W comme Waddle, Z comme Zlatan... L'abécédaire d'OM-PSG (4e partie)

Une victoire. Une toute petite victoire. Depuis le rachat du club de la capitale par QSI, l'Olympique de Marseille ne s'est imposé qu'une seule fois contre le Paris Saint-Germain. C'était d'ailleurs lors du tout premier duel entre les deux équipes sous l'ère QSI, le 27 novembre 2011 (3-0). Depuis, le PSG domine nettement les débats. Lors des huit rencontres suivantes, les Parisiens ont gagné sept fois, pour un nul. Et ils restent sur une série de six victoires, en marquant à chaque fois deux buts. Toutefois, cinq de ces six matches ont eu lieu au Parc des Princes.

Marseille - PSG, c'est rarement un poème. Parfois, les débats ont souvent été plus proches du death metal que de Léo Ferré. Mais un match reste à part en matière de violence : celui du 20 décembre 1992. Jamais, sans doute, l'antagonisme entre les deux clubs n'aura été aussi fort qu'en cette saison 1992-93, celle où les deux clubs comptaient parmi les meilleures formations d'Europe. Et jamais le climat n'aura été aussi délétère. Ambiance qui transparaitra jusque sur le terrain. Au-delà de la victoire de l'OM ce soir-là au Parc, c'est le degré de violence atteint dans les duels qui fit froid dans le dos. Franck Sauzée, pourtant dans le camp des vainqueurs, avouera avoir eu honte après le match.

Un Anglais à Marseille. A la fin des années 80, alors que l'Angleterre, bannie des compétitions européennes depuis le drame du Heysel, n'a jamais été aussi éloignée du continent, ça sonne bizarre. Et pourtant, Bernard Tapie a eu le nez creux quand il a cassé sa tirelire pour attirer un certain Chris Waddle, international de son état. 45 millions de francs, soit près 7 millions d'euros. Somme mirifique. Maxi-risque. Surtout que le futur magicien du Vélodrome connait des débuts compliqués. Ça ne durera pas. Et c'est un premier coup de génie, réussi face au PSG le 28 octobre 1989, qui va lancer la carrière phocéenne du plus marseillais des Anglais. La défense du PSG joue le hors-jeu sur un corner repoussé. Di Meco remet dans le paquet. Waddle s'échappe. Un sombrero sur Joël Bats. Une talonnade (pas loin d'être ratée) et le tour est joué : Waddle sera vite adopté.

Une actrice X au centre des débats ? Il n'y a qu'un OM-PSG pour voir ça… C'est le "fameux" match d'octobre 2005, celui de l'ammoniaque dans les vestiaires de, donc, de Clara Morgane. La célèbre actrice aurait trainé dans les couloirs du Vélodrome et des joueurs parisiens diront avoir été déconcentrés, eux qui avaient été obligés de quitter leur vestiaire qui sentait l'ammoniaque. Une histoire à dormir debout et si Clara Morgane était bien au Vélodrome ce jour-là, elle a démenti l'an dernier, sur RMC, avoir croisé qui que ce soit. "Oui, bien sûr, j'étais en porte-jarretelles dans les coulisses et j'attendais toute l'équipe, a-t-elle plaisanté. Je tiens à dire que je n'ai croisé aucun joueur ce soir-là, ni du PSG ni de l'OM. J'étais avec Michaël Youn pour participer à une émission de radio."

Créé en 1987 par les frères Tonini, c'est le plus fameux club de supporters de l'Olympique de Marseille. Incontournables au Vélodrome, où ils sont calés dans le virage nord, c'est aussi le groupe le plus fourni en nombre de spectateurs du club phocéen. Comme à chaque fois que le PSG vient sur la Canebière, ils vont mettre les petits plats dans les grands. Soyez-en sûrs, vous les entendrez dimanche soir. Et si ça se passe mal pour l'OM, ils monteront le volume de la sono pour masquer la joie bruyante des Parisiens, comme ils l'ont déjà fait par le passé...

On aurait pu vous parler de Zenden, voire de Zidane et ses pronos plus guidés par le cœur que la raison, mais difficile de passer à côté de Zlatan Ibrahimovic. Tout porte à croire que l'attaquant suédois, à nouveau en pleine bourre en ce début de printemps, sera un des personnages centraux du choc de dimanche soir. Auteur de six buts en six matches face à Marseille, Zlatan aime affronter l'OM.