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En l'absence de Lacazette, Lyon n'a pas su trouver de solution mais elle n'existe sans doute pas

Martin Mosnier

Mis à jour 02/02/2015 à 00:33 GMT+1

Alexandre Lacazette est tellement hors norme depuis le début de saison que son absence semble insurmontable pour l'OL. La preuve ce dimanche à Monaco (0-0). Notre antisèche.

Benzia (Lyon) face à Fabinho (Monaco)

Crédit: AFP

Le jeu : Lyon a fait du Lyon pendant… 20 minutes

81%. C'est le taux de possession de l'OL durant les dix premières minutes de jeu. Un chiffre vertigineux. Mais Monaco, fidèle aux principes qui l'ont lentement mais sûrement ramené parmi le top 5 de la L1, a appliqué un plan de jeu rodé : 1. Laisser l'initiative du jeu à l'adversaire et faire le dos rond, 2.Commencer à pointer le bout de son nez avant la pause, 3. Appuyer ses actions offensives dans la dernière demi-heure. Depuis deux mois, l'ASM y applique une quatrième phase : marquer un but assassin dans le dernier quart d'heure. Cette fois, l'ASM est restée muette mais c'est bien elle qui a imposé son rythme et sa patte à ce choc. Pour être clair : Monaco ne s'est pas renié et on n'a pas reconnu l'OL.
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Jallet (Lyon) face à Ferreira-Carrasco (Monaco)

Crédit: AFP

Les joueurs : Les gardiens font le job, Wallace dans tous les mauvais coups

Subasic et Lopes n'ont pas eu grand-chose à faire mais l'ont réussi à merveille : une parade devant Fékir et une belle détente sur une frappe de Gourcuff pour le Croate, une horizontale décisive face à Fabinho et des sorties rassurantes sur corners pour le Portugais. Berbatov a surnagé cinq minutes, le temps de rater une tête seul à cinq mètres, avant de gentiment disparaître. Mais Monaco regrettera sans doute davantage les mauvaises décisions d'un Ferreira-Carrasco qui reste le baromètre de son jeu offensif.
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Berbatov a manqué de réalisme

En défense, Wallace s'est d'abord fait manger par Fékir en début de match mais il aurait surtout dû être expulsé après s'être violemment essuyé les crampons sur Umtiti. Un geste d'humeur qui aurait pu coûter un penalty à Monaco. Si Lyon a subi en seconde période, c'est d'abord parce que son milieu de terrain, Maxime Gonalons en tête, a perdu le fil de la rencontre. Benzia n'a pas réussi à faire oublier Lacazette et Gourcuff, hormis deux éclairs, n'a pas suffisamment pesé sur la rencontre.

La stat : 791

Désormais, Monaco n'a plus encaissé de but en Ligue 1 depuis 791 minutes. L'ASM s'empare du record de la saison en Europe qui était jusqu'ici détenu par Barcelone (755).

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Fékir aurait pu tout changer

15e minute de jeu. Fékir se balade dans la surface lyonnaise, Wallace en perd son latin et tombe lamentablement à ses pieds. Il n'y a plus que Subasic qui peut encore contrarier les plans de l'attaquant lyonnais. L'OL est prêt à ouvrir le score et prendre Monaco à son propre piège mais son portier croate surgit et sauve les meubles. Lyon a laissé passer sa chance.
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Fékir (Lyon) lors de la 23e journée à Monaco

Crédit: AFP

La question : Benzia, Gourcuff et les autres ont-ils réussi à faire oublier Lacazette ?

Non, évidemment. C'est sans doute un brin caricatural de réduire le mutisme de l'OL ce dimanche à l'absence de son meilleur buteur, Alexandre Lacazette. Mais derrière chaque caricature se cache une réalité. Pour l'OL, elle crève les yeux. Dans les chiffres d'abord. Lyon n'était plus resté muet en Ligue 1 depuis le derby perdu à Geoffroy-Guichard fin novembre (3-0) et, cette saison, Lyon n'a remporté que trois matches sans que Lacazette ne marque.
Sur le terrain ensuite. Son remplaçant naturel, Benzia, a brillé par sa discrétion et si Fékir est toujours aussi remuant et précieux dans ses prises de balle, il n'a plus à ses côtés ce buteur capable de bonifier les différences qu'il peut faire balle au pied. Nous l'avons écrit depuis plusieurs semaines déjà, Lyon est séduisant, efficace, flamboyant même parfois. Mais la réussite qu'il connait depuis plusieurs mois est très fragile car elle repose sur les épaules d'un homme impliqué sur 55% de ses buts. Le PSG et Marseille ne sont pas autant dépendants d'un seul et même joueur. C'est ce qui rend l'OL aussi menaçant. C'est ce qui rend aussi l'OL fragile en l'absence de Lacazette comme ce dimanche à Monaco. Et le week-end prochain, face à Paris, il faudra encore faire sans lui.
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