou un Angel Di Maria peuvent vous changer la vie dans l'intensité des plus grandes joutes. Les noms les plus clinquants sont toujours dans l'orbite d'un club dont le président assurait encore la semaine dernière qu'il était "réaliste" de considérer le recrutement de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.
Si l'UEFA maintient les contraintes liées au FPF, le PSG conserve tout de même une certaine marge de manœuvre pour continuer à progresser. La Juventus, finaliste de la Ligue des champions dans une semaine, n'a pas un budget de 450 millions d'euros. Avec une solide ossature construite au fil des ans (Buffon, Chiellini...) et complétée par de très jolis coups (Pogba, Pirlo...), elle n'achète aucun joueur à 50 millions d'euros. Et sa masse salariale est loin de flamber comme celle du PSG, qui distribuerait les salaires les plus élevés au monde, tous sports confondus, pour compenser la jeunesse de son projet, le manque d'attractivité de la Ligue 1 et le poids de la fiscalité française sur les très hauts revenus.
Le PSG a déjà un matériau considérable pour continuer à "rêver plus grand". À lui d'en faire le meilleur usage. Exemples :
  • Il est sûrement possible de mieux exploiter une enveloppe de 50 millions d'euros que cela avait été fait l'an dernier, en grillant tout sur David Luiz aux premières heures du mercato ;
  • Installer des certitudes dans le jeu dès le début de saison permettrait de se libérer en championnat, d'opérer des rotations plus fournies et de préserver certains cadres en difficulté physique ce printemps ;
  • Redessiner le rôle d'Ibra, trouver une place à Marquinhos et Cavani, imposer Verratti parmi les meilleurs joueurs d'Europe… Blanc peut encore faire mieux.
À peine auréolé d'un quadruplé historique, le PSG a déjà beaucoup de travail devant lui.
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Conférence de presse Laurent Blanc - PSG

Crédit: AFP

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