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Les supporters de Bordeaux racontent leur Chaban-Delmas : “J’ai tenu le maillot de Pelé..."

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/05/2015 à 09:47 GMT+2

LIGUE 1 : Bordeaux joue face à Nantes le dernier match de son histoire à Chaban-Delmas, samedi, lors de la 35e journée. Nous avons lancé un appel aux supporters girondins afin qu'ils nous racontent leurs souvenirs. Les réponses ont été nombreuses (merci !) et les histoires, récentes ou plus anciennes, toutes plus belles les unes que les autres. De l'émotion pure. Voici la 1ère partie. Savourez.

Supporters de Bordeaux à Chaban-Delmas

Crédit: Panoramic

Je pourrai dire : 'J'y étais'
Mon souvenir le plus fort : le fameux match contre le Milan AC en 1996. Quelle ambiance de folie ! A 3-0, je me souviens que les gens se regardaient dans les tribunes, incrédules et heureux d'être là. Cela restera à jamais dans nos mémoires. Je pourrai dire : "J'y étais". Merci à Duga, Zizou, Tholot, Liza et à tous les autres. Quelle équipe ! Ric33
Assis au bord de la touche à un mètre des pros
Mon meilleur souvenir à Lescure, c'est un match que j'ai joué avec mes équipiers du B.A.C. (Bordeaux Athlétique Club) en lever de rideau d'un match mémorable pour moi, car les Girondins jouaient contre Grenoble en dernière journée de 2e division et le vainqueur montait. Le stade était plein comme un oeuf. C'était impressionnant pour nous de jouer devant tant de monde et, après la douche, on s'est retrouvé assis sur la pelouse à un mètre du bord de la touche pour regarder les pros. Les Girondins ont gagné 2-0. Il y avait un joueur de Grenoble qui s'était cassé la jambe. Il s'appelait Papas. Enorme souvenir pour le gamin de 13 ans que j'étais. J'en ai 70 maintenant. Bernard Couderc.
Le but stratosphérique de Gourcuff
Je suis au virage nord avec mon écharpe du PSG le 11 janvier 2009 pour un match de championnat. But stratosphérique de Yohan Gourcuff qui humilie toute la défense parisienne avec un enchaînement roulette-double contact-extérieur du pied droit et trompe un Landreau impuissant. Cela restera comme son plus beau chef-d’œuvre. Score final 4-0... Merci d'être venu ! Ju deps.
J'ai tenu dans mes mains un morceau du maillot de Pelé lors du passage de Santos
J'ai 57 ans. Tout gamin, avec mes camarades de club, je partais de chez moi à pied vers le stade. Nous étions pupilles ou minimes et nous entrions gratuitement à la mi-temps des matches. Dans les années 70, nos idoles ne jouaient pas le haut du tableau et les places libres étaient nombreuses. Parfois nous faisions des bagarres de coussins en papier remplis de paille ou, par grand froid, un petit feu en fin de match. Gili, Goubet, Papin, Gallice, Montes... Autant de joueurs que nous pouvions toucher en fin de match en allant sur la pelouse sans risque de nous faire expulser. Un jour même, j'ai tenu dans mes mains un morceau du maillot de Pelé lors du passage de Santos !!!
Mon plus grand souvenir est ce personnage inconnu, une voix, une grande gueule bordelaise probablement, qui sortait le stade de sa torpeur dans les grands moments de silence par une Énorme "Alleeeeez Borrrrrdueaaaauuuux" en tapant sur les balustrades de la tribune de face. Voilà "allez Bordeaux" tout simplement et ça repartait !
Je suis parti voilà 30 ans de ma ville natale et les Girondins, même si je les ai affrontés sur les terrains, restent toujours ceux vers qui mon regard se tourne en premier lors de la lecture des résultats. Merci à ce stade en pleine ville où nous pouvions continuer à vivre notre soirée dans un restaurant ou une brasserie proche... ou bien rentrer rapidement au lit pour notre match du lendemain. Bernard Sanchez
picture

supporters Bordeaux Chaban-Delmas

Crédit: Panoramic

On chante, on ne respire plus
Bordeaux-Lyon du 7 avril 2010, match retour de la Ligue des Champions. Bordeaux a perdu 3-1 au match aller. De mémoire, Bordeaux menait déjà 1-0 et il restait 30 minutes de jeu. Alou Diarra frappe plein axe en dehors de la surface face au but des ultras, devant moi. Le ballon arrive vers nous et s'explose sur la barre. On voyait déjà les filets trembler et la demi-finale au bout... Mais non. Le stade explose, l'ambiance est insoutenable. On chante, on ne respire plus. La simple adrénaline nous permet de tenir cette ambiance ! Baptiste (22 ans)
Un Chamakh de génie, un Meriem international
Une 38e journée de Ligue 1 contre l'OM. En 2005. Bordeaux n'est pas assuré du maintien. Une ambiance extraordinaire, du suspense, des buts, un Chamakh de génie et un Meriem en mode international. 3-3 au final, le maintien, et une invincibilité qui tenait encore contre l'OM. Quentin Caillaud.
Ma balancelle a explosé au 1er but
Le stade Lescure avait une piste cyclable... Les places les moins chères étaient en bas derrière les buts, debout. Mais pour voir les matches le mieux possible, on essayait de s’asseoir sur cette fameuse piste. Impossible, ça glissait… beaucoup. Alors, on s’était fabriqué comme des balançoires que l’on attachait aux grilles derrière nous. Très fiers de notre invention. A l’époque, on pouvait entrer dans le stade avec notre "balancelle "dans nos sacs à sandwich de maman. Les places étaient prises d’assaut. Enfin arrive le Bordeaux-Milan. Grand moment de Lescure ! Ma balancelle a explosé au premier but. Après, je n’ai rien vu… du match. Grand moment de joie et de tristesse d’un enfant tombé de sa balançoire ! Michel Giordano
Une ambiance rarement vue à Chaban
J'ai 48 ans et mon meilleur souvenir à Chaban est la victoire contre la Juventus de Turin de Platini le 24 avril 1985 (2-0). Ce fut tout simplement exceptionnel comme match, une ambiance rarement vue à Chaban. On a cru à la prolongation jusqu'au bout mais la défaite 3-0 a l'aller était insurmontable ! Lespiaut Christophe.
Janot, si t’es sympa…
Quand les supporters du virage sud plébiscitent Janot pour qu'il laisse marquer Ben Khalfallah, petit moment sympa... Adrien 17 ans
Papa, pourquoi tout le monde a peur alors qu’on gagne 3-0 ?
19 mars 1996, 18 heures. Ma mère vient me récupérer beaucoup plus tôt que d’habitude chez mon ami d’enfance, chez qui je passe alors toutes mes soirées après l’école (j’ai 9 ans à l’époque). Au cours du trajet du retour (je me rappelle encore du lieu exact où elle m’annonce cela), elle me dit que je dois me changer. Etonné d’abord, je comprends très vite devant son insistance et son sourire à peine dissimulé que mon père m’emmène pour la première fois à Lescure, voir Bordeaux affronter le grand Milan ! Les frissons, l’excitation, la boule au ventre sont encore présents au moment d’écrire ces lignes.
Les abords du stade, la file d’attente, la découverte de la pelouse et des énormes projecteurs, je n’en ai presque aucun souvenir. Toutefois, le rêve d’exploit, l’espoir de gagner, tout ça se ressentait ce jour-là. L’ambiance enivrante après le premier but de Didier Tholot (sur une frappe ratée que je revois encore), et les encouragements pour pousser Zizou sur le 3e but, sont bien présents dans mon esprit. Mais rien ne pourra jamais remplacer cette anecdote qui me fait toujours sourire.  
A quelques minutes de la fin du match, voyant tout le monde tendu et stressé, alors que j’étais aux anges, je pose la question fatidique : "Papa, pourquoi tout le monde a peur alors qu’on gagne 3-0 ?". La règle du but à l’extérieur, c’est ce soir-là, à environ cinq minutes de la fin de la rencontre, que je l’ai découverte et comprise. La réponse de mon père m’a alors fait basculer avec les 35000 autres spectateurs, et j’ai vécu mes premières minutes de supporter stressé. Pour exploser de plus belle au coup de sifflet final.
Pour une première, mon père a plutôt eu le nez creux… Un jour, j’espère emmener mon fils au Nouveau Stade : le défi est de taille pour dépasser la joie connue lors de cette soirée !!! Jérôme Steva
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