L'antisèche : Si en plus, Ibrahimovic et Cavani se mettent à briller ensemble…

Dire que Guingamp s'est perdu sur la pelouse du Parc des Princes est encore en dessous de la vérité. Face au 4-4-2 en losange concocté par Laurent Blanc, avec Ibrahimovic et Cavani sur la même ligne pendant toute la rencontre, la défense guingampaise n'a jamais su comment se placer pour contenir le PSG. Résultat, sur chaque offensive ou presque, les Parisiens ont trouvé un espace vide dans l'arrière-garde bretonne.

Avec un Pastore très mobile (surtout en première période) derrière les attaquants, et des latéraux positionnés très haut sur le terrain, Paris a passé l'essentiel de la rencontre dans la moitié de terrain bretonne. Au milieu, le trio Cabaye-Matuidi-Verratti a alimenté les cartouches offensives en bons ballons, et ont coupé les rares tentatives de contre guingampaises. Tout a fonctionné pour le PSG.

C'est assez rare pour être souligné. Vendredi soir, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani ont brillé tous les deux. Le Suédois a terminé la rencontre avec deux buts, dont un penalty, et deux passes décisives. L'Uruguayen, lui, a inscrit son premier triplé dans un match de championnat depuis mai 2013 quand il évoluait sous les couleurs de Naples en Serie A. Les deux joueurs ont fait exploser la défense guingampaise, bien aidés par un Marco Verratti auteur d’un récital de passes sur la pelouse du Parc. L’Italien a offert deux buts. Un pour Cavani, un pour Ibrahimovic. Pas de jaloux.

Du côté de Guingamp, c'est une faillite collective. Le malheureux Jonas Lössl, qui a encaissé six buts, a toutefois affiché un courage exemplaire en sortant trois arrêts de grande classe devant Ibrahimovic (76e, 77e) et Lucas (78e) alors que son équipe était déjà menée 5-0.

C'est la seule occasion guingampaise du match. Paris a ouvert le score depuis dix minutes quand Guingamp obtient un coup franc à quarante mètres des buts (13e). Claudio Beauvue pose le ballon, et envoie un missile vers la cage parisienne, claqué de justesse par Sirigu. L'attaquant breton est passé à côté du but de la saison, et d'une égalisation qui aurait pu au moins freiner le PSG.

Vendredi soir, Cavani et Ibrahimovic ont joué sur la même ligne pendant 90 minutes, et ils ont tous les deux réalisé un grand match. Avec l'Uruguayen en vrai numéro 9 pour fixer la défense guingampaise, le Suédois a pu décrocher autant qu'il le voulait pour aller chercher les ballons. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a délivré deux passes décisives pendant la rencontre. Pas pour rien non plus que Cavani a retrouvé son efficacité devant le but. Il a terminé la rencontre avec 4 tirs cadrés sur 6 pour trois buts.

Dans cette configuration en 4-4-2 avec un milieu en losange, Paris a la formule pour faire briller ses deux stars en attaque. Surtout quand il dispose de la qualité de passe de Verratti et Pastore, et de l'endurance de Matuidi au milieu. Ce schéma permet aussi aux latéraux d'être beaucoup plus offensifs, et d'apporter un plus par des centres devant le but.

Mais il ne faut pas oublier non plus que, vendredi, le PSG jouait face à une équipe de Guingamp qui n'est pas réputée pour ses qualités défensives (15e défense de Ligue 1). Pour savoir si le 4-4-2 est la solution pour contenter tout le monde à Paris, il faudra le voir à l’œuvre contre un adversaire plus discipliné tactiquement. Le déplacement à Montpellier le 16 mai sera un premier indicateur.