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FCL-OM (1-1), antisèche : Marseille ne s'en sort plus loin du Vélodrome, et alors ?

Martin Mosnier

Mis à jour 02/12/2014 à 23:56 GMT+1

Qu'on ne s'y trompe pas, si Marseille a laissé échapper deux points à Lorient (1-1) après deux défaites consécutives à l'extérieur, son niveau de jeu ne laisse pas entrevoir la moindre baisse de régime loin de ses bases. Notre antisèche.

André-Pierre Gignac (OM) face à Lorient

Crédit: AFP

Le jeu : Du rythme, du rythme et encore du rythme

Ça n'a pas arrêté, un vrai régal. Ce mardi, au Moustoir, il y avait du mouvement, des dédoublements et, par dessus tout, du rythme. Lorient a joué crânement sa chance en première période dans le dos de la défense marseillaise. L'OM, toujours aussi gourmand offensivement et appliqué lorsqu'il s'agit de construire, fut fidèle à lui-même.
Les Bretons ont démontré que subir face à Marseille n'était pas une fatalité et qu'on pouvait lui opposer un plan de jeu tout aussi audacieux. Alors, bien sûr, Lorient l'a payé en seconde période mais ça valait le coup de tenter. Après la pause, Marseille n'a plus tellement laissé le choix à son hôte et l'a forcé à se recroqueviller dans ses seize mètres. 
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Andre-Pierre Gignac face à Lamine Kone lors de Lorient-Marseille

Crédit: AFP

Les joueurs : Payet en chef d'orchestre, Ayew en chef de bande

Dimitri Payet prend une énorme dimension à Marseille. Habitué aux très hauts mais aussi aux très bas, il a réglé l'aiguille et maintient désormais un niveau de jeu monstrueux. Bien sûr, il a ouvert le score d'une frappe lumineuse. Mais il a surtout gavé ses équipiers en caviars. Pas du premier prix mais du très haut de gamme. Batshuayi, Mendy, Gignac : pas de jaloux, ils se sont tous servis allégrement.
En défense, Rod Fanni démontre qu'il est sans doute mieux qu'un recours et Dja Djédjé avait des jambes de feu ce mardi. Florian Thauvin, lui, a beaucoup tenté mais n'a pas réussi grand-chose. Quant à Barrada, il reste le seul Marseillais à ne pas avoir su se sublimer depuis le début de saison. Au Moustoir, il s'est encore montré trop imprécis. 
A Lorient, Jordan Ayew a, certes, hiberné après la pause mais il a rendu fou la défense marseillaise durant les 45 premières minutes avant de transformer un penalty. Toujours tranchant dans ses prises de balle et ses orientations, l'ancien Marseillais a ouvert des brèches. En seconde période, Lecomte a tout arrêté et Lautoa a sauvé les meubles lorsqu'il le fallait. 
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Dimitri Payet (OM) face à Lorient

Crédit: Panoramic

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Si Batshuayi était allé au bout de son idée…

80e minute : Lorient est asphyxié par l'intensité imposée par l'OM en cette fin de match. Payet lance en profondeur Batshuayi qui, cette fois, parvient à dribbler Lecomte. Les filets lui tendent les bras, il n'a plus qu'à pousser le ballon. Il s'exécute. Mais, revenu d'on ne sait où, Lautoa se jette comme un mort de faim et dévie du dos la tentative du Belge. Un sauvetage qui maintiendra Lorient à flot. 

La stat : Heureusement, Ayew s'occupe de tout

Sa maladresse est souvent raillée mais, sans Jordan Ayew, Lorient n'aurait sans doute pas sorti la tête de l'eau et serait encore en train de se dépêtrer dans la zone rouge. Avec 4 buts et autant de passes décisives depuis le mois d'août, l'ancien Marseillais réalise déjà sa saison la plus prolifique.

La décla : Pour Bielsa, l'OM méritait largement mieux

La différence qu'il y avait entre les deux équipes ne s'est pas traduite au tableau d'affichage, donc il y a un sentiment insatisfaction. Nous avons eu assez d'occasions pour faire une différence plus large. Et non seulement on s'en est créé, mais on les a empêchés de s'en créer. Il y avait une très grande différence (entre les deux équipes).

La question : Doit-on s'inquiéter pour l'OM lorsqu'il joue à l'extérieur ?

Non. Deux défaites, un nul : après avoir aligné quatre victoires de rang loin de ses bases, l'OM n'a pris qu'un point sur neuf possibles lors de ses trois derniers déplacements. Voilà pour le bilan comptable, froid et objectif. Mais il existe les chiffres, incontestables, et l'impression, le feeling. Quoiqu'en disent les tableaux d'affichage, l'OM n'est pas moins séduisant qu'au début de saison à l'extérieur.
D'abord, ses deux défaites, l'OM les a concédées au Parc des Princes et à Gerland, sans doute les deux stades les plus hostiles où il se déplacera cette année. Et dans le contenu, Marseille a d'abord largement dominé Lyon avant de se faire cueillir par Gourcuff et a donné la leçon à Paris durant la première demi-heure avant de subir le réalisme parisien. Ce mardi, même topo. Les Marseillais auraient dû repartir de Bretagne les valises pleines. Il n'y a pas grand-chose à leur reprocher en seconde période. Ils sont tombés sur un Lecomte inspiré. Les hommes de Bielsa ont souvent fait le choix qu'il fallait. A Lorient au début du mois de novembre, Paris avait beaucoup plus souffert et s'en était sorti miraculeusement en seconde période (1-2). 
S'il fallait s'inquiéter pour l'OM,  cela concernerait sans doute le manque de réalisme. André-Pierre Gignac est moins en réussite, lui qui n'a marqué qu'un but lors des six dernières journées. Mais l'OM touche les poteaux (celui de Mendy à Gerland, de Gignac au Parc) ou tombe sur un portier qui repousse tout à Lorient. Que Marseille continue de s'obstiner, la roue finira par tourner. On ne peut pas éternellement afficher un tel niveau de jeu et ne pas être payé en retour.
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Dimitri Payet lors de Lorient-Marseille - 2014-2015

Crédit: AFP

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