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L’antisèche : A Nantes (1-0), Marseille n’a pas eu grand-chose d’un club de Ligue des champions

Ilyes Ramdani

Mis à jour 18/04/2015 à 00:19 GMT+2

LIGUE 1 – En s’inclinant, à Nantes (1-0), pour la troisième fois consécutive en championnat, l’OM poursuit sa série noire et reste au pied du podium. Face à une valeureuse équipe nantaise, le club phocéen a failli, tactiquement et physiquement. Notre antisèche.

André-Pierre Gignac et Nicolas N'Koulou dépité avec l'OM contre Nantes - 2015

Crédit: Panoramic

Le jeu : Nantes a réussi son coup

A l’épreuve du duel tactique, Michel Der Zakarian est sorti grand vainqueur de la rencontre. L’entraîneur nantais avait réservé une petite surprise tactique à son adversaire. Annoncée en 4-2-3-1, son équipe était disposée en 4-4-2 losange sur le terrain, avec un Veretout chargé de gêner Imbula, habituel métronome du jeu marseillais. Ajoutez à cela un bloc  compact, une envie débordante des Canaris au duel et une faculté à prendre la profondeur en contres : Nantes a posé de sérieux soucis à l’OM, et ce dès le coup d'envoi.
En face, Marcelo Bielsa a tenté de s’adapter, changeant par deux fois son fusil d’épaule. Après vingt minutes de jeu, il a opté pour un système à trois défenseurs qui n’a rien arrangé aux soucis de son équipe. A la mi-temps, il a sorti Imbula pour faire entrer Thauvin, un choix offensif qui n’a pas changé grand-chose. L’OM a cruellement manqué d’inspiration vendredi soir, manqué de liant également. Trop pour gêner un onze nantais valeureux et très bien rôdé tactiquement.
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Serge Gakpe lors de Nantes-Marseille - 2015

Crédit: AFP

Les joueurs : Batshuayi, le pari manqué

Privé de Payet, suspendu, Bielsa avait choisi d’aligner ensemble Michy Batshuayi et André-Pierre Gignac d’entrée. Une association qui a mené l’OM à la défaite, pour la troisième fois en quatre tentatives. Initialement placé en soutien du Français, Batshuayi a erré,  laissant Imbula s’étouffer sous le pressing nantais et manquant le cadre, seul au point de penalty (29e).
Comme le Belge, Rod Fanni a vécu une soirée compliquée. Hormis l’erreur grossière qui a mené au but, le défenseur olympien a souffert face à la vitesse des attaquants nantais. Du côté des vainqueurs, Issa Cissokho a réalisé une grosse performance sur son couloir droit. Il a souvent réussi à trouver Gakpé et Audel, dont la vitesse a été une des principales armes du FCN.

Ce qui aurait pu tout changer : Fanni touche la barre sur corner

En toute fin de match (90e+2), un corner de Thauvin a failli éviter à l’OM la déconvenue. Fanni aurait pu être le héros du match… si sa tête puissante n’avait pas été détournée du bout des gants par Riou sur la barre. Lemina a eu beau reprendre de la tête, rien n’y a fait. Ce n’était pas le soir de Marseille. 
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Marcelo Bielsa n'a pas trouvé les réponses face à Nantes

Crédit: AFP

La stat : Après janvier, Bielsa a décidément beaucoup de mal

Depuis 2011, Marcelo Bielsa cultive une baisse de forme permanente lors des deuxièmes parties de saisons. A Bilbao comme à l’OM, l’Argentin voit ses équipes chuter après la trêve. De 44% avant décembre, son taux de victoires passe à 31% lors des matches retour. Révélateur.

La décla : Marcelo Bielsa (OM)

Nous n’avons pas été bons. Quand il y a une telle différence de potentiel entre les deux équipes mais qu’elle ne se voit pas sur le terrain, c’est de la faute de l’entraîneur et non des joueurs.

Le tweet qui respire le désarroi

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La joie des Nantais face à l'OM

Crédit: Panoramic

La question : Marseille va-t-il voir la Ligue des champions lui filer sous le nez ?

Qu’il paraît loin, le temps des fêtes… Celui-là même où l’OM trônait en tête du championnat de France, fort de son identité de jeu et de sa réussite insolente. Aujourd’hui, Marseille est quatrième de Ligue 1 et peut déjà faire une croix sur l’éventualité de retrouver le podium ce week-end. A une longueur de Monaco, les joueurs de Marcelo Bielsa doivent aussi regarder dans le rétroviseur. Ils y verront Saint-Etienne (5e, à un point) et Bordeaux (6e, à trois points).
Autant de menaces directes pour le club phocéen, qui n’a pas un calendrier aisé (Monaco, Lille et Bastia comme trois derniers adversaires). L’OM doit donc trouver des solutions, mais aussi (et avant tout) parvenir à mettre des mots sur ses maux. Car les problèmes sont nombreux et d’ordres très différents. Mentaux, d’abord : à la Beaujoire, beaucoup de cadres ont paru incapables de se transcender, sinon de se motiver. Physiques, ensuite : les Olympiens paient probablement l’exigence de la méthode Bielsa. Tactiques, enfin : face à des adversaires préparés à faire déjouer son équipe, l’Argentin se montre souvent peu inspiré, enfermé dans des solutions inefficaces (la défense à 3 en fut le plus bel exemple vendredi). 
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