Le PSG a conquis plus de titres en trois ans qu'en quatre décennies

Le Paris Saint-Germain a officiellement conquis son 5e titre de champion de France samedi soir avec sa victoire à Montpellier. Le club de la capitale laisse derrière lui l'OGC Nice pour s'installer seul à 7e place dans la hiérarchie historique du football français. Les Parisiens talonnent désormais Reims et Bordeaux mais comptent encore deux fois moins de titres que l'AS Saint-Etienne, détentrice du record avec ses 10 couronnes nationales.

Club encore jeune puisqu'il a moins d'un demi-siècle, le PSG avait décroché son premier titre en 1986 avec sur son banc Gérard Houiller et comme hommes forts sur le terrain Luis Fernandez, Joël Bats, Dominique Rocheteau ou Safet Susic. Son deuxième titre, Paris l'a ensuite obtenu sous l'ère Canal Plus, en 1994, mettant ainsi fin à l'hégémonie de son grand rival marseillais. C'était l'équipe des Weah, Ginola, Lama, Roche et de la triplette brésilienne Ricardo-Valdo-Raï, le tout dirigé par Artur Jorge. Le PSG rêvait alors d'un règne durable, mais il entamait à l'inverse une longue période de disette.

Il aura finalement fallu près de deux décennies pour que Paris revienne sur le toit du football français. Depuis l'arrivée de son richissime investisseur QSI, le PSG a certes laissé filer le titre en 2012, mais il a ensuite aligné trois sacres de rang. Il a donc déjà conquis plus de titres en trois ans que lors de ses quatre premières décennies d'existence. Trois titres de suite, c'est par ailleurs une performance remarquable, puisque seuls Saint-Etienne, Marseille et Lyon avaient réussi à accomplir (au moins) un tel triplé.

Cette série en cours n'est peut-être pas finie. A deux longueurs de Monaco et Lyon, à trois de Nantes et du "podium historique", le Paris Saint-Germain aura d'autres occasions de garnir son palmarès ces prochaines années, tant que le soutien financier de QSI sera là, et tant que la concurrence ne suivra pas sur un plan économique. Sans aller jusqu'à rêver d'un septuplé à la lyonnaise, Reims, Bordeaux, Nantes, Lyon et Monaco sont, à court ou moyen terme, menacés de voir fondre sur eux le bolide parisien.