L1 : Deux points et le fauteuil de leader : le PSG joue mieux, mais son inefficacité lui coûte cher

L'ASM avait pourtant renforcé l'entrejeu pour contrarier la circulation de balle parisienne, mais le plan de Leonardo Jardim n'a fonctionné qu'un quart d'heure. Ensuite, Paris a pris le contrôle du ballon, imposé son rythme, accéléré de temps en temps pour déstabiliser la défense monégasque. Sa défense n'a été que très rarement exposée aux contres de Monaco, qui ne s'est pas montré dangereux sur le but parisien. Le PSG l'a été bien plus souvent sur celui de Danijel Subasic, mais il n'a pas été suffisamment réaliste pour faire la différence et remporter une victoire que sa domination dans le jeu appelait.

Javier Pastore a été un créateur brillant, même s'il n'a pas été aussi efficace dans la finition. David Luiz a apporté de l'impact dans son rôle de sentinelle, à défaut d'être toujours inspiré dans la relance. Marquinhos et Thiago Silva ont été impeccables en défense centrale. Gregory van der Wiel, Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani, malgré une bonne entame, ont été un cran en-dessous. A Monaco, Geoffrey Kondogbia a confirmé sa très belle forme du moment. Wallace a été impérial en défense centrale, tout comme Jérémy Toulalan. Danijel Subasic a bien fait ce qu'il a eu à faire. Devant, Yannick Ferreira-Carrasco et Anthony Martial n'ont pas eu d'impact.

63e minute : Le PSG insiste pour faire la différence depuis la reprise. Sur un pressing haut, Marco Verratti récupère le ballon, temporise, puis sert Javier Pastore dans le dos de la défense monégasque. L'Argentin devance la sortie de Danijel Subasic en piquant son ballon, mais sa tentative ne trouve pas le cadre. La meilleure occasion du PSG dans ce match. Et elle résume à la fois sa qualité dans la construction du jeu et ses lacunes dans la finition.

A Monaco, le PSG n'a pas trouvé les filets. C'était la quatrième fois cette saison après ses matches face à Evian-Thonon-Gaillard, à Annecy (0-0), Guingamp au Roudourou (1-0) et Montpellier, au Parc des Princes (0-0). C'est déjà deux fois plus que la saison passée.

A défaut de marquer, Paris a convaincu.

Paris n'est toujours pas en tête de la Ligue 1. Pour beaucoup, cela ne semble être qu'une question de temps. A Monaco, le PSG n'a pas gagné, mais il a confirmé qu'il avait haussé son niveau de jeu depuis quelques semaines. Il n'a plus perdu depuis la claque reçue à Bastia (4-2) pour la reprise de la Ligue 1, et a plutôt bien négocié ses déplacements délicats à Saint-Etienne (0-1), Lyon (1-1) et Monaco (0-0) en ne concédant pas la moindre défaite. Il a pris cinq points sur neuf possibles chez ces équipes du Top 5. C'est satisfaisant. Mais pas suffisant, au regard du contenu de ces matches.

A Louis II comme à Gerland, il a souffert du même mal, récurrent chez lui cette saison : son inefficacité offensive. C'est d'autant plus frustrant pour les Parisiens que cela leur coûte des victoires dans les gros matches, face à des concurrents directs. Laurent Blanc peut en effet être rassuré par le niveau affiché par son équipe ces derniers temps. C'est un progrès très net par rapport à la première moitié de la saison, et ça se traduit dans les résultats puisque Paris n'est plus qu'à un point du leader lyonnais. Mais il en aurait déjà plusieurs d'avance avec un minimum de réalisme. Et pour le moment, l'OL est toujours devant.