L'antisèche : Ce Pastore-là est l'arme fatale du triplé parisien

Après le 6-1 infligé par le PSG à Lille samedi, l'enfer était promis à Metz au Parc des Princes. Pourtant les hommes d'Albert Cartier n'ont pas démérité dans la capitale. Avec un pressing haut dès le coup d'envoi, les Messins ont bousculé des Parisiens brouillons en début de match, et se sont projetés vers l'avant dès qu'ils en ont eu l'occasion.

Mais même avec la meilleure volonté du monde, les Grenats ne pouvaient pas rivaliser avec un PSG surmotivé à l'idée de reléguer Lyon à trois points de la tête. Après vingt minutes de réglage, les joueurs de Laurent Blanc ont géré tranquillement la rencontre, sans jamais trembler. Même après la réduction de l'écart à 2-1 par Maïga (53e), Paris a affiché une maîtrise sans faille.

Le PSG cette saison doit beaucoup à Pastore. Mardi soir, il lui doit trois points plus que précieux dans la course au titre. L'Argentin, qui restait sur un doublé à Nice, n'a pas marqué. Mais il a délivré les trois passes décisives côté parisien. Il fixe parfaitement la défense sur les deux premiers buts avant de servir Verratti et Cavani. Sur le troisième, il lance Van der Wiel dans un boulevard côté droit. Sans quelques pertes de balles évitables, "El Flaco" aurait atteint la perfection.

Premier buteur, Verratti a été lui aussi excellent au Parc des Princes. Son entente avec Pastore au milieu a mis les Messins en grande souffrance.

Auteur de la réduction de l'écart pour les Grenats, Maïga n'a pas eu beaucoup de ballons à se mettre sous la dent. Le premier, il ne l'a pas raté pour marquer de la tête son troisième but de la saison face au PSG. Sur le but, il est bien servi par un centre de Bouna Sarr, qui a été à l'origine des quelques occasions dangereuses pour les Messins.

À part un coup du sort, on ne voit pas. Et encore. À l'aller, le PSG s'était imposé 3-2 à Metz alors que les Grenats étaient revenus de 2-0 à 2-2 sur deux penalties. Mardi soir, Paris a affiché une telle sérénité et une telle maîtrise qu'il est difficile d'imaginer un autre scénario que cette victoire.

Dimanche, Paris se déplacera à Nantes pour la 35e journée de Ligue 1 avec Zlatan Ibrahimovic, qui a purgé sa suspension de trois matches de championnat. En temps normal, cette nouvelle aurait tout pour réjouir les supporters du PSG. Mais après deux semaines sans son meilleur buteur, force est de constater que le club parisien a fait plus qu'assurer.

Sur les trois derniers matches de championnats, le PSG a inscrit 12 buts et pris neuf points sur neuf possibles. Mais au-delà des statistiques, l'impression laissée par les Parisiens en l'absence d'Ibrahimovic est plus que positive.

La relation technique entre Pastore, Cavani et Verratti a fait des merveilles. Alors que les deux premiers ont souvent du mal à s'entendre avec Ibra. Sur les trois dernières sorties parisiennes en L1, l'Argentin s'est fendu de deux buts et quatre passes décisives, cinq buts et une passe pour l'Uruguayen, et, phénomène rare, l'Italien y est lui aussi allé de son but. Même Lavezzi s'est joint à la fête avec un triplé inattendu face à Lille. De là à se demander si Blanc peut se passer d'Ibrahimovic pour conserver cette dynamique, il n'y a qu'un pas.