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L'antisèche : Cet OM a perdu son style, mais il a retrouvé l'espoir

Vincent Bregevin

Mis à jour 02/05/2015 à 08:06 GMT+2

LIGUE 1 – Sans être aussi brillant qu'il peut l'être, l'OM a fait ce qu'il fallait en renouant avec la victoire à Metz (0-2). Un succès essentiel, après quatre revers consécutifs, pour croire encore en ses chances d'accrocher la troisième place. Mais dans le contenu, il lui faudra faire mieux pour y parvenir. Notre antisèche.

Dimitri Payet face à Ahmed Kashi lors de Metz-OM - 2015

Crédit: Panoramic

Le jeu : Ce n'était pas l'OM flamboyant

L'OM n'avait pas grand-chose à voir avec cette équipe flamboyante qui balayait tout sur son passage dans la première moitié de saison, où celle qui avait brillé à Toulouse (1-6) ou face à Lens (0-4) avant la trêve internationale. Gênée par la densité messine dans l'axe, peu inspirée dans l'exploitation des ailes, l'équipe de Bielsa n'a pas affiché sa maîtrise collective et sa force de frappe offensive. Elle a même abandonné la possession du ballon à Metz en seconde période pour évoluer en contre-attaque.
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Romain Alessandrini et Florent Malouda lors de Metz-OM - 2015

Crédit: Panoramic

Sa supériorité technique s'est surtout traduite par son réalisme, ou plutôt celui de Gignac, sur les erreurs défensives messines : une sortie manquée de Mfa sur le premier but, et un mauvais alignement de Bussmann sur le deuxième. Si l'OM s'est imposé, c'est aussi parce que Metz est resté inefficace aux deux extrémités du terrain. Face à un autre adversaire, sa prestation n'aurait certainement pas été suffisante.

Les joueurs : Heureusement pour l'OM, il y avait Gignac

Sans André-Pierre Gignac, l'OM aurait certainement connu un destin moins glorieux à Metz. A l'origine ou à la conclusion de l'essentiel des mouvements offensifs marseillais, l'avant-centre olympien a surtout inscrit les deux buts de la victoire, ses 100e et 101e et Ligue 1. Dimitri Payet a été nettement moins inspiré que d'habitude malgré sa passe décisive sur le deuxième but. André Ayew et Romain Alessandrini sont restés assez neutres. Derrière, si Benjamin Mendy et Mario Lemina ont été actifs, Nicolas Nkoulou a en revanche dégagé pas mal de fébrilité.
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André-Pierre Gignac (Marseille)

Crédit: Panoramic

Le défenseur marseillais a été gêné par un Modibo Maïga précieux dos au but et dans ses remises, même s'il s'est un peu éteint après la pause. Comme Bouna Sarr, le principal animateur offensif messin. Florent Malouda a lui aussi beaucoup tenté, mais son inefficacité a symbolisé celle de son équipe en attaque. A la récupération, Ahmed Kashi a fait ce qu'il a pu pour protéger une défense plombée par ses erreurs individuelles.  A l'image de Jérémy Choplin qui, malgré deux sauvetages importants, s'est fait éliminer trop facilement par Payet sur l'action qui amène l'ouverture du score.

La stat : Payet rejoint CR7

Dimitri Payet n'a pas été aussi brillant que d'habitude à Saint-Symphorien, mais le meneur marseillais a délivré sa 15e passe décisive cette saison en Ligue 1. Elle lui permet de rejoindre Cristiano Ronaldo à la quatrième place du classement des passeurs dans les cinq grands championnats, et de revenir à deux unités du trio de tête composé par Kevin De Bruyne, Cesc Fabregas et Lionel Messi.

Ce qui aurait pu tout changer

Un arbitrage un peu plus inspiré de Benoît Millot. Pas seulement sur un hors-jeu signalé, et largement inexistant, de Florent Malouda, ou sur un tacle assassin de Dimitri Payet sur Romain Métanire. Aussi pour une faute évidente non sifflée sur Malouda. Dans la continuité de l'action, Steve Mandanda récupère le ballon et trouve Dimitri Payet qui obtient le corner sur lequel André-Pierre Gignac ouvre le score. Les Messins ne sont pas les seuls à avoir fait des erreurs dans ce match.

Le tweet qui respecte la loi, mais pas le FC Metz

La décla : Dimitri Payet (joueur de l'OM)

On n’a pas lâché le coach. Je ne vois pas l’intérêt de dire de telles choses. On l’a montré ce soir.

La question : L'OM peut-il encore croire à la troisième place ?

Oui. Marseille aurait définitivement tiré un trait sur ses espoirs de finir sur le podium en cas de défaite à Metz. En s'imposant en Lorraine, l'OM s'est donné une chance d'y croire encore. D'autant plus que le week-end ne s'annonce pas forcément simple pour ses rivaux. Saint-Etienne joue à Furiani face à une équipe de Bastia encore en lutte pour son maintien, et Monaco, souvent en difficulté à Louis-II, reçoit des Toulousains dans une situation similaire à celle des Bastiais.
L'OM peut garder de l'espoir, mais cela ne doit pas faire oublier qu'il n'est plus maître de son destin. En tout cas pour l'instant. Il faudrait que Monaco et Saint-Etienne perdent ce week-end pour que l'équipe de Bielsa ait de nouveau les cartes en main. Les Marseillais devanceraient alors les Stéphanois à la différence de buts, et reviendraient à deux longueurs des Monégasques. Une victoire de Marseille au Vélodrome face à l'ASM la semaine prochaine lui permettrait alors de reprendre la troisième place.
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La joie des joueurs de l'OM après la victoire à Metz - 2015

Crédit: Panoramic

Evidemment, il faut plusieurs conditions pour que ce cas de figure se produise. Des résultats favorables à l'OM ce week-end, mais aussi un succès sur Monaco, un adversaire d'un tout autre calibre que Metz. Marseille a renoué avec le succès mais il reste convalescent dans le jeu. Son attaque n'est plus aussi flamboyante, et sa défense donne toujours des signes de fébrilité. Face aux Monégasques, les Olympiens devront sortir une autre prestation que celle de Saint-Symphorien. Sans quoi ils pourraient définitivement dire adieu au podium dimanche prochain.
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