Ligue 1 (28e journée - Toulouse-Marseille) : Heureusement pour l'OM, Mandanda est là...

"On n'a plus la même solidité." Jérémy Morel ne cache pas que la défense de l'OM peine actuellement. En 2015, les Marseillais ont déjà encaissé treize buts en huit matchs de championnat. C'est la grande préoccupation de Marcelo Bielsa à l'heure actuelle. Si les défenseurs olympiens ont rendu des copies médiocres, un seul élément échappe au naufrage : Steve Mandanda. Le capitaine marseillais tient toujours bon malgré les tempêtes qui font vaciller l'OM. Ses parades ont permis à son équipe de sauver quelques points précieux. Grâce à lui, le club olympien reste accroché au podium, avant de se déplacer à Toulouse vendredi en ouverture de la 28e journée de Ligue 1 (20h30).

Au sein de l'OM, on est bien conscient que Mandanda sauve la baraque depuis plusieurs mois. "On lui doit beaucoup, avoue ainsi Rod Fanni. Quand on fera le bilan à la fin de la saison, on pourra s'apercevoir qu'il a encore une fois été l'un des éléments prépondérants de notre équipe. Ça devient une habitude." Le grand Steve déçoit en effet rarement. Et depuis l'arrivée de Marcelo Bielsa, l'international tricolore (29 ans, 19 sélections) doit encore plus jouer les pompiers de services. "Notre style de jeu est à double tranchant, confie Morel. On a toujours envie d'attaquer et de mettre des buts. Mais on devrait davantage se concentrer sur l'aspect défensif."

Beaucoup plus sollicité que les saisons précédentes

Face à une défense qui prend l'eau de toute part, Mandanda se retrouve beaucoup plus sollicité que les saisons passées. "C'est vrai que je dois effectuer plus d'arrêts, confirmait récemment l'intéressé. Pour l'instant, je suis assez satisfait de ma saison. Mais on fera le bilan en fin de championnat." Conscient de l'impact de son capitaine sur les résultats de son équipe, Marcelo Bielsa tire aussi un coup de chapeau à son gardien. "Ses nombreux arrêts nous ont permis de sauver plusieurs points, explique El Loco. Mais ses qualités dépassent l'aspect purement sportif. Car il transmet son calme et sa confiance à toute l'équipe." Dans les moments difficiles que l'OM traversent actuellement, le roc Mandanda fait figure de pilier sur lequel toute l'équipe olympienne peut s'appuyer.

Capitaine exemplaire sur le terrain, Mandanda reste un cadre important du vestiaire olympien. Avec ses huit saisons passées à Marseille, il fait figure de doyen de l'OM depuis le départ de Mathieu Valbuena l'été dernier. Cette ancienneté le place d'ailleurs dans le top 5 des joueurs les plus capés sous le maillot olympien. Seul Roger Scotti (453 matches) devance encore Mandanda (380 matches). L'ancien Havrais est en train de marquer l'histoire du club marseillais. "Je suis conscient de faire partie des joueurs qui ont porté le plus souvent le maillot de l'OM", explique le capitaine olympien avec l'humilité qui le caractérise.

Toujours un œil vers la Premier League...

Le remplaçant de Hugo Lloris en équipe de France n'a connu qu'un seul club au plus haut niveau. Et l'idée de finir sa carrière à Marseille ne le rebute pas. Au contraire. "Je peux rester toute ma carrière ici, confie-t-il avec un sourire. C'est une chose qui ne me dérangerait pas. Mais je peux aussi partir en juin. C'est difficile de se prononcer." Jusqu'ici, les grands clubs ne se sont pas bousculés pour se renseigner sur le cas du portier olympien qui est encore sous contrat avec l'OM jusqu'en juin 2016. Mais l'envie de découvrir un nouveau championnat trotte depuis deux ans dans la tête de Mandanda. La Premier League l'attire. Ses performances régulières avec l'OM, mais aussi avec les Bleus quand il est titulaire, pourraient bien l'amener à traverser la Manche.

En attendant de, peut-être, mettre les voiles l'été prochain, Mandanda remettra son costume de sauveur face à Toulouse ce vendredi. Car sa défense se présentera largement amoindrie avec l'absence de Nicolas Nkoulou (opéré du genou gauche) mais également celles de Brice Dja Djédjé et Rod Fanni, tous deux suspendus. Mandanda s'apprête à devoir sortir une nouvelle fois le grand jeu...