L1 - PSG : Même à ce niveau-là, Zlatan Ibrahimovic reste au-dessus de la mêlée

Moins décisif, moins influent, moins Ibra en clair. Depuis quelques semaines, Zlatan Ibrahimovic anime les débats, comme le reste de l'équipe parisienne. Le constat saute bien sûr aux yeux. Son impact sur le PSG et le championnat n'est pas le même que lors des dernières saisons, où il brillait à chacune de ses sorties. Il reste pourtant un attaquant d'exception dans le football hexagonal, un vrai buteur. Vous en doutez ? Une statistique devrait vous convaincre : aucun joueur de L1 ne présente un meilleur rendement toutes compétitions confondues.

On ne cherche pas à démentir sa baisse de régime. Son influence en berne est évidente quand on le voit sur le terrain. Son langage corporel trahit aussi son agacement parce que sa seule présence dans le onze parisien n’est plus synonyme d’orgie de points pour le PSG. Ses statistiques ne disent pas non plus le contraire. Elles sont presque toutes en baisse : son ratio but par minutes n'a jamais été aussi bas en L1 (1 but toutes les 115 minutes cette saison contre 1 but toutes les 99 minutes en 2012-13 et 1 toutes les 106 minutes en 2013-2014). Il n'a pas non plus délivré la moindre passe décisive lors de ses 18 derniers matches de L1. Mais quand il s'agit de faire trembler les filets, Ibra a gardé son tranchant.

Avec sa blessure au talon qui l'a tenu éloigné des pelouses pendant de longues semaines, Zlatan Ibrahimovic n'a pu prendre part qu'à 18 matches toutes compétitions confondues avec le PSG lors de cet exercice. Qu'importe après son but décisif face à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue mardi (0-1), il a déjà marqué à 14 reprises, soit un but toutes les 104 minutes. Ses principaux rivaux en L1 affichent des ratios inférieurs. Seul l'insatiable Alexandre Lacazette soutient la comparaison avec ses 23 buts en 27 matches toutes compétitions confondues. André-Pierre Gignac, auteur de 14 réalisation en 21 matches toutes compétitions confondues, est, lui, assez loin : 1 but toutes les 131 minutes.

Alors, sur le déclin Ibra ? Certes, il pèse moins sur son équipe comme en témoigne sa seule passe décisive de la saison contre l'Ajax en C1. Pour un joueur qui avait l'habitude de régaler aussi ses partenaires (11 passes en L1 en 2013-14 et 7 en 2012-13), c'est un symbole. Mais, il demeure un serial buteur dont le PSG est toujours aussi dépendant. Il y a aussi des raisons à sa baisse d'influence. Sa blessure en est une. A 33 ans, l'ancien buteur de la Juve met forcément plus de temps à retrouver son niveau. Et le collectif parisien, régulièrement décevant cette saison, ne l'aide pas à s'illustrer.

Avec le retour de la Ligue des champions et l'enchaînement des matches, il y a cependant des fortes chances de le voir retrouver son envie et son impact. Pour les buts, il n'y a déjà pas de raisons de s'inquiéter. Et si tout le monde était à son niveau, Paris n'aurait peut-être pas autant de soucis.