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Le PSG champion ? L'avenir le dira, mais le passé l'annonce déjà

Vincent Bregevin

Mis à jour 01/05/2015 à 10:49 GMT+2

LIGUE 1 – Le Paris Saint-Germain, leader avec trois points d'avance sur Lyon à quatre journées de la fin, n'a qu'une marge limitée dans la course au titre. Mais l'histoire parle clairement en faveur du PSG. Sur les vingt dernières années, l'OL ne peut s'inspirer que d'un exemple pour croire en ses chances d'être champion : le sien, en 2002. Et encore…

La joie des joueurs du PSG à Lyon

Crédit: Panoramic

Indécise et palpitante, la course au titre ? Pas sûr. Le PSG a vraisemblablement fait un pas décisif vers le sacre en remportant son match en retard face à Metz mardi (3-1). En virant en tête avec trois points d'avance sur Lyon avec seulement quatre matches à disputer, Paris s'est "mis" l'histoire de la Ligue 1 de son côté.  Sur les vingt dernières années, rares sont les clubs qui, dans la situation des Parisiens à ce stade du championnat, n'ont pas été sacrés à la fin de la saison. Le leader à quatre journées du verdict a en effet été champion au terme de 16 des 20 dernières éditions.
Quatre points d'écart ou moins entre les deux premiers à 4 journées de la fin depuis la victoire à trois points (1994/95)
SaisonLeaderDauphinEcartChampion
2010/11LilleMarseille4 ptsLille
2008/09MarseilleBordeaux0 ptBordeaux
2007/08LyonBordeaux4 ptsLyon
2003/04LyonMonaco2 ptsLyon
2002/03MonacoLyon0 ptLyon
2001/02LensLyon4 ptsLyon
2000/01NantesLille2 ptsNantes
1998/99MarseilleBordeaux1 ptBordeaux
1997/98LensMetz2 ptsLens
1995/96AuxerrePSG1 ptAuxerre
L'OL peut s'inspirer de quatre exemples. Cependant, dans trois de ces quatre cas, le premier du classement à quatre journées de la fin n'avait pas autant d'avance sur son dauphin que le PSG sur Lyon cette saison. Monaco, en 2003, et l'OM, en 2009, n'étaient leaders qu'à la différence de buts. Les Monégasques avaient terminé deuxièmes à un point de l'OL en 2003, comme les Marseillais en 2009, à trois points de Bordeaux.
Dix ans plus tôt, en 1999, Marseille avait connu le même type de mésaventure. Un point devant les Girondins à quatre journées de la fin, l'OM avait fini à la deuxième place, à une longueur des Bordelais. Bordeaux était allé chercher son titre au Parc des Princes en s'imposant devant le PSG dans les tous derniers instants de la rencontre, grâce à un but de Pascal Feindouno (2-3). Un but applaudi par la majeure partie du public parisien ce soir-là…
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Sylvain Wiltord trompe Bernard Lama lors du PSG-Bordeaux resté célèbre de 1999.

Crédit: AFP

2002, un exemple à suivre qui n'en est pas vraiment un

L'histoire ne parle pas en faveur de Lyon. En réalité, l'OL n'a qu'un exemple à suivre : le sien, en 2002. Les Rhodaniens avaient quatre points de retard sur le leader, Lens, à quatre matches de la fin de la saison. Ils étaient parvenus à refaire leur retard pour finalement s'adjuger le titre de champion de France avec deux longueurs d'avance sur les Nordistes. C'est le seul cas dont les Rhodaniens peuvent vraiment s'inspirer pour croire encore au titre.
Mais ce n'était pas le même contexte. Lyon avait fait la différence sur une confrontation directe en s'imposant devant Lens à Gerland (3-1) lors de la dernière journée. Mais il n'y aura pas de duel entre le leader et son dauphin pour conclure le championnat cette saison. L'OL sait à quoi s'en tenir. Il lui faut réussir le carton plein et compter sur Nantes, Guingamp, Montpellier ou Reims pour faire perdre des points au PSG. C'est évidemment le scénario rêvé pour les Lyonnais. Mais ce n'est pas celui que l'histoire peut laisser envisager.
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La joie des Lyonnais, la déception de Pédron, lors d'OL-Lens - 2002

Crédit: AFP

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